Sherbrooke termine 3e à la 22e Compétition nationale canadienne de canoë de béton
Est-il possible de faire flotter du béton sur l’eau ? L’équipe du Gold Rush, le canoë de béton de l'Université de Sherbrooke, a démontré tout son savoir-faire à cet égard en gravissant la troisième marche du podium le week-end dernier à l’Université McGill où se tenait la 22e édition de la Compétition nationale canadienne de canoë de béton. Cette année encore, les 14 universités canadiennes en ont mis plein la vue et ont fait vivre de grandes émotions aux spectateurs présents !
« Il est réaliste de faire flotter le béton en remplaçant les agrégats conventionnels du béton soit la pierre et le sable par des agrégats plus léger », explique Mathieu Roy, capitaine du Gold Rush. Ainsi, la masse volumique du béton résultant est plus faible que l'eau et permet au béton de flotter ! Si les Sherbrookois se démarquent des autres universités, c'est en raison d’une technique de fabrication unique au monde à paroi double qui permet une reproduction en chaîne de la fabrication d’un canoë avec un fini très lisse dès le démoulage.
La délégation sherbrookoise de futurs ingénieurs en génie civil a terminé 3e pour la rédaction du rapport technique, 3e pour la présentation orale, 3e pour le produit fini du canoë et 4e pour le cumulatif des courses. « Malheureusement, un bris de la coque du canoë a entraîné une importante entrée d’eau et a empêché les pagayeurs d'être au maximum de leur performance lors des finales », fait valoir Mathieu Roy, étudiant en génie civil.
Gold Rush a également obtenu le prix du thème le plus original suite à un vote de l'ensemble des participants de la compétition. En 2016, le choix du thème est associé à celui de l’an dernier afin d’assurer une certaine continuité. La thématique choisie en 2015 traitait des origines, pour revenir à la base et repartir sur des acquis solides. « Cette année, nous souhaitions faire référence au dur labeur des prospecteurs d’or », souligne le capitaine de l’embarcation Gold Rush.
Historique
Depuis les années 60, les étudiants de différentes universités étatsuniennes se réunissent pour une compétition de canoë de béton afin de partager leurs connaissances et leurs innovations. Plus de 200 équipes et 3000 étudiants y ont participé jusqu’à maintenant. En 1995, les équipes canadiennes ont débuté leur propre compétition, la Compétition nationale canadienne de canoë de béton, afin de permettre aux étudiants universitaires de prendre de l’expérience dans un contexte non-académique.