19 février 2009
Marie Ferland
Manigances, mensonges, tromperies, privilèges des riches, condition de la femme, pouvoir de l'apparence : il y a tout cela dans Le mariage de Figaro de Beaumarchais. Mais il y a surtout l'humeur et la liberté d'un auteur qui, à la fin du 18e siècle, ouvrait toutes grandes portes et fenêtres, faisait sauter les verrous de la bienséance pour laisser entrer les idées nouvelles. Le 10 mars, c'est dans le cadre des Sorties du TNM que le Centre culturel présente cette pièce de Beaumarchais.
Écrite en 1778, cette pièce en cinq actes a connu sa représentation officielle en 1784, au théâtre de l'Odéon, après quelques années de censure. Chef-d'œuvre du théâtre français et international, Le mariage de Figaro dénonce les privilèges de la noblesse et est considéré par plusieurs comme l'un des signes avant-coureurs de la Révolution française.
«Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie!... Noblesse, fortune, un rang, des places : tout cela rend si fier! Qu'avez-vous fait pour tant de biens? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus...»
Figaro, le serviteur du comte Almaviva, veut épouser Suzanne, la camériste de madame la comtesse. Mais le comte, homme autoritaire et jaloux, est aussi un homme volage, qui démontre un intérêt certain à Suzanne et souhaiterait la voir succomber à ses charmes. Et puis il entend exercer son droit de grand seigneur et contraindre Figaro à épouser la vieille gouvernante, Marceline. De son côté, la comtesse aimerait beaucoup récupérer son époux, qui la néglige. Jeu d'adultes auquel vient se mêler le jeune page Chérubin, en lequel Almaviva croit trouver un rival et qui aime la comtesse, de même que Suzanne et Fanchette… Comment faire échouer dans son dessein un maître absolu que son rang et sa fortune rendent tout-puissant? Telle est la gageure du Mariage de Figaro!
C'est la seconde fois que le Théâtre du Nouveau Monde propose Le mariage de Figaro. En effet, en 1971, c'est pour souligner ses 20 ans que la compagnie invitait Jean-Louis Barrault à venir monter le chef-d'œuvre de Beaumarchais.
La distribution de l'époque était notamment composée de Jean-Louis Roux – alors directeur artistique du TNM – dans le rôle du comte Almaviva ainsi que d'Albert Miller dans celui de Figaro. Aujourd'hui, c'est avec Emmanuel Bilodeau en malicieux Figaro ainsi que Normand D'Amour en comte Almaviva que le metteur en scène Normand Chouinard s'amuse ferme et nous offre un moment de pur délice théâtral.
Vivez, 225 ans après sa création, le bouillonnement engendré par Le mariage de Figaro. Voyez cette comédie sublime sur fond de conflits sociaux et sexuels, ce feu d'artifice où fusent l'intelligence et la liberté.
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