Sommets Vol. XVIII No 2 - Printemps 2005

 

 

Programme des dons majeurs et planifiés

Pour assurer le développement de notre université

Par Sandra Boissé

Depuis plus de 15 ans, La Fondation de l'Université de Sherbrooke organise avec succès des campagnes de sollicitation afin d'assurer la croissance et le rayonnement de l'Université. Ces campagnes, menées auprès des personnes diplômées de l'Université et des membres du personnel, sont aujourd'hui indispensables au financement de l'établissement d'enseignement. Chaque année, ce sont plus de 12 000 personnes qui y participent. De ce nombre, quelques dizaines décident de donner un montant plus important afin d'augmenter la marge de manœuvre dont bénéficie leur université. Ces personnes choisissent de faire un don dit majeur ou planifié. Une façon de donner qui gagne du terrain à l'Université de Sherbrooke.

 


Pierre-Jacques Roy
Agent de développement
Responsable des dons planifiés à La Fondation de l'UdeS
 

Pour les universités anglophones, il s'agit là de programmes parfaitement établis. Les personnes faisant des dons majeurs ou planifiés se comptent par milliers, et les sommes amassées chaque année, par millions! Notre réalité est dissemblable d'abord en raison du jeune âge de notre université, mais aussi parce que la culture philanthropique a été développée d'une tout autre façon dans la société québécoise. De fait, les francophones ont tendance à appuyer plusieurs causes plutôt que de choisir une cause et d'y contribuer de façon plus considérable. Pour plusieurs d'entre eux, un don majeur ou planifié est perçu comme une façon inaccessible de donner. Néanmoins, La Fondation de l'Université de Sherbrooke n'a pas dit son dernier mot. Au cours des années à venir, elle entend faire connaître davantage son programme.

Pour ce faire, un nouvel agent de développement a été engagé par La Fondation. Pierre-Jacques Roy est diplômé de l'Université de Sherbrooke d'abord en service social (1971), ensuite en éducation (1986), puis en droit (1992). Son cheminement universitaire et professionnel en fait une personne pour qui les gestes d'entraide sont essentiels pour l'avenir, et le poste qu'il occupe à La Fondation est tout indiqué : «Pour plusieurs personnes, l'Université de Sherbrooke représente une étape importante de leur vie. Ces gens veulent appuyer d'une façon considérable et réfléchie leur propre institution parce qu'ils sont en mesure de témoigner du rôle important qu'elle joue dans l'évolution de la société. C'est là que La Fondation doit intervenir afin de leur offrir tout l'appui et les conseils nécessaires pour la concrétisation de leur don.»

Choisir d'effectuer un don majeur ou planifié demande une certaine réflexion et bien des connaissances au point de vue fiscal. L'objectif est de s'assurer que le geste reflétera les réelles volontés du donateur tout en profitant à l'établissement. Par exemple, dans le cas d'un legs testamentaire, il est possible que, selon certaines mesures fiscales, la personne puisse, au moment de son décès, léguer à son université un montant considérable tout en minimisant l'impact sur sa succession. Quant à l'assurance-vie, elle permettra à une personne de faire un geste important pour soutenir son université, lequel nécessitera un investissement mineur de son vivant. Le rôle de Pierre-Jacques Roy se situe exactement à cet endroit. En tant que conseiller, il s'assurera que chaque don représentera pour la personne un investissement optimal.

À court terme, son objectif est d'abord de faire connaître les besoins imminents de l'Université, tout en démontrant l'impact réel des gestes de générosité pour l'avenir de la société. À plus long terme, il souhaite développer une culture philanthropique qui assurera à l'Université de Sherbrooke la pérennité de son fonds de dotation. C'est ainsi que l'Université pourra conserver cette réputation et cette renommée qui la consacrent au rang des grandes universités possédant une vocation bien plus que régionale!

