Aller au contenu

Cérémonie de reconnaissance du personnel

L'Université prend sa valeur dans les femmes et les hommes qui y œuvrent

La direction de l'UdeS a tenu à souligner la carrière hors du commun de Laurent Thibodeau. L'ancien technicien en génie mécanique a travaillé pendant 51 ans à l'UdeS.
La direction de l'UdeS a tenu à souligner la carrière hors du commun de Laurent Thibodeau. L'ancien technicien en génie mécanique a travaillé pendant 51 ans à l'UdeS.

Photo : Michel Caron

Au fil de sa remarquable carrière de 51 ans, il a vu naître et grandir des générations de scientifiques. Débutant sa carrière à l’UdeS alors qu’il était coopérant militaire, un passionné de hockey et de statistiques prend sa retraite après 40 ans de service. Le 7 mai, des membres du personnel de l’Université de Sherbrooke ont vécu de grandes émotions. Dans le cadre de la cérémonie de reconnaissance du personnel, plus d’une centaine de personnes ont vu leur expertise, leur engagement et leur dévouement félicités. Pour la direction de l’UdeS, nul doute que les 25 ans de service et le départ à la retraite sont des passages qui méritent d’être soulignés.

«Je suis heureuse d’être présente pour formuler ces remerciements en personne et pour reconnaître comme il se doit le travail engagé des collègues dont nous saluons le départ à la retraite ou l’atteinte de 25 années de service, souligne la rectrice de l’UdeS, Luce Samoisette. L'Université prend sa valeur dans les femmes et les hommes qui y œuvrent. En tant que retraités ou employés de longue date, ils ont l’Université de Sherbrooke à cœur. Le moment est venu pour la communauté universitaire de leur dire à son tour son appréciation.»

Des témoignages et des souvenirs marquants

Le Pr Bernard Colin prend sa retraite après plus de 40 ans à l'UdeS.
Le Pr Bernard Colin prend sa retraite après plus de 40 ans à l'UdeS.

Photo : Michel Caron

Originaire de Fayence dans le sud de la France, le professeur Bernard Colin a fait ses premières armes à l’Université de Sherbrooke comme coopérant militaire. À une certaine époque, l’UdeS comptait bon nombre de ces coopérants au sein de son personnel. Médecins, ingénieurs, chercheurs, leur apport a été significatif pour le développement de l’Université. Plusieurs sont venus avec l’idée d’enseigner quelques années, et Bernard Colin a fait de l’Université son chez-soi. Embauché en 1969, il compte plus de 40 ans de service; il a œuvré principalement à titre de professeur au Département de mathématiques de la Faculté des sciences.

«J’ai eu le plaisir d’être son étudiant et ensuite son collègue!» s’exclame le vice-doyen à l'enseignement et directeur du Centre de formation en technologies de l’information, Jean Goulet. «C’est une personne complètement dévouée. L’Université était l’extension de sa maison. Bernard arrivait très tôt le matin pour ne repartir que très tard. Même à la retraite et maintenant comme chargé de cours, il garde cette habitude. Bernard a toujours été très généreux de son temps. Transmettre des connaissances était sa passion tout comme le hockey. En fait, je pourrais dire qu’il a toujours donné son 110 %. Chacun de ses cours était unique tout comme les parties de hockey qu’il organisait après les cours avec les étudiants et les professeurs de la Faculté des sciences. Je me revois marcher dans le couloir du Département de mathématiques et l’entrevoir par la porte de son bureau en train de rédiger avec minutie ses notes de cours. Même s’il avait déjà donné plusieurs fois le cours, il revoyait intégralement son contenu chaque session. Est-ce une caractéristique de statisticien? Vous ne le savez peut-être pas, mais le professeur Colin a été un membre fondateur de l’Association des statisticiennes et statisticiens du Québec. Je ne serais pas étonné que son intérêt pour le hockey et le bridge soit lié à celui des statistiques», exprime avec ironie le professeur Goulet.

