Les nanomatériaux à la rescousse de l'environnement

Professeur à la Faculté de génie, Nadi Braidy est passionné par les nanomatériaux ainsi que les phénomènes d’interface. Plus précisément, il accorde beaucoup d’intérêt à la possibilité d’améliorer notre mode de vie grâce aux propriétés des matériaux à l’échelle nanométrique. En effet, il souhaite développer des produits ou des procédés qui pourraient servir à aider l’environnement et la société de façon concrète.

Un grand bond en avant dans la détection des allergènes

Pour le membre de l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT), trois de ses projets sont nés grâce à la recherche partenariale. Présentement, il travaille sur le développement de nanosondes qui pourraient, éventuellement, servir à détecter les allergènes dans les aliments. Son équipe produit ces nanosondes à l’aide de nanocornes de carbones. Celles-ci sont obtenues par la décomposition de source de carbone directement dans le plasma.

Dans le but de passer à l’étape du prototypage, en partenariat avec Santé Canada et l’Agence canadienne des inspections des aliments, le projet est en attente d’une évaluation du CRSNG. Or, rendu à cette étape cruciale, Nadi Braidy est fier de dire que cette découverte aurait un réel impact sur la diminution du risque d’intoxication et de réaction allergique lors de la consommation d’aliment.

Étant une première dans le domaine, cette réalisation nous permettrait d’avancer d’un grand pas. On pourrait trouver beaucoup d’applications, spécialement au Canada et dans l’industrie alimentaire.

Nadi Braidy

Le professeur explique que le Groupe de partenariats d’affaires (GPA) a servi de courroie de transmission entre les idées des entreprises, des chercheurs et des organismes subventionnaires. Les parties prenantes utilisent des langages différents et c’est le GPA qui traduit l’information pour faciliter l’exécution de projet.

Avoir un impact sur la société, une vocation

L’un des défis les plus importants pour le chercheur est la divergence entre ce qu’il développe ainsi que les besoins de la société et ceux de l’industrie. Certes, la recherche peut donner lieu à des découvertes exceptionnelles, mais parfois le projet en soi n’a pas d’utilité concrète. C’est l’une des raisons pour laquelle le professeur accorde de l’importance à la recherche partenariale.

Le GPA nous fait découvrir les besoins du milieu, impossible pour nous à identifier seul. Il permet de trouver une application industrielle rapidement à nos connaissances et à nos compétences, et à l’inverse, nous fait découvrir que nous avons une pièce du puzzle pour répondre à des besoins concrets.

Nadi Braidy

Selon le titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les nanomatériaux multifonctionnels, la recherche collaborative aide le milieu de l’université à résoudre des problèmes concrets, à générer de la richesse et à avoir un impact sur la société.

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