Interaction entre la protéine « Gαs » et l'ubiquitine
Des chercheurs de l'UdeS ouvrent la voie à une nouvelle classe de molécules thérapeutiques
Bien que la protéine « Gαs », un type de protéine G, soit étudiée depuis plus de trente ans et qu'on croyait que tous les aspects fonctionnels de cette protéine avaient été élucidés, le groupe de Christine Lavoie, professeure au Département de pharmacologie-physiologie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, en collaboration avec les professeurs Pierre Lavigne et Richard Leduc, a récemment identifié un nouveau motif présent sur cette protéine qui lui permet d’interagir avec l’ubiquitine, une molécule qui agit comme échafaud moléculaire permettant l’association de plusieurs protéines polyvalentes jouant des rôles clés dans le fonctionnement de la cellule.
Cette découverte permet de mieux comprendre les mécanismes fondamentaux qui régissent les signaux transmis par les récepteurs cellulaires. Ceci pourrait avoir d’importantes conséquences pour le développement de futurs médicaments et l’amélioration de traitements pour une variété de maladies graves. Effectivement, cette découverte majeure ouvre la voie à de nouvelles pistes de développement d’une classe inédite de molécules thérapeutiques afin d’améliorer la santé de patients.
Cette étude a été publiée dans la prestigieuse revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America
À propos des protéines G
Au Canada, près de la moitié des médicaments sur ordonnance agissent au niveau de protéines situées à la surface des cellules que l’on nomme, récepteurs couplés aux protéines G. Comme leur nom l’indique, ces récepteurs agissent réellement à l’interface de ce qui se passe à l’extérieur de la cellule pour transmettre leur signal aux « protéines G » qui sont quant à elles localisées à l’intérieur de la cellule. Ces protéines G seront la première ligne d’un message (la signalisation cellulaire) qui permettra éventuellement à la cellule de se contracter, de relâcher des substances bioactives ou encore de transmettre un influx nerveux. De nombreuses maladies sont malheureusement causées par un défaut de ces processus de signalisation cellulaire. Pensons entre autres au cancer, aux maladies cardiovasculaires, aux maladies métaboliques comme le diabète, et aux maladies mentales.