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15 avril 2021 Jessica Blakeney

Portrait : Imad Hussain, postdoctorant en physique

Imad Hussain

Photo : Fournie

En septembre 2019, Imad Hussain se joint à l’Institut quantique (IQ) pour un stage postdoctoral dans le groupe de recherche du Professeur Patrick Fournier. 

Originaire de la province du Khyber Pakhtunkhwa au Pakistan, il réalise ses études de premier cycle universitaire dans le district Swabi, sa région natale. Il complète ensuite un doctorat à l’Université nationale de Changwon en Corée du Sud où il s’intéresse aux matériaux en général, y allant d’une spécialisation en matériaux magnétiques et magnétocaloriques. 

Un dévouement à la physique 

« Ce sont les lois de l’Univers et les lois classiques de la physique, de l’énergie et de la matière qui m’ont le plus fasciné au début de mes études. Dès le départ, j’étais très engagé dans mes études en physique », partage M. Hussain. En effet, M. Hussain a grandi dans une famille qui accordait beaucoup d’importance à la physique et aux mathématiques : « Mon père était un spécialiste des mathématiques et de la physique, et ma sœur a fait son doctorat en physique à l’Université de l’Ohio. Elle m’servi de mentor et m’a inspiré à suivre le même parcours qu’elle ! », ajoute-t-il. 

Du Pakistan à la Corée du Sud à Sherbrooke 

Comment découvre-t-on l’IQ ? « Lorsque j’ai fait mon doctorat sur les matériaux à l’Université nationale de Changwon, au moment de soutenir ma thèse, j’avais un fort pressentiment que mes recherches s’orienteraient dorénavant vers les nanomatériaux. J’étais ouvert à toute opportunité à ce moment-là, et je souhaitais vivement travailler dans une institution qui pouvait utiliser l’expérience que j’avais déjà et qui pouvait me proposer de nouvelles expériences en même temps. Lorsque j’ai découvert l’IQ, je savais qu’il me convenait parfaitement. » 

M. Hussain travaille aujourd’hui au sein du groupe du Professeur Patrick Fournier. Les recherches de ce groupe portent principalement sur la faisabilité d’un nouvel émetteur térahertz à large bande photonique à base d’oxyde et sur des matériaux magnéto-caloriques« Je suis vraiment reconnaissant d’être ici. Les recherches qu’effectue ce groupe correspondent très bien à ce que je voulais faire après mon doctorat », ajoute-t-il. Bien que s’adapter à l’environnement francophone ait été quelque peu difficile, M. Hussain s’est aisément adapté à l’environnement de recherche de l’IQ. 

De nouveaux matériaux pour des applications pratiques 

Au cours de ses années de recherche, M. Hussain a développé un grand intérêt pour les technologies qui sont respectueuses de l’environnement. En effet, son travail couvre un large spectre, de la conception de matériaux de revêtements ignifuges écologiques à la conception de matériaux magnétocaloriques avec des applications pratiques en réfrigération magnétique. 

« Les réfrigérateurs que nous utilisons actuellement ne sont ni économiques ni respectueux de l’environnement. Ils émettent des gaz comme les hydrofluorocarbures, les chlorofluorocarbures et les hydrochlorofluorocarbures, qui sont très néfastes pour l’environnement. C’est pourquoi nous travaillons sur des matériaux magnéto-caloriques pour la réfrigération magnétique. » Les technologies de réfrigération magnétique sont sécuritaires, économiques et ne produisent aucun gaz dangereux. Elles utilisent des matériaux solides, comme les métaux ou l’oxyde métallique. « L’ensemble de mon travail vise les technologies respectueuses de l’environnement. J’ai aussi déjà travaillé sur un projet d’élimination des contaminants de plomb dans l’eau », ajoute-t-il. 

La santé et le bien-être font également partie des nombreux intérêts de M. Hussain : « Nous travaillons actuellement sur un projet qui sera soumis cet été, et il est vraiment intéressant. Nous allons manipuler des matériaux magnétiques sous forme de nanoparticules en utilisant les principes du magnétisme et du chauffage magnétique afin de mieux comprendre les éléments essentiels requis pour concevoir des particules magnétiques plus efficaces pour la thérapie par hypothermie des fluides magnétiques, qui est en fait une option de traitement pour le cancer ! » 

En effet, le groupe de recherche concevra et testera des nanoparticules à base d’oxyde métallique dans la première partie du projet, ce qui devrait augmenter la température du tissu cancéreux entre 40oC et 44oC, et ainsi rendre plus facile l’identification des tissus défectueux. « Une percée est très probable dans ce projet, ce qui pavera le chemin pour nos travaux futurs », ajoute-t-il. 

Les prochaines étapes pour M. Hussain 

« Je suis optimiste et impatient d’obtenir des résultats extraordinaires de nos projets. Je pense qu’il est important pour nous en tant qu’équipe, ainsi que pour moi, d’atteindre nos objectifs. Je me vois éventuellement occuper un poste de professeur universitaire, ce qui est, selon moi, un poste très prestigieux. Je veux pouvoir profiter de la vie dans un environnement universitaire », atteste M. Hussain.  

Son quatrième brevet a récemment été accepté en Corée du Sud et il prévoit poursuivre ses nombreuses publications dans des revues réputées. 

C’est un plaisir de vous avoir au sein de l’équipe de l’IQ, M. Hussain ! 

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