Le Parc Innovation de l'Université de Sherbrooke
La concrétisation d'un rêve de 25 ans
Robin Renaud
Pour le recteur Bruno-Marie Béchard, le Centre de technologies avancées
(CTA) BRP-UdeS donne le ton de ce que sera le développement futur du nouveau
Parc Innovation de l'Université de Sherbrooke. Ce parc doit accueillir des
activités scientifiques de recherche et de développement d'origine
régionale, nationale et internationale. Des entreprises privées et des
organismes gouvernementaux y établiront des partenariats de recherche
intenses avec les professeurs dans les domaines d'expertise de l'Université.
Ces partenariats favoriseront l'interaction et la synergie entre les
spécialistes de la recherche et ceux du développement industriel.
«C'est un événement de première importance pour Sherbrooke, a déclaré le
recteur. Notre Parc Innovation constitue un puissant outil pour développer
la ville comme véritable capitale d'innovation, dans un monde de plus en
plus déterminé par une économie basée sur le savoir.»
Comme l'a rappelé le recteur, ce projet marque la concrétisation d'un
rêve vieux d'un quart de siècle. «Le Parc Innovation a été pensé et même
décidé il y a près de 25 ans. Il fallait attendre le moment où il y aurait
conjonction entre un partenaire entrepreneurial très fort et l'UdeS pour
qu'un centre de recherche de haut niveau voit le jour : c'est ce qui se
passe aujourd'hui avec BRP. Déjà, nous travaillons à d'autres projets que
nous souhaitons voir aboutir très prochainement pour avoir, d'ici cinq ans,
une grappe forte de centres de recherche de haut calibre dans notre Parc
Innovation», a-t-il expliqué lors de la conférence de presse du 19 décembre.
L'idée de créer un parc universitaire de recherche et de développement a
été évoquée pour la première fois en 1984, lors du Sommet socioéconomique de
l'Estrie. Ce projet avait été identifié comme majeur pour la région et avait
reçu l'appui des instances de l'Université. Sa réalisation arrive à point
nommé puisque la région sherbrookoise doit plancher sur son développement
futur à l'occasion d'un autre grand sommet en 2007. Le maire de Sherbrooke,
Jean Perrault, s'est réjoui de l'annonce du CTA et de la concrétisation du
Parc Innovation, les qualifiant de formidable avancée pour le développement
économique de la ville et par sa capacité de retenir des diplômés dans
l'avenir.
Quant au premier ministre Jean Charest, il voit dans le projet une
occasion de valoriser davantage les retombées économiques de la recherche.
«Le Centre de technologies avancées fera en sorte que les travaux des
chercheuses et chercheurs se transforment plus rapidement en produits
innovants, en emplois et en création de richesse. La prospérité passe
inévitablement par l'innovation et la recherche.» Il a également rappelé
l'engagement pris par son gouvernement d'injecter 900 M$ d'ici 2010 dans le
cadre de la Stratégie québécoise de recherche et d'innovation.
Le ministre fédéral du Développement économique, Jean-Pierre Black-burn,
a pour sa part salué le caractère novateur du modèle développé par
l'Université et BRP, qui «ouvrira la porte à des travailleurs mieux formés
et à des produits qui améliorent notre qualité de vie».
À terme, le Parc Innovation de l'Université de Sherbrooke pourrait
accueillir une vingtaine de centres de recherche. De l'avis du recteur, le
Parc doit attirer l'expertise de haut niveau de tous les domaines de
recherche, incluant l'innovation culturelle et sociale. La superficie du
Parc Innovation équivaut pratiquement à celle actuellement occupée par le
Campus principal. Il sera bordé au sud par le boulevard de l'Université, à
l'ouest par le chemin Sainte-Catherine, et à l'est par le prolongement prévu
de l'autoroute 410.
Sur cette photo satellite, le cercle vert indique l’emplacement du CTA
BRP-UdeS qui sera érigé en face de l’école secondaire du Triolet. La
zone de teinte rose montre l’espace occupé par le Parc Innovation
appelé à accueillir plusieurs autres bâtiments au cours des prochaines
années. |
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