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Liaison, 15 juin 2006

 

 
Jessie Lortie et Solveil Claessens, de l'Écollectif, posent fièrement devant la maquette de leur ville idéale.

Jessie Lortie et Solveil Claessens, de l'Écollectif, posent fièrement devant la maquette de leur ville idéale.

Photo : Roger Lafontaine

 


Des élèves du primaire exposent leur savoir
à des spécialistes des mathématiques

ISABELLE HUARD 

Le colloque Espace mathématique francophone, qui se tenait du 27 au 31 mai, a favorisé plusieurs échanges et collaborations entre chercheurs, formateurs et enseignants de la francophonie. C'est d'ailleurs plus de 800 passionnés des mathématiques qui étaient réunis le 31 mai sur la colline universitaire, lors de la tenue d'une journée commune regroupant à la fois l'Association mathématique du Québec et le Groupe des responsables en mathématiques au secondaire, qui tenaient cette journée-là leurs congrès en conjonction avec Espace mathématique francophone 2006.

Cet événement unique a donné l'occasion aux élèves de l'école alternative publique l'Écollectif de présenter le projet Expomaths à la Faculté d'éducation de l'UdeS, rejoignant ainsi des enseignantes et enseignants ainsi que des chercheuses et chercheurs de tous les cycles du primaire, du secondaire et de niveau universitaire.

Transmettre la passion des mathématiques

La belle aventure a débuté à l'automne 2005 alors que les élèves de l'école primaire l'Écollectif sont venus voir une exposition mathématique présentée par les étudiantes et étudiants de la Faculté d'éducation au Centre culturel, dans le cadre d'un cours sur la culture et l'activité mathématique.

La suite du projet s'est déroulée en partie sur le terrain pendant la session d'hiver alors que des étudiantes et étudiants du baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire (BEPP) et du baccalauréat en adaptation scolaire et sociale (BASS) ont travaillé en collaboration avec l'équipe-école, les élèves et leurs parents. L'objectif était de préparer une exposition présentant certaines applications des mathématiques dans différents domaines.

Le fruit de ce travail de longue haleine s'est traduit par une exposition en deux parties. La première était constituée d'une très grande maquette représentant la ville idéale, conçue et réalisée par toutes les classes de 1re à 6e année de l'école, en collaboration avec l'artiste estrien Michel Veltkamp. Les élèves devaient réfléchir sur les meilleurs moyens à adopter en matière de logement, de transport, d'environnement et d'électricité, tout en y intégrant des matériaux recyclés.

La seconde partie d'Expomaths était composée de stands tenus par les élèves du 3e cycle du primaire portant sur différents thèmes, tels que les mathématiques dans l'architecture, la «mathémagie», les jeux de hasard, le système de numération historique (avec chiffres romains), les très grands nombres, les mathématiques et la nature (suite de Fibonacci), pour ne nommer que ceux-là.

Une expérience unique et valorisante

Les professeurs Laurent Theis et Hassane Squalli, responsables de la formation des étudiantes et étudiants et du soutien aux élèves, ont souligné l'investissement constant des étudiants du BEPP et du BASS pour la réussite du projet : «Les étudiants ont présenté des ateliers à l'école devant les élèves et sont même allés rencontrer les parents et leurs enfants à la maison pour les aider à trouver des thèmes et préparer l'exposition mathématique. Sur le plan pédagogique, ceci constituait une belle opportunité de discuter d'éducation avec eux, dans le confort de leur foyer.»

Le projet, subventionné par l'École en chantier, poursuivait trois objectifs : d'abord, permettre l'intégration des mathématiques et des arts dans une approche par projet tout en incluant les parents dans cette collaboration. Ensuite, travailler pour développer chez le futur enseignant une culture mathématique et ultimement, promouvoir la culture mathématique chez les jeunes.

Selon le professeur Laurent Theis : «L'expérience s'est avérée très riche pour les enfants. De présenter leurs projets à des spécialistes de l'apprentissage des maths a été bénéfique puisqu'ils se sentaient questionnés sur ce qu'ils présentaient et alimentés par plusieurs visiteurs qui sont venus à leurs stands.»

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