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Diplômées de la Faculté de génie

Trois sœurs, une même passion pour l'ingénierie

Le 31 octobre, Viviane Baril, étudiante au sein de la 51e promotion du baccalauréat en génie mécanique de l'Université de Sherbrooke, recevait son jonc d'ingénieure à l'occasion du cérémonial d'accueil des ingénieurs où elle a prononcé l'engagement de respecter les valeurs humaines, sociales et professionnelles associées à ses futures fonctions. Mais ce qui est plutôt rarissime dans ce type d'événement, c'est qu'elle est la troisième fille de la même famille au sein de la même université à obtenir cette reconnaissance dont les règles ont été mises au point par le poète Rudyard Kipling au début du 20e siècle. L'anneau de fer martelé est remis au postulant et constitue le symbole de cet engagement.

Les deux sœurs de Viviane, Geneviève, de la 44e promotion en génie électrique, et Catherine, de la 41e promotion en génie chimique, ont poursuivi des études en ingénierie au sein de la même faculté! Questionnées sur les raisons qui les ont conduites à choisir le génie, elles affirment que ce sont les conseils de leur père qui ont fait la différence : «Travaillant lui-même dans une usine, notre père nous a lentement dirigées vers le monde industriel. Pour lui, c'était très important que nous ayons une bonne profession. Le choix d'aller en génie s'est presque imposé de lui-même», explique la cadette des sœurs Baril.

Pourtant dans sa tendre enfance, Viviane souhaitait devenir avocate. Alors qu'elle étudiait au secondaire, elle a visionné une vidéo de l'Ordre des ingénieurs du Québec qui lui a présenté une toute autre perspective sur son choix de carrière. À partir de ce moment-là, elle savait qu'elle deviendrait ingénieure.

Pourquoi avoir choisi l'Université de Sherbrooke? À l'unanimité, les sœurs Baril soulignent que la Faculté de génie offre notamment des stages en régime coopératif, des expériences de travail qui permettent de couvrir le coût des études. C'est ce qui a été l'élément déclencheur. D'autre part, la future diplômée, Viviane, a été attirée par les projets intégrateurs et les projets de conception.

En outre, les deux sœurs aînées sont occupées de différentes façons. Catherine est doctorante en génie chimique à l'UdeS sous la supervision du professeur Nicolas Abatzoglou, et Geneviève est ingénieure en contrôle de procédés au sein de la firme de génie-conseil Hatch, dans les secteurs minier et métallurgique. Quant à Viviane, elle travaillera dès l'obtention de son diplôme, soit en décembre 2009, auprès de la cimenterie LaFarge à Exshaw, en Alberta.

En ressassant les souvenirs de leur passage au sein de l'UdeS, Geneviève se remémore la très belle collaboration entre les étudiants ainsi que l'ambiance qui y régnait. Elle mentionne également l'occasion que le professeur Jean de Lafontaine lui a accordée en lui permettant de faire un stage de quatre mois en Allemagne, ce qui lui a fait découvrir d'autres cultures et de nouveaux horizons. Pour ce qui est de Catherine, son meilleur souvenir, elle le côtoie tous les jours  : «C'est à la Faculté de génie que j'ai rencontré mon chum et nous avons trois enfants», souligne-t-elle.

Finalement, la benjamine, Viviane, ne peut s'empêcher de faire référence aux jeudis soirs 5 à 8 où elle a passé du bon temps avec ses amis et une bonne bière. «Mais je suis certaine que mon meilleur souvenir sera l'exposition Mécagéniale à laquelle je participerai en décembre afin d'y présenter mon projet de conception majeur, Ellipto, dit-elle. Nous travaillons depuis les deux dernières années à la fabrication et à la conception d'un appareil qui combine l'exercice complet d'un appareil elliptique et le plaisir de la randonnée en vélo. Notre objectif principal est de concevoir un vélo elliptique muni de bras pour la circulation sur les pistes cyclables du Québec.»