7 juillet 2005 (no 20)
16 juin 2005 (no 19)
26 mai 2005 (no 18)
5 mai 2005 (no 17)
14 avril 2005 (no 16)
24 mars 2005 (no 15)
10 mars 2005 (no 14)
24 février 2005 (no 13)
10 février 2005 (no 12)
27 janvier 2005 (no 11)
13 janvier 2005 (no 10)
9 décembre 2004 (no 9)
>15 novembre 2004 (no 8)
11 novembre 2004 (no 7)
28 octobre 2004 (no 6)
14 octobre 2004 (no 5)
30 septembre 2004 (no 4)
16 septembre 2004 (no 3)
2 septembre 2004 (no 2)
19 août 2004 (no 1)
1993-1994 à 2004-2005

Les photos de l'année

Liaison région

Calendrier des parutions 2004-2005

L'équipe des publications Liaison
Liaison recherche
Liaison culturel
Liaison Longueuil
Liaison médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 25 novembre 2004

La culture au cœur du campus

Robin Renaud

Dans les années soixante, plusieurs Sherbrookois ont eu leur premier contact avec le campus de l'Université en assistant à un spectacle à la Grande Salle. Des centaines de performances sur scène ainsi que de nombreuses expositions d'arts visuels ont été présentées depuis une quarantaine d'années dans l'enceinte de ce qui allait devenir le Centre culturel.

Face aux besoins croissants de l'Université, ses administrateurs avaient annoncé la construction du Pavillon central au début des années 1960, afin de réunir les bureaux administratifs, ainsi que la bibliothèque principale. Le recteur Irénée Pinard souhaitait aussi ériger une vaste salle, mais il la destinait simplement à des usages académiques ainsi qu'à la tenue de cérémonies protocolaires comme les collations des grades.

Les gestionnaires ont vite pris conscience du bien-fondé de donner une vocation culturelle à la future Grande Salle, selon Antoine Sirois, qui était à l'époque secrétaire général de l'Université : «Depuis 1929, le Théâtre Granada était la plus importante salle de spectacle à Sherbrooke. L'acoustique y était bonne, mais la scène était restreinte et ne pouvait pas accueillir de performances à grand déploiement comme des ballets. On a donc donné le mandat à l'architecte du Pavillon central de consulter des impresarios et des artistes, dont le directeur de l'École nationale de théâtre Jean Gascon, pour que la salle convienne aux besoins des arts de la scène.»

L'Université se dotait donc d'une salle de concert parmi les plus modernes de la province. Toutefois, elle laissait à un promoteur privé – l'optométriste Joachim Bachand – le soin d'organiser la présentation de la plupart des spectacles. En novembre 1968, Joachim Bachand annonçait la venue prochaine du chanteur français Gilbert Bécaud. Les billets étaient aussitôt mis en vente au commerce du promoteur, et allaient s'envoler en quelques heures. Pris de court, plusieurs étudiants n'ont pas pu obtenir de billets. L'événement donna lieu à une bruyante manifestation lors du spectacle, les étudiantes et étudiants accusant le promoteur d'avoir favorisé ses amis dans la vente des billets. Juste avant le spectacle, quelque 600 étudiants gonflés à bloc investissaient la Grande Salle, déjà à pleine capacité.

«Les étudiants s'étaient assis dans les allées et juste au bord de la scène. Dans la salle, tout le monde se tenait les genoux un peu serrés, raconte Antoine Sirois. Bécaud est entré sur scène d'un pas assuré – je ne sais pas s'il était aussi sûr de lui intérieurement – et en commençant son tour de chant, le chanteur s'est adressé aux manifestants en leur demandant : «Ça va les gars?» Les étudiants l'ont acclamé en levant le poing en l'air.»

L'événement allait contribuer à une révision complète de la gestion de la location de la salle, puis à la création en 1969 du Centre culturel. À partir de 1970, l'Université devenait responsable de la promotion de la majorité des spectacles présentés en ses murs. Dès lors, des formules de vente de billets et d'abonnements ont permis à la fois aux communautés universitaire et régionale de profiter de l'offre culturelle. Nommée Salle Maurice-O'Bready en 1973 en l'honneur du premier secrétaire trésorier de l'Université, la Grande Salle a connu des rénovations en 1985, puis en 1998.

Une place aussi pour les arts visuels

En 1964, l'Université devenait la première université francophone à se doter d'une galerie d'art. D'abord installée à la Faculté des arts, elle sera déménagée à la Faculté d'éducation en 1966, puis au Pavillon central en 1968. C'est aussi dans les années 1960 que l'Université a commencé à constituer une collection d'œuvres d'art. Quant à la Galerie d'art, elle a su attirer des expositions internationales de haut niveau. Elle a également stimulé la création chez des artistes de la région, avant de se spécialiser en art contemporain dans les années quatre-vingt.


Le chanteur québécois Raoul Duguay en
pleine gloire, le 17 octobre 1975 au Centre culturel.


La Grande Salle est nommée Salle Maurice-O'Bready en 1973. Originalement, elle pouvait accueillir 1568 spectateurs. Ses équipements techniques ont été modernisés en 1985 et la salle a été reconfigurée en 1998. Elle compte maintenant plus de 1700 places.


L'humour a trouvé sa place sur les planches du
Centre culturel. S'y sont produits Yvon Deschamps, Paul et Paul, Le Groupe Sanguin,
tout comme Sol, en mars 1975.


Une semaine avant que l'affaire Bécaud ne vienne ébranler la communauté universitaire et régionale, Renée Claude chante «Le début d'un temps nouveau» le 16 novembre 1968.


Francis Cabrel est un habitué du Centre culturel
qu'il a animé à plusieurs reprises dans les années
quatre-vingt et quatre-vingt-dix.


Dans les années 1960, de grands noms
de la chanson française s'amènent à Sherbrooke
à la Grande Salle. Parmi ceux-ci, Jacques Brel,
Hugues Aufray, Juliette Gréco et Charles Aznavour,
en spectacle le 5 novembre 1967.

       
Avant l'aménagement du Carrefour de l'information au Pavillon central,
le vaste hall adjacent à la bibliothèque générale permettait la présentation
d'expositions en arts visuels. Le Pavillon central compte aussi une galerie d'art depuis 1968.


La Grande Salle est devenue un outil précieux
pour la diffusion de la culture en Estrie. L'Orchestre symphonique de Sherbrooke en a grandement bénéficié, comme lors de ce concert en 1988.


Le rocker Michel Pagliaro brûle
les planches le 2 mai 1976.

Retour à la une

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Rédacteur en chef :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca