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Chez les Alouettes de Montréal

Boulanger dans la cour des grands

Benoît Boulanger apprécie son expérience avec les Alouettes de Montréal.
Benoît Boulanger apprécie son expérience avec les Alouettes de Montréal.
Photo : Pascal Morin

Saint-Jean-sur-Richelieu, 12 juin 2009 - Les choses vont plutôt vite pour Benoît Boulanger. Il y a quelques semaines encore, il était assis sur les bancs d'école à compléter son baccalauréat en génie civil. Mais depuis peu, le centre-arrière du Vert & Or de l'Université de Sherbrooke joue dans la cour des grands : chez les Alouettes de Montréal.

Vendredi matin, 7 h. Dans un vestiaire du Campus Fort St-Jean à Saint-Jean-sur-Richelieu, l'athlète sherbrookois enfile un chandail d'entraînement blanc sur lequel on peut lire en grosses lettres bleues: Boulanger, numéro 29. Quelques minutes plus tard, il embarque dans un autobus scolaire avec les Ben Cahoon, Terry Watkins et Étienne Boulay, mais aussi avec plusieurs recrues dont le Québécois Martin Bédard qui, comme lui, tentent de se dénicher un poste chez les finalistes de la dernière coupe Grey.

À 8 h, les premiers coups de sifflets de font entendre au Stade intérieur Haut-Richelieu. Comme la veille et l'avant-veille, Boulanger et ses nouveaux coéquipiers des Moineaux sont prêts à entreprendre une longue et éreintante séance d'entraînement. C'est que l'entraîneur Marc Trestman n'est pas du genre à laisser ses ouailles se la couler douce, et ce, même si le camp d'entraînement en est à ses premiers balbutiements. Course, contacts et éducatifs pour les unités spéciales sont donc au programme de cet avant-midi pluvieux.

Choix de 5e ronde des Alouettes, 39e au total au dernier repêchage amateur, Boulanger se fond dans la masse. Du haut de ses 6'2'' et 225 lb de muscles, il n'a rien à envier aux autres mastodontes qui sont à ses côtés sur le terrain. Il sait cependant qu'il devra s'armer de patience pour prouver au personnel d'entraîneurs montréalais qu'il a sa place dans cette équipe.

«Les recrues n'ont pas beaucoup de répétitions. Les vétérans sont presque toujours sur le jeu, raconte l'athlète de 23 ans. Quand j'ai la chance de jouer, je fais de mon mieux et j'essaie de m'amuser.»

Sur les lignes de côté, Benoît Boulanger se fond dans la masse.
Sur les lignes de côté, Benoît Boulanger se fond dans la masse.
Photo : Pascal Morin

Les vieux de la vieille aussi s'amusent. Même si l'entraînement se déroule à vive allure, on les voit souvent se taquiner, sourire aux lèvres. Mais lorsque le ballon est en jeu, le sérieux reprend sa place. On ne le dit pas, mais personne ne semble avoir oublié la défaite crève-cœur du 23 novembre dernier face aux Stampeders de Calgary au Stade Olympique.

«J'apprends beaucoup à regarder les pros s'entraîner, souligne de son côté le récent finaliste au prestigieux prix Russ-Jackson remis au joueur canadien ayant le mieux concilié football, études universitaires et civisme. Les gars sont là une heure avant l'entraînement et se préparent mentalement. Le football, c'est vraiment un travail pour eux.»

«Je vois que je suis capable de jouer avec ces gars-là, enchaîne-t-il. Mais c'est évident que j'ai des petits ajustements à faire.»

Ses ajustements, le joueur du Vert & Or risque de devoir les faire au niveau des unités spéciales puisque c'est à ce seul endroit, à moins d'un revirement extraordinaire, qu'il pourrait se tailler une place dès cette année.

«Je suis assuré de demeurer avec l'équipe jusqu'à la fin du camp, explique-t-il. Je ne compte pas sur la liste officielle parce que je suis un choix de repêchage. Ça va donc me permettre de prendre beaucoup d'expérience, peu importe le résultat final.»

S'il est retranché, comme l'a malheureusement été son coéquipier du Vert & Or Guillaume Desmarais, Boulanger pourra utiliser sa dernière année d'admissibilité l'automne prochain à l'Université de Sherbrooke.

11 h 45. C'est le temps de reprendre le bus. À l'horaire en après-midi : musculation.


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