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Programme de maternité sans danger (PMSD)

Dans le contexte de la période épidémique de coronavirus québécoise, les recommandations de la Santé publique pour toute travailleuse enceinte sont :

- prévoir les aménagements de poste pour se conformer aux autres recommandations faites pour l'ensemble du milieu de travail notamment, le port d'un masque de qualité par tous lorsque recommandé;

- assurer une distanciation de 2 mètres avec la clientèle et les collègues. Le fait de croiser une personne à la fois à moins de 2 mètres sans contact et sans s'arrêter représente un risque très peu significatif;

- mettre en place une barrière physique de qualité pour tous les contacts à moins de 2 mètres;

- éliminer la présence dans un même local (bureau, salle de classe, etc.) ou un même véhicule de cas suspectés ou confirmés covid-19, et ce pour toute la durée de la contagiosité de la covid-19, soit du jour 0 au jour 10 inclusivement, malgré la fin de la période obligatoire d'isolement du cas positif (jours 6 à 10 après le test positif ou le début des symptômes).

Le programme «Pour une maternité sans danger» (PMSD) est une initiative du gouvernement du Québec. Cette mesure de prévention instituée par la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) vise avant tout le maintien en emploi, sans danger, des travailleuses enceintes et qui allaitent.

Ce programme stipule que «la femme enceinte ou qui allaite, qui travaille dans des conditions dangereuses pour sa santé ou pour celle de l'enfant à naître ou allaité, a le droit d'être immédiatement affectée à d'autres tâches ne comportant pas de danger et qu'elle est en mesure d'accomplir». Ceci implique que l’Université, en tant qu’employeur, a l’obligation de fournir un environnement de travail sécuritaire à ces femmes. Si la réaffectation à d’autres tâches ou la modification de l’environnement de travail ne sont pas possibles, la travailleuse peut se prémunir de la prérogative de cesser de travailler temporairement et de recevoir des indemnités de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Il est important de noter que ce retrait préventif de la travailleuse est exercé uniquement lorsque les modifications au poste de travail ou la réaffectation ne peuvent se faire.

Le personnel de la Division de la santé et de la sécurité en milieu de travail et d’études peut faire une analyse de risques et vous conseiller sur les actions à prendre à n'importe quel moment de votre grossesse ou même, dès sa planification. Les mêmes mesures peuvent être entreprises pour la femme qui allaite et qui réintègre son poste.

La réalité universitaire impose que nombre de ces femmes enceintes ou qui allaitent sont des étudiantes de premier, deuxième, troisième cycle ou des stagiaires postdoctorales. Le statut de ces femmes ne leur permet pas de se prévaloir de ces mêmes indemnités. La Division SSMTE de l’Université de Sherbrooke offre néanmoins le même service d’analyse de risques à ces femmes et s'assure que les conditions d'études ne présentent aucun danger pour la santé de l'enfant à naître ou allaité.

Étudier ou travailler dans le domaine des sciences, des sciences de la santé ou du génie n’est pas nécessairement une situation incompatible avec une grossesse ou l’allaitement. Les risques en laboratoires sont généralement bien contrôlés et l’environnement de travail ou d’études peut être sécuritaire et sans danger.

Pour une évaluation des risques reliés à votre environnement de travail et d’études, communiquez avec la Division santé et sécurité en milieu de travail et d’études à l'adresse info.sst@usherbrooke.ca.

Les produits suivants sont couramment retrouvés dans les laboratoires de l’Université et représentent un risque accru pour la femme enceinte ou qui allaite: le méthanol, le chloroformel’acrylamide en poudre, l’isoflurane et les solvants de type benzène, xylène et toluène. Toutefois, la manutention sous hotte chimique permet une utilisation sécuritaire des produits chimiques. Assurez-vous de maintenir la fenêtre de votre hotte le plus bas possible (ouverture maximale de 45 cm). Il est aussi essentiel de porter les équipements de protection individuelle appropriés aux produits utilisés, par exemple le bon type de gants (latex vs nitrile, etc.).

Vous voulez savoir si un produit chimique est nocif pour votre grossesse? Le répertoire toxicologique de la CNESST pourrait vous éclairer. Vous y entrez le produit (nom ou CAS) et consultez sa fiche de données de sécurité. Dans certains cas, une fiche PMSD est même disponible.

Si vous devez travailler avec certains produits nocifs, il est conseillé de ne pas manipuler les solutions pures ou concentrées. Faites préparer vos solutions par un ou une collègue.

Le travail en laboratoire fait souvent intervenir des animaux, des lignées cellulaires et des cultures bactériennes. Bien que la majorité des manipulations impliquant le vivant soit sans danger pour la femme enceinte, il existe certains pathogènes qui pourraient mettre en danger la grossesse.

Ainsi, les étudiantes ou travailleuses enceintes ne doivent pas entrer à l’animalerie et devraient contacter la Division SSMTE pour procéder à l’analyse de risques concernant les manipulations dans les laboratoires de niveau de confinement 2 (NC2).

La manipulation de radio-isotopes ainsi que l'exposition au rayonnement provenant de radionucléides ou encore de rayon-x sont également une source potentielle de danger pour la femme enceinte. De plus, votre limite de dose efficace annuelle est différente lors de grossesse. Il est donc primordial de contacter la Division SSMTE afin que ceux-ci effectuent le suivi auprès des autorités compétentes (CCSN), s'assurent que la réglementation est respectée et pour qu'ils puissent faire l'évaluation des risques présents.

Peu importe votre milieu de travail ou d'études, les risques ergonomiques doivent être pris en compte dans l'environnement de travail d'une femme enceinte. Que ce soit au niveau de soulèvements de poids, de flexion du corps, de l'horaire et du temps de travail, du danger de blessures par la clientèle. Plusieurs autres facteurs de risques doivent être pris en compte lors de l'évaluation de poste de travail et d'études.