Les étudiantes Annie Grenier, Marie-Louise Guillemette et Marilyne Venne en pleine présentation de leur création Des peurs dans la cabane. |
Photo : Michel Caron |
21 mai 2009
Dans le but de sensibiliser et d'initier les étudiantes et étudiants du baccalauréat en enseignement au préscolaire et au primaire à la pratique artistique, le Petit Théâtre de Sherbrooke leur a lancé une invitation toute spéciale. En effet, leur formation s'est transformée en véritable atelier de création, puisqu'ils devaient créer, à partir de jeux théâtraux, de toutes petites pièces sous forme de tableaux. Ces créations ont été présentées aux élèves de 3e et 4e année de l'école Eymard, les 23 et 24 avril, au Centre des arts de la scène Jean-Besré. Un défi admirablement bien relevé par les futurs enseignants.
La démarche et l'accompagnement pédagogiques ont été encadrés par la chargée de cours Johanne Lareau, de la Faculté d'éducation. «Les cinq derniers cours de la session ont eu lieu au Centre des arts de la scène Jean-Besré, dit-elle. Érika Tremblay-Roy, comédienne et auteure dramatique pour le Petit Théâtre, a animé les ateliers en divisant les étudiants en sous-groupes. Tous ont mené à terme leur création et ont vécu le stress de la représentation devant le jeune public. Le plaisir et la satisfaction ont couronné l'expérience!»
En ayant vécu de l'intérieur le processus dramatique menant à une représentation devant un jeune public, les étudiantes et étudiants ont été sensibilisés au travail des créateurs du théâtre jeune public. Ils conçoivent maintenant mieux la richesse de l'apport des arts et de la culture dans la vie des enfants et seront plus enclins à promouvoir les sorties culturelles dans le milieu scolaire.
Les élèves qui ont assisté au spectacle ont beaucoup apprécié leur expérience, trouvant comiques ces petites pièces ludiques qui duraient trois à cinq minutes chacune. Au total, 18 petites pièces ont été présentées devant ce jeune public. Les actrices et acteurs avaient des accessoires et des costumes à leur disposition. Le lieu où se déroulait chaque histoire était pigé au hasard et pouvait présenter par exemple une cabane en bois rond, un parc d'attractions, un train, une prison ou une île déserte.
Selon Johanne Lareau : «Lorsqu'on joue avec des contraintes de temps et de thème, les composantes du théâtre (accessoires, costumes, espace scénique) sollicitent l'imaginaire des joueurs; le plaisir est au rendez-vous et c'est souvent très drôle! Lorsqu'on assiste à une représentation de théâtre jeune public, on est généralement touché par la profondeur des propos. L'imagination rencontre l'affectivité. Voilà une force importante du théâtre jeune public.»
Elle conclut en disant : «À travers l'imaginaire, la simplicité, le jeu, le rire et le familier, se dessine souvent notre vie humaine, avec ses espoirs et ses tâtonnements, un peu à l'image de l'enfant qui grandit.»
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