Nouvelle chaire de recherche en neuroinformatique
Propulser la connaissance du cerveau vers des sommets jusqu’ici inaccessibles
La connaissance du cerveau est encore embryonnaire, mais la neuroinformatique pourrait propulser sa compréhension vers des sommets jusqu’ici inaccessibles. En effet, la neuroinformatique, pont entre l’informatique et la médecine, permettra de cartographier les connexions du cerveau. Cette quête mènera non seulement à des découvertes importantes sur le cerveau sain, mais aussi à des avancées majeures dans le diagnostic des tumeurs cérébrales, des maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, des commotions cérébrales et de l'autisme.
« L’Université de Sherbrooke est très fière de la création d’une nouvelle chaire de recherche en neuroinformatique. Cette chaire sera dirigée par le professeur-chercheur Maxime Descoteaux, du Département d’informatique de la Faculté des sciences et du Centre de recherche du CHUS. Étoile montante de la recherche, il compte à son actif de nombreuses découvertes en imagerie par résonnance magnétique de diffusion (IRMd), soulignées par des prix nationaux et internationaux. Elle témoigne aussi d’un partenariat exceptionnel qui unit deux facultés de l’Université de Sherbrooke et le Centre de recherche du CHUS, ainsi que nos fondations respectives », affirme le recteur de l’UdeS, le Pr Pierre Cossette.
Il n’existe qu’une seule technique non invasive pour cartographier l’architecture du cerveau et ses connexions : l’IRM de diffusion (IRMd). Cette technique d’imagerie utilisée en clinique pose cependant des défis colossaux sur les plans mathématique et informatique.
Nos recherches s’attaquent donc à toutes les étapes de la chaîne de traitement, depuis l’acquisition rapide d’images sur l’IRM, jusqu’à l’application de la cartographie du cerveau sur des sujets sains et malades. Avec mon équipe de recherche, je veux développer une technologie de cartographie optimale pour qu’elle puisse être utilisée de façon routinière en clinique, mentionne le titulaire de la Chaire de recherche en neuroinformatique, le professeur-chercheur Maxime Descoteaux.
Pour ce faire, l’informaticien peut compter sur une équipe multidisciplinaire : des informaticiens, des mathématiciens, un physicien, des neurologues ainsi qu’une résidente en médecine. Le côté interdisciplinaire des recherches, qui est au cœur de la voie d’avenir de la neuroinformatique, permet ainsi de répondre à des besoins cliniques, ainsi qu’à la recherche biomédicale. Cette collaboration est unique et précieuse pour Maxime Descoteaux, puisqu’elle permet de collaborer de façon directe avec les personnes qui utilisent ces technologies ou qui visent, grâce à elles, à trouver des solutions à des problèmes concrets.
1,7 M$ pour mieux traiter certaines maladies du cerveau
Cette chaire de recherche est rendue possible grâce au généreux soutien de La Fondation de l’Université de Sherbrooke et de la Fondation du CHUS dans le cadre de la campagne D’avenirs et de passions. Elle bénéficie également d’une contribution de la Faculté des sciences et de la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) de l’UdeS. Pour les cinq prochaines années, la chaire bénéficie d’un montant totalisant 1 730 000 $ pour réaliser ses recherches.
« Nous avons mis beaucoup d’énergie pour amasser les fonds nécessaires à la création de ce projet de notre campagne D’avenirs et de passions. Les avancées en neuroinformatique du professeur-chercheur Descoteaux vont permettre de former des étudiants, d’investir dans la relève et de contribuer ainsi à la formation de personnel hautement spécialisé en neuroinformatique nécessaire pour l’industrie et la recherche de demain. Nous remercions l’ensemble des donateurs », souligne le président de La Fondation de l’Université de Sherbrooke, Me Luc R. Borduas.
« L’imagerie médicale est la voie de l’avenir pour le diagnostic précoce, le suivi thérapeutique et la médecine personnalisée. Les recherches de Maxime Descoteaux ont déjà un impact positif sur le travail de nos médecins et dans les traitements des patients, dont une centaine par année bénéficie actuellement des travaux de cette chaire. Nous sommes donc fiers de soutenir à hauteur de 500 000 $ cette chaire de recherche et ainsi permettre éventuellement à d’autres spécialistes d’avoir de nouveaux yeux pour mieux voir, et surtout mieux traiter la maladie », déclare M. Charles Custeau, vice-président du conseil d'administration de la Fondation du CHUS
Des partenaires au croisement de l’informatique et de la médecine
La Chaire de recherche en neuroinformatique est sertie dans un véritable écrin de la recherche à l’Université de Sherbrooke. À la Faculté des sciences, la chaire s’inscrit dans une stratégie de collaboration interdisciplinaire. Elle s’intègre également dans l’un des trois piliers d’excellence de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, l’Imagerie médicale, qui regroupe le Centre d’imagerie médicale de l’Université de Sherbrooke (CIMUS), le Centre d’excellence en neurosciences de l’Université de Sherbrooke (CENUS), et deux chaires de recherche du Canada. La chaire rejoint également le Centre de recherche du CHUS, le Centre de recherche sur le vieillissement, et le Centre d’excellence de l’Université de Sherbrooke en recherche mère-enfant, puisque la cartographie du connectome ouvrira de nouvelles voies de recherches multidisciplinaires. Finalement, le professeur-chercheur Descoteaux collabore avec plusieurs universités québécoises et avec de multiples collaborateurs internationaux.