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À la découverte de l'immensité du monde en famille!

Photo : François Rancourt

Deux âmes nomades unies par une passion commune, l’inconnu.

Après quelques années de sédentarité, en 2010, François, sa femme Annik et leurs trois enfants se sont envolés vers le Népal avec l’objectif d’accomplir un mandat de coopération internationale dans le cadre du programme Uniterra avec le CECI. Une façon extraordinaire pour eux de réunir le goût de l’aventure, l’intérêt de contribuer au développement d’une communauté moins nantie tout en assouvissant le désir d’ouvrir leurs enfants au monde et à son multiculturalisme. De cette riche expérience aux aventures incalculables est né le souhait de repartir à l’aventure, en famille, à l’extérieur du Canada.

C’est donc il y a 6 ans que la famille s’est installée en Tunisie, désireuse d’ouvrir une nouvelle porte sur le monde tout en foulant le sol africain. Après quatre ans dans ce pays d’Afrique du Nord, situé sur la côte méditerranéenne, la famille a décidé de lever les voiles. Le temps était venu pour elle de faire de son rêve une réalité. Il aura fallu dix ans de préparation afin qu’elle puisse concrétiser cette odyssée tant souhaitée, soit d’explorer les mers durant 2 ans.

Photo : François Rancourt

En août 2019, le catamaran L’Alchimiste a quitté Tunis. C’est alors qu’une nouvelle aventure grisante se dessinait à l’horizon tout en promettant un éventail de souvenirs indélébiles pour toute la famille. Les ex-Wottonnais, devenus citoyens du monde, devaient parcourir le globe à bord de leur catamaran, mais comme la vie se garde le droit de réserver plusieurs surprises, les plans ont été chamboulés par la pandémie. L’itinéraire tracé au fil des imprévus les aura menés, entre autres, de la Tunisie vers la Sicile, la Sardaigne et la Corse, le Maroc, les îles Canaries, le Cap-Vert, les aura fait traverser l’Atlantique en direction de la Martinique et de la Guadeloupe, en faisant un crochet vers Curaçao, pour ensuite passer par les Bahamas, puis la Floride.

Photo : François Rancourt

Pendant que le Québec subissait une pause forcée en mars 2020 en raison du contexte pandémique, la famille s’est retrouvée coincée en Martinique, alors qu’elle devait entreprendre la traversée du Pacifique pour rejoindre l’Australie.

Les contraintes sanitaires rencontrées sont devenues une occasion de fréquenter plus longuement les Caraïbes, cette région diaprée qui fait tant rêver, et de renouer avec une passion pour l’apnée et la plongée sous-marine. Deux activités qui offrent un spectacle unique en raison des fonds marins colorés et des animaux aquatiques.

François Rancourt

Malgré l’aventure édénique, chaque membre de la famille a contribué à réaliser différentes tâches quotidiennes. Alors que François était le capitaine et qu’il gérait toute la technique, Annik était la chef cuisinière, mais également la chef d’orchestre scolaire. « Elle a agi à titre d’enseignante pour les trois enfants ayant des niveaux scolaires différents, et ce, pendant 2 ans », souligne François. C’est tout un défi à relever qui mérite d’être souligné.

Photo : François Rancourt

Certes, cette aventure aux mille visages aura laissé des empreintes extraordinaires dans la mémoire de chaque membre de la famille. Selon François, le plus bel héritage que ce voyage aura offert aux enfants est définitivement « l’ouverture au monde, le goût de découvrir et d’apprendre, mais également de la liberté et du risque, une forte curiosité intellectuelle, la volonté de se lancer sans être freiné par la peur de l’échec, et l’importance de toujours avoir un projet dans la mire tout en se fixant des objectifs pour y parvenir ». N’est-ce pas un legs incroyable?

De retour sur la terre ferme depuis juillet dernier, la famille rencontre un passage obligé, soit l’adaptation. De toute évidence, un passage qu’elle sait traverser habilement. Annik a retrouvé un emploi similaire à celui qu’elle occupait avant le grand départ et François a décidé de poursuivre son travail comme consultant senior en finance, à son compte.

En partant de Tunisie, on avait liquidé tous les actifs qu’on possédait au Québec, incluant domicile, véhicules et autres. Comme le marché immobilier a littéralement explosé, le plus grand défi qui s’est dressé sur notre route, au retour, était de se trouver une maison en Estrie.

François Rancourt

Fort heureusement, ce défi est maintenant relevé. Bien installés dans leur nouveau nid terrestre, entourés d’une nature luxuriante enneigée, ils retrouvent une réalité différente, mais pourtant bien connue. Ils profiteront de la semaine de relâche pour faire du ski et passer du temps en famille!

François et Annik n’excluent pas la possibilité de repartir à l’aventure… en couple, une fois les enfants plus grands!