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31 octobre 2016 Institut quantique
Laboratoire international associé

Premier grand rendez-vous quantique

Photo : Michel Caron

Plus de 80 chercheurs théoriciens et expérimentateurs ont convergé vers Jouvence pour le premier atelier de travail du Laboratoire international associé sur les circuits et les matériaux quantiques. Rendez-vous francophone avec une science révolutionnaire du 27 au 29 octobre.

En juin 2016, le Centre national de la recherche scientifique de France (CNRS) et l’Institut quantique de l’UdeS ont décidé d’unir leurs forces de recherche pour créer le Laboratoire international associé sur les circuits et les matériaux quantiques (LIA-LMCQ). Cette entente vise à renforcer les collaborations scientifiques déjà existantes entre les deux institutions et à vivifier les échanges humains.

«Nos collaborations ne datent pas d’hier, nous avons publié ensemble plus de 40 articles scientifiques au cours des 10 dernières années, explique Bertrand Reulet, codirecteur du Laboratoire international associé pour l’Institut quantique et titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur le traitement des signaux quantiques. Ce premier atelier répond à la volonté de mieux se connaître et vise à présenter la science qui nous occupera ensemble au moins jusqu’en 2020.»

Mettre la table jusqu’en 2020

Le professeur Reulet codirige le Laboratoire avec Cyril Proust, directeur de recherche au Laboratoire National des Champs Magnétiques Intenses, à Toulouse. Jeudi matin, ils ont lancé ensemble les discussions de ce chantier de travail inaugural, qui a mis en lumière l’état des travaux dans les axes de recherche du LIA-LMCQ, qui portent à la fois sur les matériaux et les circuits quantiques. Les collaborations entre scientifiques sherbrookois et français ont conduit jusqu’ici à des percées fracassantes, dont la découverte en 2016 d’une nouvelle signature de la phase pseudogap, une clé dans l’énigme de la supraconductivité à haute température. Cette révélation inattendue modifie soudainement l’orientation des recherches et ouvre une nouvelle piste pour élucider le mystère de la supraconductivité à haute température. Une percée rendue possible grâce à une collaboration entre l’équipe du physicien Louis Taillefer, de l’Institut quantique, et le professeur Cyril Proust, à Toulouse, où l’expérience a été conduite.

«Nous avons tout à gagner à renforcer nos collaborations, aussi bien sur le plan scientifique que celui du partage des infrastructures comme les expériences de pointe, l’accès aux grands instruments ou l’utilisation de serveur de calculs», renchérit Cyril Proust. Le codirecteur français du LIA-LCMQ s’intéresse aux matériaux dit « à forte corrélation électronique », c’est-à-dire lorsque les électrons interagissent fortement entre eux. Les plus connus de ces matériaux sont les supraconducteurs à haute température critique.

«Je pense par ailleurs que la cotutelle d’étudiants sera aussi un atout indéniable du LIA», ajoute-t-il. Vitrine extraordinaire des chercheurs sherbrookois en Europe, le LIA-LMCQ est en effet une plateforme propice à stimuler les échanges étudiants, la formation en cotutelle ainsi que l’organisation d’ateliers et d’écoles d’été.

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