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23e Compétition nationale canadienne de canoë de béton

Deuxième, Sherbrooke écarquille les yeux des participants !

Une partie de la délégation sherbrookoise de l'Ère de glace, le canoë de béton de l'Université de Sherbrooke (mai 2017)
Une partie de la délégation sherbrookoise de l'Ère de glace, le canoë de béton de l'Université de Sherbrooke (mai 2017)
Photo : UdeS

Montez à bord du canoë de béton de l’Université de Sherbrooke conçu et fabriqué pour quatre rameurs. Soyez prêts à toute éventualité. S’il n’y a pas de quai, vous devrez inventer une technique pour y déposer les rameurs sans abimer la coque. À cet égard, la délégation sherbrookoise a fait preuve d’inventivité lors de la 23e Compétition nationale canadienne de canoë de béton qui s’est déroulée du 10 au 14 mai dernier à l’Université Laval en utilisant des poutres de bois 4 X 4 pour transporter les rameurs faute d’un débarcadère. Deuxième au classement général sur les 14 universités inscrites, Sherbrooke a dominé dans deux catégories, soit le produit final et la présentation orale devant des juges, un exploit compte tenu que les futurs ingénieurs civils n’ont eu que quatre mois plutôt que les huit mois habituels pour s’y préparer.

Fabriquée à partir d’un moule à double paroi, une force sherbrookoise issue du domaine du béton, cette manière de faire permet d’avoir un fini désiré du canoë dès la sortie des moules, comparativement aux autres équipes qui doivent sabler le canoë pendant des heures. « Par ailleurs, de la poudre de verre a été ajoutée au mélange, ce qui est bénéfique pour la matrice cimentaire et pour l’environnement », soutient Cédric Gauthier, étudiant en génie civil à l’UdeS.

En immersion, le canoë entièrement fabriqué de béton, remonte à la surface. Normalement composé de ciment, d’eau et d’agrégats, le béton est fabriqué en plusieurs gâchées (béton frais obtenu en une opération de malaxage), avant d’être coulé et curé pendant environ un mois. Ère de glace, l’embarcation sherbrookoise, a séduit les juges et les participants de par son allure.

Troisième dans la présentation de leur rapport technique et lors du cumul des courses de canoë, les futurs ingénieurs sherbrookois ont également obtenu le prix du thème le plus original pour une deuxième année consécutive suite à un vote de l'ensemble des participants de la compétition. Le kiosque sherbrookois a frappé l’imaginaire par le choix d’un mammouth comme support afin d’exhiber le canoë de béton et d’un glacier comme table de présentation.

Soulignons que la course des femmes s’est soldée par une photo-finish pour déterminer son issue. Trois universités québécoises ont occupé les marches du podium lors de cette épreuve, soit l’École Polytechnique en première place, l’UdeS, en deuxième, et l’École de technologie supérieure, en troisième. On les retrouvera également avec le même classement au final de cette 23e édition.

Historique

Depuis les années 60, les étudiants de différentes universités étatsuniennes se réunissent pour une compétition de canoë de béton afin de partager leurs connaissances et leurs innovations. Plus de 200 équipes et 3000 étudiants y ont participé jusqu’à maintenant. En 1995, les équipes canadiennes ont débuté leur propre compétition, la Compétition nationale canadienne de canoë de béton, afin de permettre aux étudiants universitaires de prendre de l’expérience dans un contexte non-académique.


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