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19 septembre 2023 Institut quantique
Portrait de membres de l'Institut quantique - Allison Wustrow

Synthétiser le lien entre la chimie et les sciences quantiques

Photo : Michel Caron - UdeS

Allison Wustrow s’est jointe cette année à l’équipe de l’IQ en pleine pandémie. La professeure au Département de chimie représente bien les efforts d’interdisciplinarité de l’équipe.

Ses études de premier cycle se feront à l’University of California, Berkeley. Et pourquoi la chimie? « En anglais on dit souvent que la chimie c’est l’étude de la matière. J’ai étudié le chinois et dans cette langue, la chimie c’est l’étude du changement. La chimie c’est vraiment voir les choses qui changent : les atomes, les molécules. C’est ce qui rend le sujet vraiment intéressant parce qu’on peut créer des matériaux qui n’ont jamais existé auparavant. J’ai donc choisi la chimie parce que j’aime la synthèse et ça m’apparait une science qui a le potentiel de changer le monde, qu’il suffise de penser aux batteries, aux ordinateurs, et même aux médicaments. »

Son parcours se poursuit aux études supérieures près des rives du lac Michigan où elle complète un doctorat à Northwestern University près de Chicago. Elle s’intéresse aux batteries au magnésium au sein du JCESR (Joint Center for Energy Storage Research).

« Je crois que le premier nouveau matériau que j’ai fait c’était un assemblage de magnésium, de chrome et de soufre MgCr2S4. Ce n’est pas exactement ce que nous recherchions comme cathode. Les personnes qui oeuvrent en chimie organique, comme mon père, peuvent prédire le résultat en sachant que l’atome entre d’une telle manière dans la molécule et en connaissant le mouvement des électrons. Dans mon cas, le résultat est difficile à prévoir tant que nous n’avons pas expérimenté. C’est un peu comme de se dire : voici, je mélange deux poudres, mettons-les au four et voyons ce que ça fait. »

Son parcours se poursuit au Colorado State University pour un stage postdoctoral afin d’approfondir l’étude des matériaux solides et comme elle le précise, « vraiment comprendre la marche à suivre. »

Elle postule à l’Université de Sherbrooke, et, pandémie oblige, fera son entrevue de façon virtuelle et fera son arrivée sur le campus, sans l’avoir vu au préalable. « Je me suis dit : ils ont un département de physique, un département de chimie, c’est vraiment intéressant. J’ai ensuite constaté que je pouvais faire un lien entre le département de chimie et l’IQ. Vu la proximité des deux disciplines, je suis un peu étonnée d’être la première chimiste dans cet institut. »

Comme première chimiste à joindre l’équipe de l’IQ, Allison Wus- trow souhaite explorer la synthèse de matériaux, en partageant ses connaissances sur le degré d’oxydation. Comment créer des matériaux, ce qui ne peut être synthétisé, sont autant de questions que souhaite explorer Allison Wustrow.

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