Aux petits soins

Sylvie Hallé célèbre 25 années de service au sein de l'institution.
Sylvie Hallé célèbre 25 années de service au sein de l'institution.
Photo : Michel Caron

Ceux qui ont l’occasion de travailler avec Sylvie Hallé n’ont que de bons mots à son égard. Coordonnatrice à l’animation au Carrefour de l’information et chargée de cours à la Faculté des lettres et sciences humaines, Sylvie Hallé célèbre ses 25 années de service au sein de l’UdeS. «Sylvie, c’est l’âme du Carrefour de l’information. Si le Carrefour est ce qu’il est aujourd’hui, c’est forcément grâce à elle», soutient le directeur général adjoint du Service de soutien à la formation, Benoît Hallée.

En poste depuis son ouverture en 2001, Sylvie Hallé a encadré un nombre considérable d’employés et d’étudiants au Carrefour de l’information. Elle a toujours été aux petits soins avec eux. «Personne ne peut être mieux formé que par Sylvie. Sous son aile, le personnel étudiant acquiert de l’assurance, de l’autonomie et de l’entregent, en fait, toutes les aptitudes nécessaires pour offrir un service à la clientèle de haut niveau, un service cinq étoiles. Je le réitère, si le Carrefour de l’information a la réputation qu’il a, c’est grâce au dévouement de Sylvie», dit Benoît Hallé.

Sylvie Hallé n’est pas seulement dévouée dans son travail, elle l’est également auprès des gens de son entourage! Très à l’écoute et bien attentionnée, elle a toujours une petite pensée particulière pour souligner des moments forts de ses proches. «Il fut un temps où Sylvie concoctait un gâteau pour souligner l’anniversaire de chaque employé, elle n’en manquait pas un, c’est important pour elle. Aussi, si vous lui posez une question, soyez certain qu’elle arrivera avec une réponse dans les meilleurs délais», ajoute-t-il.

On apprécie également travailler avec Sylvie et la côtoyer parce qu’elle est ouverte d’esprit et parce qu’elle s’intéresse sincèrement aux passions qui animent les gens qui l’entourent. «Comme Sylvie sait que j’adore le vélo, elle n’hésite pas à me transmettre de l’information, à me suggérer des lectures, etc. Elle est comme ça avec tout le monde. Elle est vraiment aux petits soins. Maintenant, c’est à notre tour d’être présent et attentionné pour Sylvie dans les bons moments comme dans les plus difficiles», conclut Benoît Hallée.

Une remarquable carrière de 51 ans!

Le vice-recteur aux ressources humaines et à la vie étudiante et vice-recteur aux technologies de l’information, Martin Buteau, a profité de cette cérémonie pour souligner la carrière hors du commun de Laurent Thibodeau, technicien en génie mécanique, qui a travaillé à l’Université pendant 51 ans : «Lorsque la rectrice dit que l’Université prend sa valeur dans les femmes et les hommes qui y œuvrent, le parcours et le dévouement de M. Thibodeau en témoignent.»

Parmi les employés actuels, Laurent Thibodeau est celui qui a eu la plus longue carrière au sein de l’institution. Il a joint la communauté universitaire quelques années après sa fondation, soit en 1958. C’est un pionnier qui a vu naître et grandir des générations de scientifiques. En août 1998, après 40 ans de service, il a pris officiellement sa retraite. En 2002, après une pause de quatre ans, il a réintégré le Département de génie civil à temps partiel comme technicien à la recherche.

Patrick Paultre, professeur au Département de génie civil, était particulièrement ravi d’être présent à l’événement (soulignant pour sa part ses 25 ans de carrière) afin de saluer son précieux collaborateur qu’il qualifie d’irremplaçable compte tenu de ses grandes qualités humaines et professionnelles : «Laurent est polyvalent, méthodique et ingénieux, c’est un passionné qui travaille extraordinairement bien et qui a une attitude exemplaire. Il a toujours eu la générosité de transmettre son savoir-faire et son expérience à ses collègues.»

Ayant passé le cap des 75 ans, Laurent Thibodeau n’a pourtant jamais été dépassé par les développements technologiques. «Il apprend vite et il comprend tout, même les équipements les plus compliqués. Il a conçu et développé pour nous des appareillages tout à fait uniques pour lesquels des demandes de brevet ont été déposées. Fait rare pour un technicien, il a même son nom dans quelques articles scientifiques!» conclut le professeur Paultre.