19 février 2009
Des lettres personnelles, vivantes, intéressantes, écrites il y a 150 ans par un jeune notaire de Montréal et son amoureuse de Joliette. Des notes biographiques nous font mieux connaître les correspondants. Ils échangent 39 lettres dont quelques-unes avec des membres de leurs familles. Une généalogie descendante de Joseph Papineau et de Rosalie Cherrier (parmi lesquelles les familles Papineau, Bourassa) et une autre de Henry Loedel et de Marguerite Gamelin (descendants Gordon, Leprohon, notamment) forment un cadre historique aux familles.
Tous ceux qui ont eu le privilège de lire ces lettres ont été conquis et découvrent une jeune femme et un jeune homme qui savent exprimer leurs sentiments dans une langue familière mais imagée. Ces lettres n'ont pas vieilli. Elles sont rédigées avec humour et finesse, un sourire au coin des paragraphes. Nos préjugés s'effacent devant la fraîcheur des écrits de ces «jardiniers» qui cultivent les fleurs de leur amour. Mais rien de mièvre. Ce sont des adultes qui s'expriment avec franchise. Des lettres qui se lisent comme un roman.
Clotilde T.-L. Painchaud et Louis Painchaud, Émery et Charlotte – Lettres d'amour échangées en 1854 entre Denis-Émery Papineau et Charlotte Gordon, Sherbrooke, Formatexte, 2009, 208 p.
Dans la plupart des pays occidentaux qui connaissent une forte densité en matière d'immigration, on observe de manière constante le phénomène d'immigrants illégaux qui trouvent asile dans les églises ou les édifices religieux. Bien que cette pratique demeure marginale en comparaison de l'ensemble des formes d'aide que les groupes religieux procurent aux immigrants, elle révèle une dimension particulièrement sensible des relations que l'État entretient avec ces groupes. En effet, bien que l'acte de donner asile à des immigrants illégaux soit comme tel hors la loi, il est en revanche ressenti par les groupes religieux comme une obligation morale. En d'autres termes, nous sommes en présence d'un acte de désobéissance civile que ces groupes considèrent comme nécessaire au nom de leurs convictions de foi.
Ces dernières années, on remarque au Canada et aux États-Unis un changement d'attitude de la part de l'État par rapport à ces actes qui posent plusieurs enjeux et questionnements. L'ouvrage constitue les actes d'un colloque organisé par le groupe de recherche interdisciplinaire Société, droit et religions de l'Université de Sherbrooke en 2007.
Lorraine Derocher, Claude Gélinas, Sébastien Lebel-Grenier et Pierre Noël (dir.), L'asile religieux : entre désobéissance civile et obligation légale, Les Éditions Revue de Droit de l'Université de Sherbrooke, 2009, 317 p.
19 février 2009 (no 13)
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