À l'âge de douze ou treize ans, Daniel Brousseau s'installait
dans un sac de couchage à l'arrière de la maison familiale d'East Angus
et, en attendant que le sommeil arrive, il regardait le ciel et les étoiles
avec des jumelles qu'il avait reçues en cadeau.
La faute à Hale-Bopp
Bachelier en activité physique de l'Université de Sherbrooke en 1976, Daniel
Brousseau estime aujourd'hui que ces nuits passées à la belle étoile n'étaient
pas à proprement parler des activités d'astronome amateur. Le ciel ne l'intéressait
pas vraiment et ses jumelles ne sortaient pas souvent de leur placard. Il y a
bien eu une nuit passée sur le mont Chapman, à Stoke, au début des années
1990, mais, malgré un ciel « absolument magnifique », Daniel Brousseau n'a
jamais cherché à en savoir davantage sur les objets célestes qu'il a
observés. Ce n'est que quelques années plus tard, à l'hiver 1997, lors du
passage dans notre ciel de la comète Hale-Bopp, que le professeur d'éducation
physique a commencé à s'intéresser à ce qui se passait là-haut.
La suite est classique : Daniel Brousseau s'est d'abord procuré
quelques livres, puis il est devenu membre du Club des astronomes amateurs de
Sherbrooke (CAAS). Il s'est bien entendu procuré un télescope et il a lu
tout ce qui lui tombait sur la main à propos d'astronomie, ce qui lui permet
aujourd'hui de bien s'orienter dans le ciel. Il ne rate jamais une activité
du CAAS. Il est trésorier de son club et anime régulièrement des ateliers sur
l'astronomie dans les écoles estriennes.
Pour Daniel Brousseau, l'astronomie est vite devenue plus qu'un loisir. « L'univers
est énorme et plein de surprises, résume Daniel Brousseau. Les soirées d'observation
sont un peu comme des chasses aux trésors. C'est très stimulant de trouver
les objets du ciel profond comme les autres galaxies ou les amas d'étoiles.
Je n'irais pas jusqu'à dire que l'astronomie recèle une dimension
spirituelle, mais c'est presque ça. »
Un conseil aux débutants : « Les trois premières choses que devrait
faire une personne qui commence à s'intéresser à l'astronomie sont se
procurer des jumelles, s'acheter un cherche-étoile, puis devenir membre d'un
club d'astronomes amateurs. »
À ne pas manquer : les perséides, autour du 14 août, et les soirées
au camp les Sommets, à Sainte-Catherine de Hatley.