Une contribution des laboratoires Charles River
Vers le développement d’un nouveau médicament
Le professeur Fernand Gobeil, du Département de pharmacologie, vient de franchir une étape importante dans le développement d’un médicament fort prometteur pour le traitement de certaines maladies du cerveau, comme le cancer du cerveau. En effet, depuis quelques années, le chercheur de l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke planchait sur le développement d’une nouvelle molécule dont les derniers résultats en laboratoire ont été très encourageants. Le don d’une coûteuse étude toxicologique des laboratoires Charles River arrive à point pour démontrer que l’utilisation des molécules développées par le professeur Gobeil est sécuritaire et envisageable.
Les intérêts de recherche de Fernand Gobeil, également chercheur au CRCHUS, portent entre autres sur le développement de molécules qui permettent l’ouverture des vaisseaux sanguins qui irriguent le cerveau. Normalement, ces vaisseaux sanguins sont fermement étanches et forment la barrière hématoencéphalique (BHE) de sorte que les médicaments administrés lors des traitements ont de la difficulté à se rendre au cerveau.
«L’idée de départ était de capitaliser sur les effets perméabilisants d’une classe d’hormones, les kinines, fabriquées par l’organisme, et d’augmenter leur puissance d’action au niveau de la BHE», souligne le professeur. Ceci a été possible en modifiant la composition chimique de ces hormones.»
Une approche unique
Dans son laboratoire, le professeur Gobeil et son équipe de recherche ont démontré l’efficacité de cette hormone synthétique à acheminer la chimiothérapie et d’autres molécules, à travers les vaisseaux sanguins, vers le cerveau.
À l’heure actuelle, pour traiter les tumeurs cérébrales, les neurochirurgiens du CHUS ont implanté une intervention chirurgicale novatrice et unique au pays. Bien que délicate et complexe, cette intervention permet d’ouvrir la BHE avant d’administrer la chimiothérapie, augmentant ainsi l’efficacité des traitements. En poussant encore plus loin l’innovation dans le traitement du cancer du cerveau, les travaux du professeur Gobeil pourraient rendre possible l’administration des traitements sans avoir à ouvrir la BHE de façon chirurgicale. Si les essais cliniques s’avèrent concluants, la chimiothérapie intraveineuse avec cette molécule permettrait d’obtenir les mêmes impacts thérapeutiques sans intervenir chirurgicalement.
«Avec l’étude de toxicité, je franchis une autre étape, souligne le chercheur. Ce résultat n’aurait pas été possible sans la collaboration étroite des professeurs David Fortin et Martin Lepage. Leurs expertises et leurs approches technologiques m’ont permis de faire la preuve que le composé fonctionne.»
«Grâce à cette étude de toxicité aigüe, les laboratoires Charles River permettent au projet du professeur Gobeil de franchir une étape importante vers un nouveau médicament, affirme Éric Marsault, directeur de l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke. Ce nouveau partenariat avec les laboratoires Charles River nous donne accès à une expertise unique et de haut niveau.»
À propos de l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke
L’Institut de pharmacologie de Sherbrooke a pour mission de développer de nouvelles molécules d’intérêt thérapeutique et diagnostique, dont les membres proviennent des facultés de Génie, des Sciences et de Médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. Il s’intéresse aux mécanismes d'interaction entre un principe actif et sa cible cellulaire. Il intègre des concepts et données issues de la physiologie, de la biochimie, de la biologie moléculaire, de la chimie médicinale, structurale et analytique, et de la chimie de synthèse.
À propos des laboratoires Charles River
Les laboratoires Charles River, services précliniques Montréal inc., est une organisation de recherche contractuelle offrant des services précliniques, solidement établie depuis plus de 40 ans. Les laboratoires Charles River travaillent avec des compagnies pharmaceutiques et biotechnologiques en vue de les assister dans le développement de nouveaux médicaments. L'organisation a installé des laboratoires à Sherbrooke en 2009 et a créé des dizaines d’emplois qualifiés dans la région. Charles River possède 70 installations dans 17 pays.