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33e édition des Jeux de génie du Québec

Sherbrooke rafle la deuxième position

La délégation sherbrookoise des Jeux de génie 2024
La délégation sherbrookoise des Jeux de génie 2024
Photo : UdeS

Sous la thématique de Penser autrement, la délégation de l’Université de Sherbrooke, hôtesse de la 33e édition des Jeux de génie du Québec, a terminé au deuxième rang tout juste devant l’Université McGill et derrière l’École Polytechnique de Montréal, première au classement général. Par ailleurs, Sherbrooke a conservé sa mainmise sur l’épreuve reine de ces jeux, soit celle de la Machine. Du 3 au 7 janvier dernier, les équipes participantes provenant des 14 universités du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick ont compétitionné pour mettre à l’épreuve leurs compétences dans le cadre de diverses épreuves relevées.

Lorsque nous réfléchissons autrement, les limites de la créativité et de l’innovation peuvent être repoussées. Il en va de même des normes, qui une fois remises en question, ouvrent la voie à de nouvelles idées, perspectives et solutions pour résoudre des problèmes complexes. « En sortant des sentiers battus, il est possible de concevoir un meilleur avenir de même qu’une société inclusive, tolérante et respectueuse de l’environnement », soutient Lydia Vachon, future ingénieure en génie mécanique et membre du comité exécutif de la délégation sherbrookoise des Jeux de génie du Québec.

L’épreuve de la Machine

Fabriquer une machine robotique intelligente n’est pas de tout repos. C’est une épreuve de longue haleine. Comment se fait-il qu’année après année, l’UdeS rafle la première position lors de ce défi? « La passion constitue le fondement de cette réussite. Au cours de mes trois années dans l'équipe, j'ai eu le privilège de côtoyer des individus emballés par leur travail, prêts à déployer des efforts considérables pour atteindre l'excellence », confie Émile Renaud, étudiant au baccalauréat en génie robotique et vice-président de l’équipe Machine.

Pour remporter cette compétition qui se déroule devant un public conquis, l’équipe sherbrookoise a pensé autrement, et a fait preuve de grande inventivité. Elle a mis en place un système farfelu utilisant un aspirateur pour faire voyager les balles de plastique à travers un long tuyau. « La conception d’un système plus conventionnel ne permet pas d’obtenir 100 % des points », fait valoir le futur ingénieur en robotique.

Comme si ce n’était pas assez, l’équipe UdeS Machine a fait preuve de grande camaraderie, une des quatre valeurs fondamentales du comité organisateur. En effet, la nuit précédant la finale de l’épreuve Machine, ils ont prêté main forte à la délégation drummondvilloise pour que leur robot soit fonctionnel. Comme le dirait leur vedette Tik Tok du moment, « ouais, pas mal »!

Lors de ce défi, la machine robotique intelligente doit surmonter diverses épreuves d’un parcours prédéterminé en un temps donné. Durant les quatre mois précédant l’évènement, les équipes doivent consacrer beaucoup de temps, d’ingéniosité et de créativité afin de respecter les attentes des juges tout en respectant les devis. Les personnes participantes devront mettre à profit leurs connaissances acquises en ingénierie en plus d’administrer un budget consacré à l’achat des ressources afin de concrétiser leurs idées devant public et médias.

Compétition entrepreneuriale

La compétition entrepreneuriale exige une très bonne préparation également avant de se présenter aux jeux. Les équipes participantes ont conçu et fabriqué un prototype qui devait répondre à une problématique prédéfinie. Elles ont rédigé un plan d’affaires pour justifier ce choix du produit, sa viabilité et sa mise en œuvre en tant qu’entreprise émergente. Comme si ce n’était pas assez, elles doivent séduire des juges lors d’une allocution pour les convaincre que la solution déployée est optimale compte tenu de la problématique.

Troisième lors de cette épreuve, Sherbrooke a proposé de s’attaquer à l’enfouissement des déchets en choisissant des rebuts associés au café et au monde brassicole. Ces résidus putrescibles sont jetés dans ces décharges et causent de nombreux problèmes dont l’acidification des sols, la contamination des eaux environnantes, le dégagement non contrôlé de gaz à effet de serre, pour ne nommer que ceux-là. Par la suite, ils les transformeront intégralement en produits de qualité pouvant être vendus comme de l’engrais liquide organique et une terre de jardinage.

« Notre équipe, composée de cinq personnes, a travaillé sans relâche pour faire l’analyse économique, le prototypage et la remise des divers rapports, Par ailleurs, nous avons été en mesure de démontrer l’efficacité de nos produits en fournissant une étude sur les nutriments  préparée par un laboratoire indépendant en plus d’avoir mené des tests de croissance en conditions réelles en les comparant à un produit acheté en magasin », explique fièrement Marc-Alexandre Théroux, étudiant en génie biotechnologique.

Compétitions académiques

Les épreuves académiques regroupent les six disciplines du génie les plus enseignées au Québec, en plus de la catégorie génie-conseil. Les compétitions se déroulent lors d’un avant-midi durant lequel les équipes doivent répondre à un questionnaire théorique et réaliser une épreuve pratique qui prend la forme d’un montage, d’une expérience de laboratoire ou d’une étude de cas reliée à un domaine spécifique de l’ingénierie.

Pour se positionner au deuxième rang du classement général des Jeux de génie 2024, la délégation sherbrookoise a eu fort à faire mais a bénéficié, outre l’apport de l’équipe Machine, de la contribution de la brigade en génie mécanique qui a terminé première et de celle en génie chimique qui a obtenu le troisième rang.

Compétitions culturelles et sportives

Afin d’agrémenter le tout, des compétitions culturelles s’organisent dans une ambiance des plus conviviale. L’improvisation, les débats oratoires ou le génie en herbe permettent de démontrer les talents cachés, comme l’imagination, l’éloquence et le sens de la répartie. Sherbrooke a bien performé lors du génie en herbe, en raflant la troisième position.

Mens sana in corpore sano ou un esprit sain dans un corps sain, cette locution latine représente bien l’esprit des compétitions sportives où lors d’une journée, les délégations doivent se démarquer dans un domaine autre que celui de l’ingénierie pour y démontrer toute leur polyvalence. En plus des habiletés techniques individuelles, l’esprit et l’effort d’équipe doivent être au rendez-vous.

Partenaires financiers de l’édition 2024

Il va sans dire que les Jeux de génie du Québec ne pourraient être organisés sans l’apport financier des partenaires associés à cet évènement rassembleur. Soulignons la contribution de Pomerleau, EXP, CIMA+, Vooban, BID Group, Fondation de l’Ordre des ingénieurs du Québec, Laporte et Groupe CLR inc., la Faculté de génie de l’UdeS, le Cégep de Sherbrooke, le Théâtre Granada, Axe Media événement, Groupe CLR Inc. et Red Bull.