Nouvelles

25 janvier 2019 Hugues Vincelette
Pr Max Hofheinz

Travailler à l’interface

Photo : Fournie

Un nouveau professeur a fait son arrivée à l’Institut quantique en 2018, il s’agit du Pr Max Hofheinz. Né en Allemagne, le professeur au département de génie électrique et génie informatique a obtenu un diplôme en physique de l’Université de Karlsruhe, situé à environ 80 km au nord-ouest de Stuttgart.

« J’ai fait trois ans en Allemagne, j’ai ensuite participé à un programme d’échange organisé entre Karlsruhe et Grenoble. Je me suis dit que je perdrais probablement le français que j’ai appris à l’école si je ne l’utilisais pas davantage. C’est donc en France que j’ai complété un diplôme de deuxième cycle en génie physique et un autre en microélectronique. » nous explique le Pr Hofheinz.

Les deux cultures

En tant qu’étudiant gradué, il s’est intéressé aux transistors au silicium, un thème assez près des travaux des Prs Eva Dupont-Ferrier et Michel Pioro-Ladrière. En tant que stagiaire post-doctoral dans le groupe des Prs John Martinis et Andrew Cleland à l’Université de la Californie à Santa Barbara, Max Hofheinz a concentré ses recherches sur les circuits supraconducteurs, aux qubits et aux résonateurs micro-ondes.

Son projet actuel a pris forme lors d’un deuxième stage postdoctoral à Saclay. En quelques lignes, il s’agit d’utiliser différemment la jonction de Josephson, l’élément clé des qubits supraconducteurs. Si habituellement elle est utilisée comme inductance nonlinéaire dans la photonique Josephson sur laquelle travaille Max, elle devient un élément actif capable de générer des photons micro-ondes. Le souhait de Max Hofheinz est d’en faire des dispositifs à l’interface du monde classique et des qubits qui soient plus faciles d’utilisation, plus rapide et pouvant fonctionner à des fréquences plus élevées.

Comment fait-on le passage de Grenoble à Sherbrooke ?

« Il existe déjà une collaboration entre Grenoble et Sherbrooke et je connaissais l’université par l’entremise des Prs Blais, Reulet, Poulin et Pioro-Ladrière qui ont une notoriété indéniable dans notre domaine. Après deux ou trois visites, j’y ai découvert une très belle ambiance avec une approche qui favorise la mise en commun des expertises de par son lien avec le génie. Jumelé à ces expertises, s’ajoute le 3iT (Institut interdisciplinaire d’innovation technologique) pour la fabrication ce qui offre un environnement professionnel complet. Mon principal effort d’intégration, je l’ai fait avec la température, j’ai dû m’habituer aux sauts de température de 30 degrés en 24h. Même si c’est un ordre de grandeur plus faible, il reste qu’on subit des chocs thermiques qui ressemblent à ce que nous faisons subir à nos échantillons. »

Pour un institut de recherche qui se situe à l’interface des matériaux quantiques, de l’information quantique et du génie quantique le bagage de connaissances du Pr Hofheinz est en droite ligne avec les objectifs de l’IQ.

 

 

Restez connectés