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Liaison région, 21 avril 2005

L'ingénierie à la rescousse des maux de dos

CHARLES VINCENT

Chaque jour, nous soumettons notre corps à des contraintes physiques. Lorsqu'elles sont répétées ou violentes, ces contraintes peuvent provoquer des lésions aux tissus dits conjonctifs mous, c'est-à-dire aux cartilages, ligaments et tendons. Parmi les plus connues, on trouve les maux de dos, l'entorse lombaire, le tennis elbow et le syndrome du tunnel carpien.

Normalement, les tissus endommagés sont remodelés et réparés par les cellules qu'ils contiennent. Cependant, il arrive que la dégradation dépasse la capacité de guérison et que les tissus se dégénèrent ou se brisent. Dans ce cas, c'est la visite chez le médecin à coup sûr!

Au Québec, les troubles musculo-squelettiques font environ 45 000 victimes par année au travail, une situation qui, pour la seule année 2000, a coûté à la Commission de santé et sécurité au travail environ 500 M$ en prestations. Ce à quoi il faut ajouter les autres coûts liés aux traitements médicaux, à la perte de productivité, à la formation de remplaçants ainsi qu'à la diminution de la qualité de vie.

L'ingénierie mise à contribution

La problématique en est donc une d'importance et, en ce sens, les organismes subventionnaires ont sollicité les chercheuses et chercheurs de diverses disciplines. Parmi ceux-ci, les chercheurs en mécanobiologie et en génie tissulaire, dont la professeure Ève Langelier, du Département de génie mécanique à l'Université de Sherbrooke.

Spécialisée en physiologie, pathologie et guérison des tissus conjonctifs mous, Ève Langelier a été engagée comme professeure l'été dernier. Depuis ce temps, elle partage ses activités entre l'enseignement, les demandes de subvention et l'installation de son futur laboratoire de mécanobiologie et biomécanique tissulaire. Elle a aussi été mandatée pour tenir des midi-rencontres visant à informer et outiller les étudiantes de sciences et génie pour leur future carrière dans des milieux souvent traditionnellement masculins.

Ève Langelier étudie l'équilibre qui existe normalement entre la dégradation et la réparation des tissus, de même que les facteurs perturbant cet équilibre. «Mon objectif à long terme, explique-t-elle, est d'améliorer la prévention, la gestion et la guérison des lésions ou maladies du système musculo-squelettique.»

Plus particulièrement, la jeune professeure étudie l'évolution de la structure du tissu, de sa réponse aux contraintes mécaniques cycliques de même que sa dégradation et sa réparation. «En modélisant les données recueillies, on pourra améliorer notre compréhension des blessures causées par des mouvements répétitifs, indique-t-elle. La caractérisation de cet équilibre pourrait également permettre des percées dans le domaine des prothèses vivantes fabriquées in vitro

Un domaine sur lequel elle souhaite aussi travailler. «Je désire également créer et améliorer les tissus fabriqués in vitro utilisés en recherche comme modèles de tissus conjonctifs mous de même qu'à titre de prothèses pour implantation dans le corps humain, poursuit-elle. Un volet de ma recherche qui pourrait avoir un impact positif sur la pratique des chirurgies de reconstruction.»

«Le problème, à l'heure actuelle, c'est que les tissus vivants conçus en laboratoire ne sont pas assez résistants pour supporter les chargements physiologiques et permettre l'adaptation du tissu, précise la chercheuse. Ils risquent fortement d'être endommagés si implantés en situation réelle, dans le corps humain. L'une des solutions à ce problème consiste à les entraîner, plus spécifiquement, à les remodeler de manière à améliorer leurs propriétés.»

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Photo d'Ève Langelier
Ève Langelier

 

 

 

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