Sommets Vol. XVII No 1 - Hiver 2004

 

Élise Bernier, bien dans sa peau

par Sylvie Couture

Élise Bernier est chirurgienne esthétique. «J'aime le beau! lance-t-elle spontanément. Déjà, toute petite, je regardais les gens et je m'amusais à identifier les correctifs qui leur permettraient d'être encore plus beaux.» Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Élise Bernier a l'esthétisme dans la peau!

 


Élise Bernier
Omnipraticienne
Clinique médico-esthétique Élise Bernier
Médecine 1978

 

 

 

 

 

 

 

Botox, collagène, goretex, peeling, lifting, lipo-sculpture… Depuis quelques années, grâce à des technologies de plus en plus sophistiquées, la face du monde change! Le reste du corps aussi : on aspire, on injecte, on augmente, on allonge, on greffe, on redessine, on corrige… Le rêve de l'éternelle jeunesse est à portée d'aiguilles et de bistouris. Et il n'est plus réservé aux stars hollywoodiennes : hommes et femmes, jeunes et vieux, riches et moins riches, tous ont désormais recours à la chirurgie esthétique pour changer de peau, si bien que cette pratique connaît présentement un essor sans précédent. Pourquoi?

«Le changement de mentalité, se réjouit Élise Bernier. Avant, les gens se disaient qu'ils devaient accepter leurs défauts et s'aimer comme ils étaient, même si plusieurs d'entre eux vivaient une réelle souffrance et n'osaient l'exprimer, par gêne ou par pudeur. Aujourd'hui, les gens se font plaisir, ils veulent être élégants en s'achetant de beaux vêtements, mais aussi en présentant le meilleur d'eux-mêmes. C'est une question de choix.»

Soigner son apparence

Cette révolution n'est pas étrangère à l'âge d'une génération qui refuse de vieillir et qui se fait encore appeler «baby» à 50 ans. Elle est aussi entraînée par la stabilité du coût des opérations, le développement de techniques moins invasives et l'augmentation du pouvoir d'achat des clientèles visées. «Aujourd'hui, les femmes ont plus de pouvoir décisionnel, rappelle Élise Bernier. Elles travaillent plus longtemps et veulent soigner leur apparence, tout comme les hommes qui sont de plus en plus conscients de leur image.»

Native de l'Abitibi, Élise Bernier a choisi l'Université de Sherbrooke pour faire sa médecine. «J'étais attirée par ses méthodes d'apprentissage qui favorisent l'autonomie.» Elle s'intéresse d'abord à la médecine interne. À l'aise avec les cas lourds, elle est cependant déçue du manque de responsabilisation des patients et du peu de contrôle qu'elle a sur les résultats à long terme. Elle se tourne vers la médecine de famille, mais elle fait encore face au problème de non-responsabilisation. Idéaliste? Probablement, mais ce n'était pas un idéalisme de jeunesse, puisqu'elle véhicule les mêmes valeurs aujourd'hui, grondant les patients qui ne prennent pas soin de leur santé tout en demandant des miracles à la médecine. «Par définition, la médecine vise à aider les gens, mais il faut aussi que les gens s'aident!»

Cherchant à mettre à profit son talent de chirurgienne et à mieux contrôler les résultats de sa pratique, elle choisit la chirurgie esthétique afin d'aider les gens qui ne sont pas bien dans leur peau et qui veulent améliorer leur apparence. Elle choisit aussi Sherbrooke pour entreprendre sa carrière et fonder un foyer. «Je savais que je pouvais me réaliser pleinement ici.» Et elle a réussi!

Rester jeune

Mère de quatre enfants, elle mène de front une vie familiale bien remplie et une carrière stimulante. Elle se transforme tantôt en femme d'affaires, en communicatrice ou en gestionnaire, tantôt en habile chirurgienne, soucieuse de la qualité des résultats et de la satisfaction de ses patients. «Je m'assure de bien saisir les besoins de mes patients et de mesurer leurs attentes. Certains en demandent trop et pas toujours pour les bonnes raisons, prévient Élise Bernier. En étant à l'écoute des gens, je suis en mesure de mieux les conseiller. C'est le secret de leur satisfaction.»

Même si elle consacre aussi beaucoup de temps à se perfectionner, elle se réserve toujours un moment pour pratiquer des sports et pour s'entraîner régulièrement. «Un temps juste pour moi», confie-t-elle, sans cacher son essoufflement. Mais elle est encore jeune! Au fait, quel âge a-t-elle? «J'ai 47 ans.» Bien dans sa peau, Élise Bernier n'a pas peur de dire le nombre d'années qui tracent son parcours, elle qui en paraît beaucoup moins et qui a encore l'énergie de sa jeunesse.

 

Vox pop

Avez-vous peur de vieillir?

Oui, car j'ai encore tellement de choses à accomplir. J'espère conserver une bonne santé physique et mentale le plus longtemps possible.

É. Bernier

 

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