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Liaison, 12 octobre 2006

 

 
Les travaux de Bill Shipley et ses collègues ont retenu l'attention de la prestigieuse revue Science.

Les travaux de Bill Shipley et ses collègues ont retenu l'attention de la prestigieuse revue Science.

Photo : Roger Lafontaine

 


Une découverte de l'UdeS dans la revue Science

Tournant historique dans la compréhension des communautés végétales :
l'analyse de quelques caractéristiques moyennes des plantes
permettrait de prévoir l'évolution des espèces.

PIERRE MASSE

Une découverte de l'Université de Sherbrooke, publiée dans la prestigieuse revue Science, marque un tournant historique dans la compréhension des communautés végétales.

Depuis 1753, date de parution de la première nomenclature botanique considérée comme scientifique, les chercheuses et chercheurs définissent une communauté végétale par la somme des identités de toutes les espèces présentes. Or, selon les travaux du professeur Bill Shipley et de ses collègues, seul un petit nombre de caractéristiques moyennes d'une communauté végétale et leurs règles d'assemblage suffiraient à définir cette communauté, quelles que soient les espèces présentes.

La sélection naturelle mieux comprise

«Cette nouvelle caractérisation des communautés végétales ouvre de nouvelles possibilités en écologie et pose la question suivante : est-on capable de vraiment contrôler la dynamique de la végétation à nos fins?» s'interroge le chercheur. Cette approche permettrait de savoir quelle espèce pourrait devenir dominante dans une communauté, quelles seront les espèces rares, quelle sera l'abondance relative de chaque espèce et quelle espèce aura disparu. Les applications pour développer des outils de gestion de l'environnement pourraient être nombreuses. «Ces recherches permettent de relier la structure d'une communauté comme la conséquence du phénomène de sélection naturelle. En d'autres termes, de relier la sélection naturelle pour un individu et le résultat pour l'ensemble de la communauté», ajoute le professeur Shipley.

L'utilisation de caractéristiques moyennes d'une communauté végétale permet au spécialiste en écologie terrestre de proposer la première approche statistique quantitative pour prédire l'évolution de la composition d'une communauté végétale. Cette prédiction repose sur un nombre restreint de paramètres : surface des feuilles, hauteur des plants, nombre de graines, profondeur des racines… Le défi essentiel consiste à définir l'ensemble des règles d'assemblage des paramètres et l'évolution de ces règles.

Un taux de prédiction inégalé

Une collaboration de l'Université de Sherbrooke avec une unité du CNRS de Montpellier a permis de valider cette nouvelle approche. Le taux de prédiction atteint 94 % en utilisant seulement huit caractéristiques moyennes. Ce test a été possible en utilisant une base de données du CNRS dans laquelle sont archivées régulièrement et depuis 42 ans les caractéristiques de 30 plantes présentes dans plusieurs sites de vignobles abandonnés du sud de la France.

L'article «From Plant Traits to Plant Communities : A statistical mechanistic approach to biodiversity» publié dans Science a été rédigé par le professeur Bill Shipley, du Département de biologie, Denis Vile, du Département et du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS de Montpellier, France, et Eric Garnier, également du Centre. Il est disponible en ligne et sera publié dans la version imprimée de la revue le 3 novembre.

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