Sommets Vol. XVIII No 2 - Printemps 2005

 

La philanthropie au service des générations futures

Par Sandra Boissé

François Dubé a toujours été de ceux qui carburent à l'adrénaline. Depuis décembre 2004, il est choyé en la matière parce qu'il a été nommé à la direction de la plus grande campagne jamais entreprise par l'Université de Sherbrooke. Plongeant tête première dans le monde de la philanthropie, il nage depuis dans une profession encore bien peu connue.

 


François Dubé
Directeur de la campagne Ensemble
Droit 1981
  C'est un métier que j'apprends chaque jour à connaître. Pourtant, il existe depuis toujours! En fait, auparavant, la gestion de la philanthropie se faisait surtout par des bénévoles. Le besoin de recueillir des dons de façon plus organisée a conduit vers la création de la profession.» Notaire de formation, François Dubé a choisi de s'investir comme directeur de la Campagne parce qu'il croit profondément en la cause. Diplômé en droit de l'Université de Sherbrooke, il prône, depuis 1981, l'excellence de l'établissement. Fier de la formation qu'il y a obtenue, il s'estime redevable envers son alma mater. «Et plusieurs diplômés que je côtoie vous diront la même chose! L'Université de Sherbrooke, par son caractère novateur, forme, plus que toute autre université, des leaders, des gens qui se façonnent une carrière basée sur le succès. Ces personnes sont bien placées pour comprendre l'importance de l'éducation dans notre société et ont envie de permettre la poursuite de cette mission pour les années à venir.»

Six partenaires, un seul objectif

Cette mission, parlons-en. En mettant sur pied la cinquième grande campagne de financement de son histoire, l'Université de Sherbrooke, de concert avec cinq de ses établissements affiliés, a voulu former un véritable partenariat afin que la synergie qui allait en découler permette la réalisation d'une grande mission commune : maximiser la qualité, la quantité et la complémentarité des services essentiels pour la société québécoise. En effet, le CHUS, l'Institut universitaire de gériatrie, le CLSC universitaire de Sherbrooke, le Séminaire de Sherbrooke de même que l'Hôpital Charles LeMoyne servent actuellement une large part de la population du Québec. Ils constituent non seulement des moteurs économiques majeurs, mais aussi d'importants foyers intellectuels qui permettent l'exportation du savoir de haut niveau, et ce, partout au monde. En s'associant dans une telle campagne de financement, les partenaires offrent à la population une occasion de participer au développement de chacun de ces établissements tout en investissant dans une seule cause.

Un investissement qui permet des économies considérables

François Dubé explique l'avantage premier de cette campagne audacieuse : «À la base, la campagne conjointe vient mettre en évidence des liens déjà tissés depuis plus d'une décennie entre ces établissements. Individuellement, chacun dans son créneau, ils contribuent à la formation, ils œuvrent en recherche fondamentale et appliquée, et sont reconnus pour leur esprit d'innovation, leur dynamisme et leur performance. Ensemble, ils viennent conjuguer deux grandes priorités de la société québécoise : une formation universitaire de premier plan et des soins de santé accessibles et de grande qualité.» C'est donc dire que le maximum des ressources sera consacré à la réalisation des projets essentiels et porteurs d'avenir dans le domaine de l'éducation et de la santé, deux causes chères à la population. «Les donateurs sont souvent partagés entre ces deux causes. Ils choisissent alors de couper la poire en deux. Avec notre campagne majeure, ils investissent pour l'éducation et la santé en même temps.»

Le rôle du secteur privé

Et le terme «investir» semble important pour François Dubé qui insiste sur le rôle des donatrices et des donateurs. «L'Université de Sherbrooke est essentielle dans le monde du savoir, non seulement en Estrie, mais aussi dans le monde. Elle forme des leaders qui, en exportant leurs connaissances, deviennent la référence et permettent l'évolution de la société dans son ensemble. Le secteur privé a désormais un rôle sérieux à jouer dans cette mission. Investir aujourd'hui dans la campagne Ensemble, c'est donc investir pour toutes les générations à venir!»

On décrit d'ailleurs le philanthrope comme étant une personne qui s'emploie à améliorer le sort matériel et moral de l'humanité. Pour François Dubé, il n'en fait aucun doute : «Depuis que je suis à la direction de la Campagne, je vois des gens se dévouer pour la cause parce qu'ils y croient profondément. Des personnalités importantes de notre société savent qu'éducation et santé sont synonymes d'avenir. Je sais qu'avec ces gens, nous réussirons à transmettre un peu plus de la culture philanthropique dont nous avons tant besoin dans notre société.»

Pouvons-nous dire qu'il s'agit là d'un de ses grands rêves? Il répond à cela qu'il ne se considère pas rêveur de croire en la générosité des diplômées et diplômés de l'Université de Sherbrooke. «Les universités anglophones, même celles juste à côté, connaissent depuis des décennies une culture philanthropique beaucoup plus développée que les universités francophones. Pourtant, nous avons d'excellentes universités qui devraient nous rendre très fiers! Si chaque diplômé de l'Université de Sherbrooke heureux de la formation qu'il a reçue pouvait, en guise de reconnaissance, choisir de prendre part à la formation de nos prochaines générations d'étudiants, je crois qu'en tant que société, nous ferions un bon bout de chemin. En fait, ce bout de chemin, nous le ferons!» Un défi de taille, mais nous pouvons parier qu'il le relèvera avec brio!

 

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