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4 Juin 2019 Rosalie Cyr
Prix d'excellence du FRQNT 2019

Le professeur Louis Taillefer honoré par le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologie

Louis Taillefer, professeur au Département de physique de l’Université de Sherbrooke, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en matériaux quantiques, directeur du Programme sur les matériaux quantiques au CIFAR et membre de l’Institut quantique reçoit le Prix d’excellence 2019 de la part du Fonds de recherche du Québec — Nature et technologie (FRQNT). Il partage ce prix conjointement avec Yoshua Bengio, professeur titulaire au Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’Université de Montréal et directeur scientifique de l’Institut québécois d’intelligence artificielle. Les lauréats ont reçu cet honneur lors de la Journée de la recherche du FRQNT, qui s’est déroulée le 4 juin 2019 dernier au Monastère des Augustines à Québec. Afin de promouvoir et d’aider financièrement la recherche dans les domaines des sciences naturelles, le FRQNT accorde une bourse de recherche de 10 000 $ aux deux gagnants. À titre de premier lauréat de ce prix pour l’Université de Sherbrooke, Louis Taillefer parvient à faire rayonner l’établissement à travers ses nombreux travaux de recherche.

Ce prix est le fruit de l’environnement exceptionnel dont j’ai bénéficié à Sherbrooke depuis 2002 », commente Louis Taillefer. « L’orientation stratégique claire du Département de physique vers les disciplines quantiques et, depuis quelques années, la création de l’Institut quantique de l’Université de Sherbrooke ont fait de Sherbrooke l’un des principaux pôles de recherche en matériaux quantiques au Canada. J’ai pu y monter un laboratoire de pointe pour sonder les propriétés électroniques des matériaux à très basses températures et m’entourer d’une excellente équipe de jeunes chercheurs très motivés.

Des découvertes fondamentales

La supraconductivité exceptionnellement robuste de certains matériaux comme les oxydes de cuivre est un des grands défis de la science moderne, auquel Louis Taillefer s’attaque depuis plusieurs années. Certaines de ses découvertes ont transformé le domaine, comme l’observation en 2007 des premières oscillations quantiques dans les oxydes de cuivre ou l’identification en 2016 d’un point critique quantique. Élucider le comportement des électrons dans ces matériaux remarquables, qui peuvent transporter l’électricité sans aucune résistance ou perte d’énergie, pourrait mener à une révolution technologique majeure.

Un passionné de collaboration

En plus de ses collègues à Sherbrooke, Louis Taillefer collabore étroitement avec plusieurs chercheurs à travers le monde, par exemple à Vancouver au Canada et à Toulouse en France. Ces collaborations — avec des experts en synthèse de matériaux, des experts en champs magnétiques intenses, des théoriciens — ont été grandement favorisées par le programme sur les matériaux quantiques de CIFAR, dont il est le directeur depuis 1998. Premier réseau de collaboration scientifique internationale dans le domaine, ce programme réunit une soixantaine de chercheurs dans sept pays. « Le programme CIFAR a eu un impact fondamental sur ma carrière, et celle de mon équipe et mes collaborateurs », conclut Louis Taillefer.

Une carrière récompensée mondialement

Depuis son arrivée à Sherbrooke en 2002, le professeur de physique se taille une place de renom au sein de la communauté scientifique mondiale. Grâce aux découvertes faites avec son équipe et ses collaborateurs dans le domaine des matériaux quantiques et de la supraconductivité, annoncées dans plusieurs publications scientifiques déterminantes, Louis Taillefer reçoit de nombreuses distinctions honorifiques. Entre autres, il reçoit le prix Killam en 2012, l’une des plus hautes distinctions remises à un scientifique au Canada. Il est d’ailleurs le premier Canadien à recevoir le prix Simon Memorial (en 2017) et le prix Kamerlingh-Onnes (en 2018). En 2018, l’Association francophone pour le savoir (ACFAS) lui décerne aussi le prix Adrien-Pouliot au professeur Taillefer en 2018 pour sa fructueuse collaboration scientifique avec la France.

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