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Finaliste au concours de vulgarisation scientifique de l’UdeS 2018

Les phytoestrogènes et l’exercice, un remède contre les symptômes associés à la ménopause?

Alexis Marcotte-Chénard, finaliste au concours de vulgarisation scientifique de l’UdeS 2018.

Alexis Marcotte-Chénard, finaliste au concours de vulgarisation scientifique de l’UdeS 2018.


Photo : UdeS

« Je n’arrive plus à dormir, j’ai constamment mal à la tête, j’ai des bouffées de chaleur insupportables, je suis anxieuse et mes humeurs sont changeantes! » Ce sont les dires de ma mère quand je lui ai demandé ce que la ménopause avait changé dans sa vie. La ménopause est une période difficile pour plusieurs femmes, notamment à cause des nombreux symptômes qu’elle occasionne. Plusieurs stratégies existent afin de réduire les symptômes ou d’en atténuer l’intensité. C’est le cas des phytoestrogènes, qui sont un dérivé provenant des plantes et qui s’apparentent fortement aux hormones féminines, les œstrogènes. Il a aussi été démontré que la pratique régulière d’exercice pouvait avoir des bienfaits sur les symptômes des femmes ménopausées. C’est pourquoi des chercheurs de l’Université de Sherbrooke se sont intéressés à l’effet que pourrait avoir la combinaison de ces deux stratégies.

L’exercice à la rescousse

Dans le cadre de cette étude, pendant un an, 31 femmes qui présentaient des symptômes modérés de la ménopause ont réalisé trois séances d’une heure par semaine d’entraînement comprenant du tapis roulant ou du vélo ainsi que de la musculation. Quinze femmes consommaient des phytoestrogènes tandis que seize recevaient un placebo. Aucune différence n’a été observée entre les femmes qui combinaient l’exercice et les phytoestrogènes et celles qui recevaient plutôt le placebo, concernant la qualité de vie.

Bien que les chercheurs n’aient pas vu d’effet additionnel lorsque l’exercice était combiné à la prise de phytoestrogènes, ils ont cependant observé que la combinaison d’exercice aérobie et musculaire permettait de diminuer les limitations dues à l’état émotionnel ainsi que d’améliorer la vitalité et l’état de santé général perçu. Les améliorations ont été notées après seulement 6 mois d’intervention et les bienfaits ont perduré jusqu’à la fin de l’étude. Fait intéressant, l’intensité des symptômes a diminué de 16,4 %. L’exercice serait donc une approche pouvant améliorer le profil de santé, le bien-être, la qualité de vie en plus de diminuer l’intensité de certains symptômes tels que les maux de tête, l’anxiété et les bouffées de chaleur.

Bien que des études aient démontré les bénéfices des phytoestrogènes sur les symptômes sévères de la ménopause, il semble que, pour les femmes qui présentent des symptômes modérés, la pratique d’exercice aérobie et musculaire serait suffisante pour faire une différence!