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Des pairs aidants pour une meilleure santé psychologique

Dans la foulée des actions entreprises par Universanté psychologique et de la consultation menée par l'Université sur la santé organisationnelle, un programme appelé Pairs aidants sera lancé le 17 octobre

11 octobre 2007

Robin Renaud

Il n'est pas toujours évident de savoir vers quelle ressource se tourner lorsqu'on doit affronter des coups durs ou quand sa propre santé psychologique semble emprunter des montagnes russes. De même, il n'est souvent pas plus simple de bien conseiller un collègue qui vit des situations pénibles. Préoccupé par ces situations, le comité Universanté psychologique lancera le 17 octobre un nouveau programme appelé Pairs aidants, destiné au personnel de l'Université. Dans chaque unité de travail, des membres du personnel seront choisis par leurs pairs pour veiller à la santé psychologique de leur milieu. Ces personnes ainsi identifiées, et qui acceptent d'être pairs aidants, seront formées pour intervenir au besoin, en soutien à des collègues qui vivent des difficultés.

Ce projet innovateur et unique en son genre vise également à améliorer la qualité de vie au travail du personnel de l'UdeS, en prônant une philosophie d'entraide, de collaboration, de reconnaissance et de promotion de saines habitudes pour bonifier sa santé psychologique. Cette initiative se veut aussi une réponse aux résultats de la vaste enquête sur la santé organisationnelle menée l'année dernière.

«La qualité de vie et la santé psychologique des employés de l'Université sont au cœur des objectifs prônés par le comité Universanté psychologique. Après mûres analyses et réflexions, le comité a perçu la nécessité d'agir plus concrètement et directement dans le milieu. Il a opté pour un projet à effet continu par et pour les employés», indique Lucie Gauthier, psychologue au Service de psychologie et d'orientation, qui assurera la coordination du programme.

«Le programme servira non seulement à soutenir et à intervenir auprès de personnes vivant des difficultés, mais aussi, il donnera l'occasion de faire la promotion des éléments qui contribuent à la santé psychologique et à identifier ceux qui nuisent. Ultimement, les personnes seront plus familières et mieux outillées face à certains signes avant-coureurs qui peuvent menacer leur propre équilibre psychologique», poursuit-elle.

Recrutement des aidants

Pour recruter les personnes appelées à devenir pairs aidants en milieu de travail, tous les employés de toutes les unités administratives seront invités à proposer une ou un collègue vers lequel il pourrait se tourner en cas de besoin. Ainsi, les employés pourront le faire en remplissant un formulaire électronique qui sera disponible sur le site Internet. Les personnes identifiées par leurs pairs seront ensuite contactées pour vérifier leur intérêt à devenir pair aidant, leur engagement demeurant strictement volontaire.

Une formation initiale d'une à deux journées sera offerte aux aidants volontaires. En cours de projet, des rencontres-échanges mensuelles d'environ deux heures par mois, avec la coordonnatrice du programme, permettront de veiller à la poursuite des objectifs et au suivi des interventions. «La formation visera à outiller les aidants en leur donnant des notions sur ce qu'est la santé psychologique et sur la manière d'aborder certaines situations que leur présentent des collègues et les meilleurs ressources vers lesquelles les orienter», explique Lucie Gauthier. Cette dernière agira comme personne-ressource pour les aidants et agira comme coach pour des besoins particuliers. Elle ajoute que le programme prévoit que les aidants veilleront à prêter une oreille attentive, mais ne se verront pas confier des responsabilités qui incombent aux ressources déjà en place. «Les pairs aidants n'auront évidemment pas à assumer la responsabilité du vécu de l'autre. Ils auront en main des noms, des ressources et des références, mais ils ne remplaceront en aucun cas les gestionnaires, les psychologues, les syndicats ou les gens des ressources humaines, par exemple», précise-t-elle.

Les responsables espèrent être en mesure de dénicher deux aidants pour chacune des unités administratives.

Résultats attendus

Avec l'accroissement de la qualité de vie et de la santé psychologique, le comité Universanté anticipe des bénéfices importants par rapport au travail et plusieurs impacts positifs sur les plans personnel, interpersonnel, institutionnel et même social. Il pourrait s'agir par exemple de la détection précoce des signes de détresse psychologique auprès des employés, de l'amélioration des compétences de relation d'aide des membres du personnel, et de l'amélioration de la santé psychologique au travail.

«À cet égard, on constate que souvent, on ne sait pas comment réagir lorsqu'on voit un collègue qui semble épuisé, qui a les émotions à fleur de peau. On se sent impuissant et démuni. Notre action vise donc à démystifier ces questions», dit Lucie Gauthier.

Par ailleurs, une diminution de la fréquence et de la durée des arrêts de travail liés aux problématiques de santé psychologique ainsi qu'une meilleure intégration lors du retour au travail après une absence liée à de tels problèmes font partie des objectifs.

De l'avis du vice-recteur à la communauté universitaire, Jean Desclos : «Un tel projet traduit bien la valeur première qui inspire la communauté universitaire : l'attention aux personnes. Aussi, il nous invite à prendre soin les uns des autres de façon à créer une communauté vivante et en santé.»

Le lancement officiel du programme Pairs aidants aura lieu le mercredi 17 octobre, de 15 h à 17 h, dans les foyers du Centre culturel. Il sera possible de suivre l'événement au Campus de Longueuil (diffusé à la salle 515) ainsi qu'à la Faculté de médecine et des sciences de la santé (diffusé à la salle FM-6214).

La direction de l'Université a autorisé la libération de son personnel à cette occasion. Le conférencier Serge Marquis offrira également une conférence sur l'art de la reconnaissance.

Lien contextuel

Programme pairs aidants