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Le professeur Louis Gendron, récipiendaire d’une subvention de 100 000$ sur deux ans de la Société de l’arthrite du Canada

Arthrite : « articuler » la recherche autour de l’innovation

Le professeur Louis Gendron est directeur et professeur titulaire au Département de pharmacologie-physiologie de l’Université de Sherbrooke, en plus d’être chercheur membre à l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke et directeur de l’axe inflammation-douleur au Centre de recherche du CHUS.

Le professeur Louis Gendron est directeur et professeur titulaire au Département de pharmacologie-physiologie de l’Université de Sherbrooke, en plus d’être chercheur membre à l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke et directeur de l’axe inflammation-douleur au Centre de recherche du CHUS.


Photo : Université de Sherbrooke

Le professeur-chercheur Louis Gendron, se spécialisant dans la pharmacologie des opioïdes dans le traitement de la douleur, a été sélectionné pour l’obtention d’une subvention « Innovation Grant » 2023-2024 de la Société de l’arthrite du Canada. L’arthrite figurant d’ores et déjà dans les sujets de prédilection du professeur Gendron, l’obtention de cette subvention lui permettra d’étudier une cible innovante dans le traitement de la maladie, soit les zones du cerveau impliquées dans les émotions négatives liées à la douleur.

Si le terme « arthrite » est souvent utilisé comme s’il faisait référence à une seule et même maladie, il faut savoir qu’il regroupe plus de 100 maladies causant la douleur, la raideur, la rougeur et l’enflure chronique de certaines articulations. Les plus récentes études estiment que plus de 6 millions de canadiens souffriraient actuellement de l’une ou l’autre de ces formes d’arthrite. En outre, cette pathologie articulaire est complexe, puisqu’elle a une présentation différente chez chaque patient. La symptomatologie complexe et l’efficacité encore limitée des traitements pour soulager les symptômes de l’arthrite incitent la communauté de recherche à emprunter de nouvelles voies, parfois surprenantes, mais pas moins prometteuses.

Cibler les affects négatifs pour créer un « vivre ensemble » avec la douleur

Le projet du professeur Gendron repose sur une hypothèse intéressante : le caractère difficilement supportable de la douleur arthritique serait en fait en grande partie lié aux réponses émotives négatives liées à cette douleur. Alors que les traitements actuels s’attaquent directement à la douleur et à ses causes, le chercheur propose de cibler l’aspect négatif et désagréable des douleurs arthritiques pour améliorer de façon significative la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Selon l’hypothèse soutenue par le professeur Gendron, en utilisant un traitement qui ciblerait des zones du cerveau responsables des réponses émotives négatives à la douleur, on pourrait ultimement améliorer la capacité des patients à vivre avec celle-ci. En d’autres termes, si la douleur était moins désagréable, les patients pourraient plus facilement vaquer à leurs occupations.

À ce jour, aucun traitement disponible ne permet d’enrayer complètement la douleur arthritique, surtout quand la maladie progresse. Cela étant dit, la voie que le laboratoire Gendron propose d’explorer pourrait permettre d’améliorer de beaucoup la cohabitation forcée entre les patients et leurs douleurs articulaires chroniques. Ce filon prometteur pourrait insuffler de l’espoir aux quelques millions de canadiens et de canadiennes souffrant de cette pathologie dans l’attente d’une éventuelle panacée à ce fléau articulaire.