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Les cours offerts par le Centre de langues, dont ceux proposés par Hannia Porras, conseillère pédagogique en espagnol, sont bien adaptés aux besoins des étudiants. |
Photo : Michel Caron |
25 octobre 2007
Les universités doivent plus que jamais préparer leurs étudiants à œuvrer en contexte de mondialisation. Or l'apprentissage d'une deuxième langue devient pratiquement un préalable à la réussite professionnelle. Dans certains programmes universitaires, une connaissance avancée de l'anglais est d'ailleurs désormais exigée. Il revient donc à l'étudiant de trouver les moyens d'acquérir cette langue. Le Centre de langues du Département des lettres et communications devient alors un choix évident.
En 2003, l'Université de Sherbrooke mettait sur pied son Centre de langues. L'objectif d'alors était d'offrir aux étudiantes et étudiants étrangers une formation en français langue seconde qui leur permettra de mieux réussir leurs études dans un contexte franco-québécois. En quelques années seulement, les besoins se sont diversifiés. Aujourd'hui, un développement sans précédent, piloté par une nouvelle responsable, Françoise Bleys, mobilise toute l'équipe du Centre, pour créer de nouveaux diplômes universitaires d'anglais et d'espagnol et pour mettre sur pied de nombreux cours de langues modernes. Pour plusieurs, il s'agit là d'un avantage certain pour les étudiantes et étudiants sherbrookois.
Mario Laforest, directeur de l'Agence des relations internationales de l'Université de Sherbrooke et vice-recteur associé, est l'une de ces personnes : «Très peu d'étudiants au Québec sont réellement prêts à faire face au contexte actuel de mondialisation parce que plusieurs ne parlent que le français. Or, en Finlande, par exemple, ce sont trois ou quatre langues que l'on parle couramment!»
Voilà pourquoi Mario Laforest est d'avis que l'imposition d'une exigence linguistique pour l'obtention d'un grade universitaire serait à envisager sérieusement. «Les besoins sont là, dit-il, et si on ne veut pas restreindre nos collaborations avec les pays francophones, il faut agir. Nos étudiants devraient au minimum apprendre et maîtriser une langue étrangère, et l'apprentissage de cette langue devrait se faire en plus du programme d'études.» C'est d'ailleurs ainsi dans plusieurs universités européennes, où les titres professionnels ne sont décernés qu'aux candidats qui satisfont à l'exigence de l'anglais.
Actuellement, les étudiants qui désirent apprendre une langue peuvent choisir parmi plusieurs options. Ils peuvent s'inscrire à l'un des diplômes à temps partiel d'anglais, d'espagnol ou de langues modernes ou intégrer des cours à même leur programme. Dans ce dernier cas, s'ils accumulent suffisamment de crédits – 5 cours dans le cas d'un microprogramme ou 10 pour un certificat – ils peuvent se faire reconnaître un diplôme en langues, et ainsi bonifier leur C.V.
Depuis 2003, on note une hausse constante des étudiants qui s'inscrivent à des cours de langues durant la poursuite de leur programme d'études. Le nombre d'inscriptions a d'ailleurs triplé au Centre de langues. Plusieurs sont des étudiants étrangers, mais de plus en plus sont aussi des francophones qui choisissent d'apprendre une autre langue.
Au Centre de langues, on explique cet engouement par la flexibilité des programmes en fonction des besoins précis de la clientèle : «Au cours de la dernière année, nous nous sommes donné comme mandat de répondre aux besoins grandissants de la communauté universitaire. Nous avons donc créé de nouveaux programmes, tout en demeurant attentifs à ce qu'ils soient adaptés au niveau et au contexte universitaires», explique la responsable, Françoise Bleys.
Des programmes d'anglais ou d'espagnol pour le personnel de l'Université ont été ajoutés à l'offre de cours. Le Centre de langues a même créé des formations sur mesure pour répondre aux demandes spécifiques de responsables de programmes.
Caroline Cloutier, coordonnatrice de la maîtrise et du diplôme de 2e cycle en écologie internationale, est heureuse que le Centre de langues ait accepté d'adapter ses cours de portugais pour répondre aux besoins de ses étudiants qui devaient apprendre rapidement cette langue avant d'effectuer leur stage au Brésil : «Il a suffi de quelques appels téléphoniques avec les responsables du Centre de langues pour que le cours réponde parfaitement à nos besoins précis. Quelques-uns de nos étudiants devaient apprendre le portugais fondamental, alors que d'autres devaient pouvoir rédiger dans cette langue. Le résultat a été concluant, les étudiants ont progressé beaucoup plus rapidement dans leur apprentissage et ils ont pu débuter leur stage avec confiance.»
Du côté des cours offerts aux étudiantes et étudiants étrangers, les exigences ont été harmonisées au microprogramme de français langue seconde de façon à mieux les préparer à la réalité de leur programme et de l'université. À titre d'exemple, on a ajouté des cours en prononciation et en particularités du français québécois, deux compétences nécessaires au travail en équipe dans un contexte franco-québécois.
Et les améliorations ne s'arrêtent pas là. Au cours de la prochaine année, le Centre de langues planifie la création de plusieurs nouveaux cours et souhaite développer une offre de services encore plus adaptée. Françoise Bleys estime que c'est là une nécessité pour faire face aux enjeux mondiaux de mobilité de la main-d'œuvre.
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