 
Des personnes qui ont choisi d'investir

 


Louise Chartier
Donatrice
 

Louise Chartier, un don pour
assurer l'évolution de sa profession

Professeure titulaire pendant plus de neuf ans en sciences infirmières à l'Université de Sherbrooke, Louise Chartier est l'une de ces personnes qui, en novembre 2004, se sont engagées à faire le grand don. Pour elle, faire un don majeur lui permettait de prolonger le sens qu'elle a toujours donné à sa profession : «Toute ma carrière a été consacrée aux sciences infirmières. J'ai travaillé à Montréal, à Chicoutimi et à Sherbrooke, et c'est pour l'Université de Sherbrooke que j'ai eu un réel coup de cœur. Je tenais à ce que mon don bénéficie aux jeunes qui fréquentent l'établissement parce que je crois en l'excellence, aux méthodes pédagogiques et aux valeurs que met de l'avant cette grande institution», affirme-t-elle avec fierté lorsqu'on lui demande ce qui a motivé son geste.

Par un généreux don, Louise Chartier a créé un fonds de bourses destinées aux étudiantes et étudiants en sciences infirmières. «C'est également une reconnaissance de leurs efforts», ajoute-t-elle en précisant que plusieurs des étudiantes de ce programme doivent souvent, et parfois difficilement, concilier les études, la famille et le travail. Aujourd'hui âgée de 62 ans, la donatrice avoue être heureuse et fière de son geste. «Il s'agit d'une décision judicieuse qui a été prise après mûre réflexion et grâce à de bons conseils reçus tant de La Fondation que de mon conseiller financier. Aujourd'hui, je peux dire avec fierté que j'ai réellement contribué à offrir un avenir meilleur à la génération montante!»

Celle qui a toujours voulu transmettre l'amour et la passion qui lui ont permis d'exceller dans son domaine semble tout à fait sereine quand on lui parle du montant considérable qu'elle vient d'investir en éducation : «En créant un fonds de bourses, je crois que je parviendrai à entretenir ce partage de connaissances et de savoir. Cette force qui m'anime, je veux qu'elle permette à d'autres étudiants de faire avancer la profession.»

 


Samir Trak
Donateur
Génie mécanique 1972
 

Samir Trak, un don pour minimiser
le fardeau financier des étudiants

Diplômé en génie mécanique depuis 1972, Samir Trak est également l'un de ceux qui ont choisi d'investir un montant considérable à l'Université de Sherbrooke. Se sentant redevable envers l'établissement pour la qualité de l'enseignement qu'il a reçu et qui lui permet aujourd'hui d'atteindre des objectifs professionnels plus qu'ambitieux, il est devenu, en 1990, partenaire des campagnes annuelles en donnant modestement. C'est en 2003, alors qu'il prenait réellement conscience des retombées économiques importantes engendrées par l'Université de Sherbrooke, que Samir Trak a décidé de participer de façon plus tangible au développement de son alma mater. Celui qui occupe le poste de président-directeur général d'Enertrak, distributeur spécialisé dans le domaine du chauffage, de la ventilation et de la climatisation, précise que le rayonnement de l'établissement sherbrookois a des retombées positives sur l'économie montréalaise : «C'est pourquoi j'ai choisi de faire un don majeur. Je voulais promouvoir le développement de mon université par le biais de ma faculté, mais plus encore, je souhaitais venir en aide aux étudiantes et étudiants actuels et futurs qui ont souvent un fardeau financier important lorsqu'ils décident de pousser leurs études à de plus hauts niveaux.»

C'est ainsi que chaque année la bourse Samir-Trak sera remise à une étudiante ou à un étudiant en génie mécanique ayant un avenir prometteur et nécessitant un appui financier pour compléter ses études avec assurance et dignité.

Planifier pour mieux donner

Les raisons qui motivent les gens à faire un don considérable pour leur université sont donc multiples. Une chose est certaine, peu importe la forme qu'il prend, le don majeur ou planifié aura toujours un impact, lui aussi majeur, sur le maintien de l'excellence et de la réputation de l'Université de Sherbrooke. Les universités francophones ont intérêt à développer ce volet de la philanthropie. Actuellement, La Fondation de l'Université de Sherbrooke est en plein essor et elle ose croire que, bientôt, elle fournira la marge de manœuvre nécessaire à l'Université afin de prendre la place de chef de file qui lui revient dans le domaine. N'est-ce pas là l'audace qu'on lui connaît?

 

UTILISEZ LES FLÈCHES DE NAVIGATION

OU FERMEZ CETTE FENÊTRE POUR
RETROUVER LE SOMMAIRE