De tout temps, l’exposé magistral a eu la faveur des professeurs pour partager leur savoir. Il ne s’agit pas ici de remettre en question la pertinence de cette formule pédagogique pour transmettre des connaissances mais bien de l’améliorer en y intégrant des activités d’apprentissage qui permettent à l’étudiante ou à l’étudiant d’être plus actif dans sa formation.
Avant tout, il importe d’optimiser l’exposé magistral en respectant certains principes de base. En voici quelques-uns.
Comment?
Pourquoi?
Comment?
Pourquoi?
Comment?
Pourquoi?
Un apprentissage «actif» peut prendre plusieurs formes, certaines plus complexes que d’autres. Par exemple, les discussions de groupe sur un concept, les jeux de rôle, les présentations de groupe demandent plus d’organisation de la part du professeur.
Le professeur qui se sentirait moins à l’aise avec de telles formules pédagogiques plus élaborées aurait tout intérêt à commencer par intégrer des activités plus simples à son exposé. En voici quelques-unes.
Demander aux étudiants de répondre aux deux questions suivantes par écrit :
Avantages
Permet à l’étudiant de réfléchir plus à fond et de clarifier sa pensée sur le contenu de l’exposé. Permet aussi au professeur de recueillir de l’information sur les apprentissages et de réajuster ou compléter son exposé en fonction des commentaires reçus.
Demander aux étudiants, oralement ou par écrit, de répondre à la question suivante :
Avantages
Permet aux étudiants de cibler la portion de l’exposé qui suscite le plus de questions et de clarifier ces concepts.
Avantages
Permet aux étudiants de s’exprimer sur un sujet plus facilement dans un groupe de deux que dans le grand groupe. Le partage en grand groupe se fait alors plus facilement, car les étudiants ont eu le temps de réfléchir à leur position par rapport à la question.
Avantages
Permet à l’étudiant de vérifier sa compréhension et de mieux comprendre les attentes du professeur.
Avantages
Permet aux professeurs de remettre un résumé du cours qui n’est pas «l’infâme» copie de la présentation PowerPoint. Cela oblige les étudiants à écouter pour être en mesure de compléter le document tout en étant sécurisés par le fait qu’ils auront ce document pour les guider dans leur étude.
En terminant, il ne faut jamais oublier que ce n’est pas parce qu’on parle d’une habileté ou qu’on la présente devant la classe que les étudiants sauront reproduire cette habileté. Voilà pourquoi il faut prévoir des moments pendant lesquels l’étudiant prend une part plus active à son apprentissage.
Bonwell,C.C., and Eison, J.A., Active Learning : Creating Excitement in the Classroom, ASHE-ERIC Higher Education Report no 1, Washington, D.C. : George Washington University, School of Education and Human Development, 1991.
Center for Faculty Excellence, «Classroom Activities for Active Learning», For Your Consideration, no 2, November 2009, University of North Carolina.
Center for Speaking and Learning, «How to Create Memorable Lectures», Speaking of Teaching, vol. 14, no 1, Winter 2005, Stanford University.
Frederick, Peter J., «Engaging Students Actively in Large Lecture Settings» in Christine A. Stanley and M. Erin Porter, Engaging Large Lecture Classes. Strategies and Techniques for College Faculty, p. 58-66, Bolton, Massachussets, Anker Publishing Company, Inc., 2002.