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Le GCIUS en mission au Bénin

Autonomiser en énergie renouvelable et en eau une ferme agroécologique

La délégation sherbrookoise qui se rendra au Bénin en 2022
La délégation sherbrookoise qui se rendra au Bénin en 2022
Photo : Université de Sherbrooke

Après une pause de ses activités en raison de la pandémie, le Groupe de coopération internationale de l’Université de Sherbrooke (GCIUS) braquera ses phares pour venir en aide à une communauté en milieu rural, en appliquant leurs connaissances afin d’autonomiser en énergie renouvelable et en eau la ferme agroécologique Espoir, de l’organisme Jeunesse Épanouie du Bénin (JEB) de Dassa-Zoumé, dès janvier 2022. « Nous installerons un réseau de panneaux solaires et un réseau de distribution en eau via le recyclage des eaux de pluie. L’objectif à long terme du projet est l’accroissement de la résilience alimentaire des populations les plus vulnérables, particulièrement des femmes », explique Thomas Goudreault, un finissant au baccalauréat en génie électrique.

D’après une étude du Programme alimentaire mondial des Nations Unies, 42 % des Béninois vivent dans l’insécurité alimentaire. Les changements climatiques et l’exode rural contribuent à la diminution des rendements agricoles tout en affectant les femmes plus que les hommes. Sur cette ferme béninoise se pratiquent des activités à la fois d’élevage (apiculture, ovins, bovins, porcs, lapins et volailles) et de production vivrière (soja, arachide, piment, haricot, maïs, manioc, etc.) qui nourrissent les humains et les animaux.

Jeunesse Épanouie du Bénin (JEB), le partenaire du GCIUS dans cette mission africaine, désire ouvrir un centre d’apprentissage pour les jeunes où ils vont acquérir des connaissances sur les rouages de l’agriculture intégrée et durable pour non seulement se nourrir, mais également pour subvenir à leurs besoins. « En déployant ces réseaux, nous favoriserons une diversification des intrants agricoles et une forme de rentabilité, ce qui facilitera le potentiel d’accueil et de formation de la Ferme Espoir », estime Marjolayne Pion, étudiante au baccalauréat en biologie.

Afin de bien comprendre ce que fera la délégation du GCIUS sur le terrain, il serait opportun de vous présenter l’équipe interdisciplinaire sherbrookoise et ce qu’elle accomplira concrètement durant cette mission :

Ulys Tessier étudie au baccalauréat en génie mécanique. Il agira en tant que responsable de la gestion des eaux et il implantera de nouvelles pompes à eau qui seront alimentées par l’énergie solaire. Il devra également trouver une manière de stocker cette eau en hauteur afin d’être en mesure d’approvisionner la ferme en tout temps. « Je travaillerai en collaboration étroite avec le responsable des communications techniques et le responsable de l’électrification pour la partie des pompes solaires », explique le futur ingénieur. Il devra également travailler avec le responsable à la coordination qui s’occupe du volet de la géomatique afin de trouver le meilleur emplacement pour la nouvelle réserve d’eau.

Virginie Lacombe étudie au baccalauréat en études politiques appliquées, avec le nouveau cheminement en coopération internationale. Elle sera la responsable interculturelle et elle coordonnera l’aspect interdisciplinaire du projet. « Mon mandat sera de mettre en lumière la pertinence et la valeur de l’implication d’une équipe interdisciplinaire dans un projet de coopération internationale », annonce la future professionnelle de la coopération internationale.

Anthony Desrochers étudie au baccalauréat en géomatique appliquée à l’environnement. Coordonnateur de cette mission, il évaluera les besoins en eau de la ferme, il produira une carte détaillée de cet établissement agricole et de ses attributs hydrologiques. « Je mettrai aussi en place des outils d’évaluation et de suivi du projet tout en coordonnant la logistique sur le terrain », résume le futur géomaticien.

Raphael Moniz-Laflamme étudie au baccalauréat en génie mécanique. Il sera le responsable technique du projet d’électrification du projet JEB. « Je planifierai, documenterai et installerai un système de panneaux solaires qui servira à alimenter des pompes photovoltaïques et des systèmes variés de la ferme-école », précise le futur ingénieur. Il sera aussi responsable de l’endroit de prédilection pour le placement du système de production énergétique et des enjeux qui y sont reliés.

Kasandra Boisvert effectue un baccalauréat en études politiques appliquées. En tant que responsable communautaire du projet, elle jouera un rôle très important en favorisant la mobilisation des femmes et des groupes sous-représentés dans la gouvernance et les activités de la ferme Espoir. « Pour ce faire, j’effectuerai une analyse comparative de genre sur le terrain en plus de développer une stratégie de gouvernance inclusive et un rapport de recommandations afin d’intégrer l’égalité femme-homme au sein du projet », souligne la future spécialiste en politiques appliquées.

Randy Yantha a entrepris un baccalauréat multidisciplinaire. Durant cette mission, iI agira en tant que responsable entrepreneurial où il réalisera une étude de marché sur l’agriculture vivrière à Dassa-Zoumé. « Je dresserai le modèle d’affaire de la ferme Espoir et j’offrirai des outils de gestion. Par ailleurs, je compte organiser des formations en termes de stratégie de vente afin d’aider la population locale à dégager une source de revenus à partir de ce qu’elle produira », confie cet étudiant qui désire explorer plusieurs disciplines avant de faire un choix définitif sur sa future carrière.

Marjolayne Pion étudie au baccalauréat en biologie et elle sera responsable du volet développement durable. Son mandat sera divisé en plusieurs volets. D’abord, elle conseillera les autres membres de l’équipe dans leurs prises de décision en termes de développement durable autant dans leurs tâches avant le départ que lorsqu’ils seront sur le terrain. « Je compte sur la collaboration des autres membres de l’équipe pour me fournir différentes données afin de réaliser une étude mesurant les impacts environnementaux du projet et valider si les objectifs établis au niveau du développement durable sont atteints », soutient la future coopérante. Par la suite, ses recommandations permettront aux Béninois qui œuvrent à la ferme Espoir de mener des activités quotidiennes agricoles pérennes qui ne perturberont pas trop les écosystèmes.

Thomas Goudreault complète un baccalauréat en génie électrique. Il travaillera avec Raphael au dimensionnement du système de panneaux solaires installés sur le territoire de la Ferme Espoir. « En tant que responsable des communications techniques, je produirai la documentation nécessaire et je m'occuperai également de la formation sur la maintenance des installations technologiques de la ferme », annonce le futur ingénieur électrique.

Le GCIUS depuis 20 ans en chiffre

Le GCIUS a réalisé pas moins de 18 projets depuis sa fondation en 2002 pour des investissements de l’ordre de 1 500 000 $. Plus de 100 personnes étudiantes de l’Université de Sherbrooke ont vécu toutes ces aventures exigeantes de coopération internationale dans huit pays en développement où elles ont aidé plus de 1000 bénéficiaires à obtenir une meilleure qualité de vie, ce qui n’est pas rien.