Aller au contenu

Entrevue avec la diplômée en écologie Laurie Mercier

Laurie Mercier travaille actuellement à Environnement et changement climatique Canada comme soutien technique à la recherche dans la division de la recherche sur les contaminants aquatiques. Laurie est employée par le gouvernement fédéral depuis la fin de ses études universitaires, poste qu’elle a acquis à l’aide de ses stages coopératifs. Elle a complété son baccalauréat en écologie à l’Université de Sherbrooke.

Pourquoi avoir choisi une formation en écologie?

Après avoir fait une technique collégiale en biotechnologie qui se concentrait sur l’aspect laboratoire, je voulais voir à quoi ressemblait l’aspect terrain. L’avantage d’aller étudier en écologie résidait dans le fait que je pouvais faire chaque étape d'un projet en environnement : de la collecte des données sur le terrain à l’analyse en laboratoire jusqu’à la production des résultats finaux et ainsi avoir une meilleure vue d’ensemble des besoins pour les analyses et les limitations des échantillonnages.

Comment se passe l’insertion en emploi à la fin du baccalauréat en écologie?

Ce n’est pas toujours facile, car les compagnies doivent débourser pour engager des écologistes pour effectuer les différentes tâches et que ces dépenses ne sont pas toujours faciles à justifier. Cela peut être difficile de se trouver un emploi, surtout lorsque les diplômés veulent leur poste de rêve rapidement. Il faut garder l’esprit ouvert sur les possibilités et les différents postes, car c’est en acquérant de l’expérience que les postes plus hauts gradés s’ouvrent.

Ce n’est pas vrai que tu rentres en écologie et que tu sors de là sans job, c’est juste que tu ne travailleras peut-être pas dans ce que tu pensais travailler au début de ta carrière! 

Quel élément de la formation a été le plus utile sur le marché du travail?

Les activités pratiques sur le terrain sont d’une importance vitale, car c’est grâce à ces activités que l’apprentissage se fait sur le plan de la gestion de projets et la manière de fonctionner efficacement sur un terrain. Durant ces différents cours, j’ai appris à collecter des échantillons dans divers milieux (la flore, l’écologie aquatique, la faune, etc.) ce qui m’a préparé au marché du travail.

Les stages coopératifs ont aussi été d’une grande aide dans l’amélioration du réseau de contacts et dans la recherche de poste. Comme dans tous les domaines, il est vital de se faire un réseau de contacts et d’acquérir de l’expérience lors de ces stages.

En ce qui concerne le salaire, quelle est la réalité du domaine?

Les salaires sont assez changeants en fonction du milieu visé. Au palier gouvernemental, le salaire minimum est plus élevé, mais après huit ans au même poste tu atteins ton salaire maximum (outre l’augmentation du taux de la vie). Par exemple, au gouvernement fédéral lorsque tu commences comme EG3 (poste de technicien avec un baccalauréat) le salaire minimum est de 50 000 $/année environ.

Dans les organisations non gouvernementales et au privé, le salaire de base est plus bas, mais à long terme ton salaire continue d’augmenter. De manière générale, dans les organismes non gouvernementaux et le secteur privé le salaire de base en commençant se situe autour de 30 000 $/année.

À quoi ressemble une journée type?

Tout cela dépend du type de projet sur lequel ton équipe se trouve. Certaines journées, je suis sur le fleuve pour effectuer de l’échantillonnage ou alors je suis en laboratoire pour faire de la dissection de moules. Le lendemain, je peux passer toute la journée à diviser mes échantillons, ce qui demande beaucoup de précision et de concentration. Il peut arriver que d’autres équipes aient besoin de ton aide alors dans ce cas, tu peux aller te joindre et aider sur le projet. C’est plus des périodes de l’année qui se ressemblent en fonction de la demande.

L’été étant la partie la plus occupée de l’année pour s’assurer de maximiser le temps sur le terrain, je peux effectuer des journées jusqu’à 12 h. Durant le reste de l’année, les journées sont moins occupées et servent à faire les tâches de laboratoire, effectuer les différentes demandes, de remplir les différents rapports, etc. Durant les 8 autres mois de l’année, il peut arriver que je termine vers 14 h-15 h. Une journée type n’existe pas, mais une année type oui.

Quel conseil donneriez-vous à un futur professionnel en écologie?

De garder l’esprit ouvert le plus possible, surtout lorsqu’il est question de recherche d’emploi. En faisant le baccalauréat en écologie, ils sont aussi des scientifiques et cela ouvre les portes dans plusieurs milieux reliés aux sciences.