19 février 2009
Quelque 200 personnes qui œuvrent de près dans le domaine de la santé ont participé le 14 février au 5e Congrès d'informations sur les médecines alternatives et complémentaires organisé par des étudiants de la Faculté de médecine et des sciences de la santé.
Des conférences, un cours de yoga, une table ronde et divers ateliers ont été donnés par une quinzaine de spécialistes de différentes disciplines. Les sujets comme la pratique sage-femme, la kinésiologie, la rigolothérapie ou l'acupuncture ont permis aux futurs praticiens du domaine de la santé de se familiariser à ces approches alternatives, qui souvent leur sont méconnues.
«Peu de notions sur les médecines alternatives et complémentaires sont disponibles pour les étudiants en médecine au cours de leurs études, explique Audrey McMahon, étudiante en médecine, et membre du comité organisateur. Cette année, un nouveau cours qui effleure le sujet s'est ajouté au programme, mais nous croyons qu'il est important d'augmenter substantiellement les connaissances qu'ont les futurs professionnels de la santé à ce sujet. En effet, bien que les médecines alternatives et complémentaires aient toujours été utilisées, elles sont de plus en plus présentes dans les pharmacies», explique-t-elle.
De plus en plus, les médecins doivent composer avec le fait que beaucoup de leurs patients utilisent des produits naturels ou rencontrent d'autres professionnels. Il leur est donc utile de connaître ces approches pour assurer l'efficacité des traitements proposés. De plus, plusieurs personnes n'osent pas discuter des autres types de soins avec leur médecin par peur d'être jugées. «Nous voulons donc diminuer cette distance et éliminer les préjugés de part et d'autre», ajoute l'étudiante.
Beaucoup d'étudiantes et d'étudiants en médecine connaissent peu ou mal les médecines complémentaires et alternatives comme celles qui sont abordées durant le Congrès d'informations sur les médecines alternatives et complémentaires. L'objectif des organisateurs est donc de leur fournir des connaissances de base et de
stimuler un intérêt pour en apprendre davantage à ce sujet, et ce, afin d'être mieux préparés aux futures questions et interventions des patients. «Nous souhaitons aussi que les étudiants développent une pensée critique face aux pratiques démontrées, mais aussi face à leur propre cursus d'étude, afin de développer une pratique et une vision de la médecine qui leur est personnelle», dit Audrey McMahon.
Comment les médecines alternatives sont-elles perçues par les tenants de l'approche plus scientifique? «Il est certain que certaines pratiques, telle l'homéopathie, sont plus controversées que d'autres, dit Audrey MacMahon. Par contre, la rigolothérapie est certainement reconnue comme bénéfique! Avant tout, il est important de spécifier que malgré une perspective scientifique ou une opinion plus négative, il est recommandé aux médecins de connaître les médecines alternatives et complémentaires, du moins pour mieux comprendre et se rapprocher de leurs patients.»
Audrey MacMahon considère d'ailleurs qu'il ne faut pas généraliser l'attitude des médecins ni celle des fervents de médecine alternative. «De plus en plus, la complémentarité est un concept recherché de part et d'autre», explique-t-elle, ajoutant que les médecins montrent une ouverture de plus en plus grande face aux approches alternatives.
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