Sommets Vol. XVII No 2 - Printemps-été 2004 |
Pour faire avancer une cause par Sylvie Couture Quelle ne fut pas la surprise du fils aîné de Louis Marquis lorsqu'il ouvrit la porte, le 24 janvier 2004, à un sympathique clown embauché par l'Association générale des étudiants en droit pour remettre un bouquet de ballons à son père à l'occasion de son 40e anniversaire! Le clown avait également la délicate mission de prendre une photo pour immortaliser la surprise. «Comme je n'étais pas là, mon fils s'est entendu avec le clown pour prendre la fameuse photo, raconte le nouveau quadragénaire. Il a joué le jeu à la perfection et m'a surpris dès mon retour à la maison.»
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Louis Marquis Droit 1986 Doyen, Faculté de droit
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Louis Marquis a bien rigolé, mais il confie aussi que le geste des étudiants l'a ému : «C'était très touchant de voir qu'ils avaient pris la peine de souligner l'événement. Cette attention témoigne bien de la qualité exceptionnelle des relations que les étudiants entretiennent avec nous. Ils sont gagnés à la cause de la Faculté!» Pour innover Louis Marquis est ce jeune doyen qui, pour faire avancer la cause de la Faculté de droit, n'hésite pas à emprunter des voies non traditionnelles et à transformer les us et coutumes. C'est lui, avec d'autres, qui a encouragé la création du programme en prévention et règlement des différends, du programme d'été en droit transnational et des programmes avec cheminement en biotechnologie et avec MBA. C'est lui aussi qui, cinq ou six fois par année, organise des soupers-causeries chez lui pour permettre aux étudiants de discuter tout simplement avec des juges et autres sommités en droit. Et ce ne sont là que quelques exemples. «J'ai toujours soutenu que le droit était une discipline dynamique; je devais donc le prouver. En devenant doyen, je me suis donné pour objectif d'accroître le rayonnement de la Faculté en encourageant l'innovation. Et nous avons innové.» Quatre ans plus tard, il peut être fier des résultats : la Faculté de droit est aujourd'hui perçue comme l'une des plus innovatrices au Québec. C'est en 1989 que Louis Marquis a amorcé sa carrière à l'Université de Sherbrooke. Depuis, il accumule les souvenirs. «Que des bons!» précise-t-il. Il se souvient que déjà, en 1994, il a vécu l'une des plus belles expériences de sa carrière dans le cadre d'un programme d'échange entre étudiants en droit civil et en common law. «Le groupe, composé de 10 étudiants du Québec et de 10 du Canada anglais, passait cinq semaines à Sherbrooke et cinq à halifax. Nous avions réuni toutes les conditions gagnantes et ce fut une très belle cohabitation, d'une grande intensité, tant sur le plan du travail que sur celui des émotions. Le recueil de témoignages que les étudiants m'ont remis à la fin venait confirmer la beauté de tout ce qui avait précédé.» Pour aller plus loin Quelques années plus tard, soit en 1996, Louis Marquis est devenu vice-doyen à la recherche, puis doyen, en 2000. Au fil des ans, il oriente davantage sa jeune carrière vers la gestion et l'administration et il se plaît dans ce rôle qu'il trouve stimulant. «Pour moi, c'est une grande source de satisfaction, car je sens que je peux contribuer à faire avancer les choses.» Quand on lui demande si un diplômé de l'Université de Sherbrooke l'a marqué durant sa carrière, il pense à quelqu'un qui non seulement a été un levier, mais également un modèle : «Jean Nicolas, lance-t-il sans hésitation. Quand il était vice-recteur à la recherche, il m'a encouragé et a fait valoir le beau côté de mes projets. Il savait être enthousiaste et détenait une ferveur brute qui nous poussait à aller plus loin, ça en valait la peine.» Au terme de son premier mandat à la direction de la Faculté de droit, le jeune doyen ira-t-il encore plus loin? «Je suis pour le changement, même pour moi!», se contente-t-il de répondre. |
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Stéphane Reynolds Droit 1994 Avocat, Gélinas et associés |
Créer un événement Le programme d'échange droit civil/common law que Louis Marquis a coordonné avec Geneviève Cartier à l'été 1994 allait bien au-delà du simple apprentissage de l'autre système de droit. «Nous étions ensemble 24 heures sur 24, tous aux résidences, sur un même étage, anglophones et francophones mêlés. Veux, veux pas, nous avons appris à cohabiter! J'avais la responsabilité de la logistique et de toutes les activités à l'extérieur de la classe. Et des activités sociales et culturelles, il y en a eu! On a même fait un BBQ à la résidence de Louis Marquis, et Jean Charest, à l'époque ministre de l'Environnement, est venu manger un hot dog avec nous. «Ce que je retiens de cet été-là, c'est la richesse des contacts humains. Au-delà de l'apprentissage, c'est extraordi-naire de pouvoir créer dans un cadre universitaire une telle synergie entre des gens qui se retrouvent aujourd'hui un peu partout au Canada, à exercer le droit. Nous garderons toujours un lien privilégié. Pour un prof comme Louis Marquis, c'était l'occasion de donner plus que du contenu, c'était l'occasion de créer un événement dans la vie de ses étudiants. Nous nous en souviendrons toujours.» |
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