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L’Université de Sherbrooke renforce ses liens avec le CNRS et la France

Le Laboratoire international associé sur les circuits et matériaux quantiques voit le jour, tandis que l'UMI-Laboratoire nanotechnologies et nanosystèmes est reconduite

L’Unité mixte internationale – Laboratoire nanotechnologies et nanosystèmes (UMI-LN2), compte notamment des chercheurs au 3IT de Sherbrooke et au C2MI de Bromont.
L’Unité mixte internationale – Laboratoire nanotechnologies et nanosystèmes (UMI-LN2), compte notamment des chercheurs au 3IT de Sherbrooke et au C2MI de Bromont.

Photo : Université de Sherbrooke

Deux ententes viennent d’être signées afin de consolider, d’ici 2020, la collaboration franco-québécoise dans deux domaines de recherche de pointe : les matériaux quantiques, et les nanotechnologies. Ces ententes posent de nouveaux jalons, alors que l’Université de Sherbrooke (UdeS), le Centre national de la recherche scientifique (France) et des universités françaises unissent leur expertise dans deux entités de recherche internationales.

D’une part, le nouveau Laboratoire international associé – Laboratoire circuits et matériaux quantiques (LIA LCMQ), regroupera des chercheurs issus du CNRS – Laboratoire National des Champs Magnétiques Intenses (LCNMI), de l’Université Paris-Sud – Laboratoire de Physique des Solides (LPS), ainsi que de l’Université de Sherbrooke – Institut quantique.

D’autre part, un Laboratoire créé en 2012 voit son mandat renouvelé : il s’agit de l’Unité mixte internationale – Laboratoire nanotechnologies et nanosystèmes (UMI-LN2). Les partenaires sont, outre le CNRS et l’UdeS, l’Université de Lyon, incluant l’École Centrale de Lyon, l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, l’École Supérieure de Chimie Physique électronique de Lyon ainsi que l’Université Grenoble Alpes.

Circuits et matériaux quantiques

Les quatre axes de recherches au cœur du LIA LCMQ sont principalement en physique fondamentale. L’Institut Quantique de l'UdeS sera au coeur des échanges.
Les quatre axes de recherches au cœur du LIA LCMQ sont principalement en physique fondamentale. L’Institut Quantique de l'UdeS sera au coeur des échanges.

Photo : Université de Sherbrooke

La création du LIA LCMQ n’est pas le fruit du hasard. Au cours des 10 dernières années, 43 articles impliquant au moins un chercheur de Sherbrooke et un chercheur français du nouveau LIA ont été publiés dans les domaines ciblés par le laboratoire, incluant plusieurs travaux à très fort impact telle la découverte des oscillations quantiques dans les cuprates supraconducteurs à haute température critique. À Sherbrooke, il y a présentement 7 étudiants français dont 3 en cotutelle, et un directeur de recherche au CNRS en détachement. L’organisation régulière d’écoles d’été à Sherbrooke se fait aussi conjointement avec des chercheurs français. La direction du LIA LCMQ est confiée à deux codirecteurs, le professeur Bertrand Reulet (Institut quantique) et Cyril Proust (LCNMI), tandis que le bureau exécutif est composé du professeur Louis Taillefer (Institut quantique) et Marco Aprili (LPS).

« Les quatre axes de recherches au cœur du LIA LCMQ sont principalement en physique fondamentale. L’accent sera mis sur l’échange d’idées, d’expertises et sur le partage de ressources expérimentales complémentaires. Nous souhaitons renforcer les collaborations à la fois sur des sujets scientifiques clairement identifiés et discutés plus bas, mais également par l’échange d’étudiants, l’organisation de workshops, d’écoles d’été ainsi que par des séjours de courte durée en France et au Canada », explique le professeur Bertrand Reulet, co-directeur du LIA LCMQ.

Nanotechnologies et nanosystèmes

Construite sur une collaboration établie avec la région Rhône-Alpes depuis plus de 15 années, l’UMI-LN2 est la première unité de recherche CNRS bilatérale entre la France et le Canada. L’objectif du laboratoire est de renforcer les coopérations scientifiques et technologiques dans le domaine des micro-nanotechnologies, à travers des échanges d’étudiants et des projets de recherches bilatéraux en partenariat étroit avec l’industrie. À ce titre, le laboratoire joue un rôle de point de contact Europe/Amérique du Nord dans le domaine des micro-nanotechnologies avec plus de 50 thèses de doctorat dont 30 en cotutelle, 95 publications, 172 présentations en conférence (dont 56 invitations) depuis 2012. L’UMI-LN2 est dirigée par Michael Canva, directeur de recherche CNRS et professeur associé à l’UdeS, et son directeur adjoint est le professeur Vincent Aimez de l’UdeS.

« Les activités de recherche de l’UMI-LN2 sont organisées selon 4 axes technologiques en étroite collaboration avec l’industrie: Intégration électronique 3D; BioMEMs; Gestion d’énergie sur puce et Packaging/encapsulation. Un axe de recherche transversal “Innovations en nanotechnologies : Éthique, Usages et Sociétés” est également conduit en étroite collaboration avec les sciences humaines et sociales », explique le professeur Vincent Aimez.


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