Sommets Vol. XVIII No 2 - Printemps 2005


Le dialogue comme outil de développement

par Reno Fortin

Lynda Bellalite entend donner un nouveau souffle à la Faculté des lettres et sciences humaines. Pour y parvenir, elle compte sur quelques ingrédients, dont le dialogue.

 


Lynda Bellalite
Doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines
  Lynda Bellalite a été élue doyenne le 14 octobre 2004 pour un mandat de quatre ans ayant débuté le 1er janvier 2005. La Faculté des lettres et sciences humaines, avec ses six départements, est la deuxième en importance à l'Université de Sherbrooke en ce qui a trait au nombre d'étudiantes et d'étudiants ainsi que de membres du personnel. Devant l'ampleur de la tâche, la nouvelle doyenne ne baisse surtout pas les bras : «Je suis une femme d'équipe, à l'écoute des gens et qui recherche le consensus», affirme-t-elle. Dès l'entrée en fonction de la nouvelle doyenne, la grève générale des étudiantes et étudiants a paralysé la Faculté. «La période de grève a été très difficile, quoique le dialogue avec les étudiants, les directeurs de département et le personnel ait permis de gérer la crise de façon relativement sereine», explique Lynda Bellalite, qui a prouvé au milieu universitaire qu'elle faisait preuve de leadership. La grève a également connu des moments positifs : «Les étudiants des 2e et 3e cycles ont offert gracieusement leur aide à ceux de 1er cycle et aux professeurs pour terminer la session universitaire à temps, indique la doyenne. J'en ai été émue, j'ai rarement vu un effort de solidarité aussi grand de la part des étudiants.»

Un mandat de développement

Malgré la grève étudiante qui a quelque peu retardé la mise en œuvre de son plan d'action, Lynda Bellalite s'est fixé une grande priorité : «Je souhaite que la Faculté se démarque à l'échelle du Québec.» Afin d'atteindre cet objectif, la doyenne compte bien utiliser toutes les ressources qui sont mises à sa disposition. Le campus de Longueuil accueillera dès septembre la Faculté des lettres et sciences humaines : «Nous aurons plus de visibilité, admet-elle. Nous allons offrir une série de programmes, dont certains inédits, comme le programme de soutien-conseil en gérontologie, offert exclusivement à Longueuil.»

Consciente des objectifs à atteindre à moyen et à long terme, Lynda Bellalite explique : «La Faculté doit se développer, créer de nouveaux programmes, accroître le nombre d'étudiantes et d'étudiants et être beaucoup plus visible sur la scène québécoise, sinon internationale, notamment avec les travaux de nos chercheurs et chercheuses.»

Femme de consensus, la nouvelle doyenne s'est assuré la collaboration de tous en regard de l'avenir de la Faculté : «J'ai demandé à tous les directeurs de département de faire une planification stratégique pour les quatre ou cinq prochaines années. Je compte produire d'ici la fin de la première année de l'exercice un plan pour l'ensemble de la Faculté.» Cet outil lui sera très précieux : «Il faut comprendre que tout est en interrelation : l'accueil des nouveaux étudiants et étudiantes, le renouvellement des programmes, le réaménagement des espaces d'enseignement et de recherche ainsi que l'amélioration continue de l'enseignement.»

Cette action de reconnaissance passe également par une ouverture sur l'Europe et principalement sur la France : «Je souhaite développer un noyau de relations avec l'Université de Montpellier, qui possède déjà une entente stratégique cadre avec l'Université de Sherbrooke», soutient la doyenne.

À l'intérieur de son mandat, Lynda Bellalite veut également «redresser la situation des programmes fragilisés et soutenir les programmes qui fonctionnent très bien». Pour y parvenir, elle peut compter sur l'appui de son équipe de direction, dont Thérèse Audet, vice-doyenne aux études supérieures et à la recherche, et Robert Edwards, vice-doyen à l'enseignement et secrétaire de la Faculté. Pour la nouvelle doyenne qui privilégie le dialogue, ce travail d'équipe est primordial : «Ces gens-là sont mes bras droits, insiste-t-elle. Tous les documents sont lus par l'ensemble des personnes et chacun y apporte son propre éclairage.» Lynda Bellalite reconnaît que l'Université de Sherbrooke, grâce à sa dimension humaine, permet l'échange d'idées et la consultation.

Quatorze ans déjà

Originaire de Québec, Lynda Bellalite a fait ses études à l'Université Laval et à l'Université de Montréal. Elle est titulaire d'un doctorat en aménagement. En 1991, la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke l'accueillait comme professeure au Département de géographie. Lynda Bellalite a par la suite occupé pendant plus de quatre ans le poste de vice-doyenne aux études supérieures et à la recherche à la Faculté. Pendant cette période, elle a tenté d'établir un lien de confiance avec les gens. Une attitude qui n'est certainement pas étrangère au poste qu'elle occupe aujourd'hui.

 

 

UTILISEZ LES FLÈCHES DE NAVIGATION

OU FERMEZ CETTE FENÊTRE POUR
RETROUVER LE SOMMAIRE