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Finales locales de Ma thèse en 180 secondes et 3-Minute Thesis

Un doublé pour une belle exploration de la lumière

Julien Rossignol, doctorant en génie électrique.
Julien Rossignol, doctorant en génie électrique.
Photo : UdeS Michel Caron

Pour la première fois cette année, l’UdeS présentait dans le même événement le concours anglophone 3-Minutes Thesis en plus de la 11e finale francophone de Ma thèse en 180 secondes. Une excellente occasion de mesurer toute la diversité de notre communauté étudiante aux cycles supérieurs. Sept personnes candidates se sont mesurées pour la finale francophone, tandis que neuf personnes s’affrontaient dans la langue de Shakespeare.

C’est le doctorant en génie électrique, Julien Rossignol, qui a sans contredit offert la prestation la plus appréciée, raflant du coup le Premier Prix et celui du public pour le volet francophone, avec sa présentation de la plus grande exploratrice de l’Histoire selon lui : la lumière. D’abord fasciné par les explorateurs qui ont bravé les éléments pour rapporter les informations permettant de dessiner les premières cartes du Monde, Julien a convié l'auditoire à un voyage dans le corps humain, avec des milliards de petits explorateurs, les rayons X.

Traversant les tissus mous, comme le gras, les rayons font un voyage à travers le corps. Quand ils rencontrent un obstacle, comme un os, beaucoup ne survivent pas au voyage, c’est ce qui donne l’image du corps humain.

Les rayons X peuvent aussi dévier de leur trajectoire. Exactement comme un bateau qui frappe une tempête et qui dévie de sa route prévue.

Ces rayons déviés polluent les données; on envoie donc encore plus de ces petits explorateurs pour compenser… donc plus de radiations qui provoquent plus de mutations dans l’ADN et augmentent malheureusement les risques de cancer.

Julien veut régler ce problème en éliminant les explorateurs égarés, réduisant ainsi leurs effets néfastes. Il représentera l’Université de Sherbrooke au volet francophone du concours pancanadien organisé par l’Acfas. Cette finale nationale se tiendra le 11 mai 2022 à l’Université Laval, en présence. Il a également mérité un montant de 500 $ remis par le REMDUS pour le Premier Prix de la finale francophone et, pour le Prix du public, une carte cadeau de 100 $ à la Coopérative de l’UdeS, offerte par le Service d’appui à la recherche, à l’innovation et à la création.

Écrire la mort

Qui n’a pas peur de la mort? Le moins qu’on puisse dire, c’est que Sara Najafi n’a pas peur de parler de ce sujet macabre. Sa spécialité, la thanatographie, c’est justement la présence de la mort dans les écrits. Dans un exposé très vivant, la doctorante en littérature canadienne comparée a expliqué au public comment les Canadiens et les Canadiennes s’expriment sur ce sujet dans leurs écrits.

Sara Najafi, doctorante en littérature canadienne comparée.
Sara Najafi, doctorante en littérature canadienne comparée.
Photo : UdeS Michel Caron

L’homo sapiens sait qu’il va mourir. Il en a conscience et cherche à laisser une trace de son passage à l’aide de la création ou de la procréation : il a peint dans des grottes; il bâtit des monuments, crée des symphonies, il fait des enfants en se disant que tout cela lui survivra. Une de ses façons d’apprivoiser la mort ou de se réconcilier avec le fait qu’il va mourir, c’est d’écrire sur ce sujet, et plus particulièrement sur la mort d’un être cher.

Sara a découvert que lorsque la mort s’amène dans les écrits canadiens, des similitudes sont identifiables sur trois thématiques. De façon surprenante et probablement inconsciente, tous les auteurs et autrices parlent de la personne décédée au présent de l’indicatif. Aussi, ils éprouvent tous et toutes le même dégoût à la vue du corps inerte de la personne aimée. Enfin, une photographie de l’être cher accompagne toujours les écrits qui leur rendent hommage. Pour Sara écrire sur la mort d’un être cher permet de se réconcilier en quelque sorte avec la notion de sa propre finitude. Cette création nous transforme, nous prépare à notre propre mort.

Sara représentera l’Université de Sherbrooke lors de la finale de la Northeastern Association of Graduate Schools (NAGS), qui sera présentée en mode virtuel le 28 avril prochain ainsi qu’à la finale régionale de l’Association canadienne pour les études graduées (CAGS) pour l’Est du Canada, à la mi-juin 2022, au Nouveau-Brunswick. Elle a également mérité un montant de 500 $ remis par le REMDUS pour le Premier Prix de la finale anglophone.

« Choquer » les maladies

Mahyar Malekidelarestaqi, doctorant en génie mécanique.
Mahyar Malekidelarestaqi, doctorant en génie mécanique.
Photo : UdeS Michel Caron

Le doctorant en génie mécanique Mahyar Malekidelarestaqi a conquis les juges avec son explication toute simple de travaux de recherche pourtant très spécialisés sur l’administration cellulaire de médicaments par onde de choc. Sa présentation « Shock the diseases » était aussi simple que son titre!

Actuellement, pour beaucoup de maladies, le problème n'est pas d'avoir les bons médicaments. Nous les avons. Mais leurs tailles moléculaires sont trop grandes, de sorte qu'ils ne peuvent pas passer à travers les pores de la membrane d'une cellule. Et si nous pouvions créer de plus grands trous dans les cellules, pour que les médicaments puissent y pénétrer? [traduction libre de la rédaction]

La recherche de Mahyar consiste à créer des ondes de choc qui vont frapper des cellules cibles pour former temporairement des pores assez grands pour laisser pénétrer les médicaments, puis se cicatriser. C’est ainsi qu’au lieu de heurter violemment l’organisme avec un médicament qui rate sa cible, on frappe la maladie!

Les membres du jury : Pr Sofiane Baba de l’École de gestion, Pre Magaly Brodeur de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, Pre Adelphine Bonneau des facultés des Sciences et des Lettres et sciences humaines, Pre Esma Ines Achouri de la Faculté de génie et Pr Matthieu Petit de la Faculté d’éducation.
Les membres du jury : Pr Sofiane Baba de l’École de gestion, Pre Magaly Brodeur de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, Pre Adelphine Bonneau des facultés des Sciences et des Lettres et sciences humaines, Pre Esma Ines Achouri de la Faculté de génie et Pr Matthieu Petit de la Faculté d’éducation.
Photo : UdeS Michel Caron

Mahyar a mérité le Prix du public, une carte cadeau de 100 $ à la Coopérative de l’UdeS, offerte par le Service d’appui à la recherche, à l’innovation et à la création.

Pour Jean-Pascal Lemelin, vice-recteur adjoint à la recherche et aux études supérieures, cette première édition jumelant les concours francophone et anglophone est un succès. « Cette édition dans les deux langues a permis à plusieurs de nos étudiantes et étudiants internationaux de vivre cette riche expérience de vulgarisation. En plus, le volet anglophone fait rayonner l’UdeS dans deux autres concours nationaux. »

La finale locale MT180 et 3MT a aussi été l’occasion pour le public majoritairement à distance de découvrir, entre chaque présentation, le talentueux travail de composition des étudiantes et étudiants de l’École de musique. grâce à des extraits de pièces musicales qui ont été créées dans le cadre d’un cours de composition pendant la première année d’études.


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