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Parce que l'épuisement étudiant, ça existe!

En panne d’énergie

Il y a quelque temps, je me suis rendu compte que ça n’allait pas. Je n’avais plus d’énergie, j’avais l’impression de mettre de plus en plus d’efforts dans mes études, mes notes baissaient et j’étais de plus en plus anxieuse.

J’avais de la difficulté à me concentrer et je me suis mise à avoir des maux de tête et à boire plus de café. J’étais devenue hypersensible, pleurant ou me fâchant pour des riens. De plus, je ne voyais presque plus les gens de mon entourage.

Toute nouvelle tâche ou toute nouvelle décision à prendre m’apparaissait comme une montagne. Il faut dire que je travaillais 20 heures par semaine en plus de mes études à temps plein et que je devais faire de la place, à travers tout ça, à mon chum et à ma famille dans la région de Québec. Ma mère tenait à tout prix que je sois présente au souper familial du dimanche soir. J’étais débordée.

Je suis tombée par hasard sur un texte traitant de l’épuisement professionnel. Je me suis dit d’abord que ça ne pouvait pas me concerner puisque j’étais encore jeune et en forme et que je n’avais pas encore commencé ma vie professionnelle.

Et pourtant, en lisant ce texte j’ai découvert que l’épuisement étudiant ça existe et que ça ressemblait drôlement à ce que je vivais. Ainsi, j’ai pu comprendre ce qui se passait : plus j’étais anxieuse, plus je travaillais fort et plus je travaillais fort, plus j’étais anxieuse.

Reprendre le contrôle

J’ai décidé de briser le cercle vicieux dans lequel je me trouvais. J’ai révisé mes priorités. Maintenant, j’écoute mes signes de fatigue et je prévois du temps chaque jour dans mon horaire pour faire une pause. J’ai fait une liste de « toutes ces choses qui me font du bien » et je m’oblige à en faire une par jour : m’amuser avec des amis et amies, écouter une émission qui me fait rire, aller faire du jogging, etc. Je prends les choses une à la fois et j’apprends à mettre mes limites, par exemple en ne prenant pas tout sur mes épaules dans les travaux d’équipe ou encore en parlant à ma mère. Il faut dire que j’ai aussi diminué mes heures de travail parce que j’ai réalisé que c’était trop. Finalement, mon patron était plus compréhensif que je ne le pensais.

Parfois, j’ai encore l’impression d’être surchargée et je regarde alors ce que je peux faire pour m’enlever un peu de poids ou pour rendre mes attentes et mes objectifs plus réalistes. Je me donne maintenant le droit au plaisir et au repos parce que ça me fait du bien et que ça me permet réellement d’être plus productive.

Johanne Bernatchez et Sophie Boudrias, psychologues
Service de psychologie et d’orientation


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