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Lancement du recueil de bandes dessinées Dessine ta science

De la science qui se partage

De gauche à droite : Olivier Robin, professeur à la Faculté de génie, enseignant et coconcepteur du cours EFD919 – Communication scientifique par la bande dessinée offert au Centre compétences recherche+; Joey Chamard, étudiant à la maîtrise en écologie microbienne; Nancy Dumais, directrice du Centre compétences recherche+ et Benoit Leblanc, enseignant et coconcepteur du cours EFD919 – Communication scientifique par la bande dessinée.
De gauche à droite : Olivier Robin, professeur à la Faculté de génie, enseignant et coconcepteur du cours EFD919 – Communication scientifique par la bande dessinée offert au Centre compétences recherche+; Joey Chamard, étudiant à la maîtrise en écologie microbienne; Nancy Dumais, directrice du Centre compétences recherche+ et Benoit Leblanc, enseignant et coconcepteur du cours EFD919 – Communication scientifique par la bande dessinée.
Photo : Michel Caron - UdeS

Unir la bande dessinée à la science ne semble pas naturel, pourtant, ce mariage offre un résultat avec une valeur ajoutée inestimée. Comment partager la recherche faite à l’Université de Sherbrooke, la rendre accessible, compréhensible et intéressante pour toutes et tous? Tels sont les objectifs derrière ce recueil.

D’une discussion à un recueil

Une longue histoire entoure la publication du recueil de bandes dessinées Dessine ta science. Tout a commencé par une étincelle déclenchée lors de la remise des prix au Concours de vulgarisation scientifique en 2019. Faire collaborer des bédéistes professionnelles et professionnels avec les gagnantes et gagnants pour transposer les textes vulgarisés en bandes dessinées, voilà l’idée audacieuse d’Olivier Robin, professeur à la Faculté de génie et passionné de bandes dessinées!

Devant le succès de cette collaboration, le professeur Robin et son collègue Benoît Leblanc ont uni leur passion commune pour créer et enseigner le cours Communication scientifique par la bande dessinée, offert au Centre compétences recherche+ depuis janvier 2020 pour les étudiantes et étudiants de 3e cycle. Selon le professeur Robin, il n’existe pas d’autres cours de vulgarisation scientifique par la bande dessinée en Amérique du Nord : « En matière de cours universitaire, on sort complètement du lot ».

Une fois de plus, le succès était au rendez-vous. Largement impressionnés devant par la qualité des travaux produits, les enseignants ont eu une autre idée : mettre en place un projet ouvert à toutes et tous et partager la science au plus grand nombre en créant un recueil bilingue réunissant 25 projets de recherche vulgarisés sous forme de bandes dessinées!

Cette idée a pu être concrétisée grâce à une subvention octroyée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Ce financement, combiné au support de l’Université de Sherbrooke par le Centre compétences recherche+, contribue à la création d’ateliers sur la vulgarisation scientifique par la bande dessinée, à l’édition, à l’impression et à la gratuité des exemplaires disponibles.

Vulgariser la recherche, une nécessité

La vulgarisation scientifique est primordiale pour l’Université de Sherbrooke, c’est pourquoi elle encourage ses étudiantes et étudiants à développer cette compétence, et ce, par différents moyens. « Utiliser la bande dessinée pour expliquer la recherche aide la communauté à comprendre et même à s’approprier la science qui les touche au quotidien », affirme le professeur Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures.

L’importance de vulgariser la recherche est tout aussi présente pour le professeur Robin : « La recherche qu’on fait est compréhensible pour nous, mais absolument incompréhensible pour le grand public. C’est primordial d’adapter ce que l’on fait pour le plus grand nombre. »

Intéresser les plus jeunes à la science

Les éditeurs souhaitent également piquer la curiosité des jeunes, grâce à cette forme d’art qu’ils apprécient.

Vulgariser la recherche est presque aussi important que la recherche elle-même. Ça aide à susciter l’intérêt des jeunes pour la recherche. Plusieurs se disent que l’université, ce n’est pas pour eux, parce que c’est trop compliqué, mais plus on rend la recherche accessible, plus on va attirer et amener les jeunes à l’université.

Olivier Robin, professeur à la Faculté de génie, coconcepteur et enseignant du cours Communication scientifique par la bande dessinée et éditeur du recueil de bandes dessinées Dessine ta science

Un médium inclusif et efficace

Représenter la diversité en recherche est également un objectif clair pour l’Université de Sherbrooke, qui outille sa communauté de recherche afin que les notions d’équité, de diversité et d’inclusion soient toujours prises en compte. « Les bandes dessinées constituent des plateformes idéales pour représenter la diversité en science. Bien que les femmes, les personnes immigrantes, les Autochtones, les minorités de genre et d’orientation sexuelle font partie intégrante de la communauté scientifique, ces personnes sont à ce jour sous-représentées. Je suis ravi d’avoir apporté un caractère inclusif à mon projet afin de montrer qu’il existe différents modèles en science, et que celle-ci devrait être pour toutes et tous! », témoigne Joey Chamard, un étudiant qui a participé au projet.

De plus, les images apportent davantage de compréhension et permettent de transmettre une multitude d’informations. « Dans un simple dessin, on peut condenser une quantité d’information qui est phénoménale et qui est ultra-digeste. La bande dessinée oblige à avoir un texte encore plus direct », souligne le professeur Robin.

Les auteures et auteurs au premier plan

Les auteurs des bandes dessinées qui composent ce recueil sont des étudiantes et étudiants de 1er, 2e et 3cycles, des professeures et professeurs de l’Université de Sherbrooke et des bédéistes de niveau professionnel. Fait intéressant, chaque personne est présentée dans une page précédant sa bande dessinée, une façon de faire qui est peu commune dans le milieu. Toujours dans le but d’intéresser les plus jeunes et de susciter leur curiosité, la présentation des chercheuses et chercheurs apporte à la science un côté humain et accessible.

Une expérience enrichissante

Un extrait du recueil de bandes dessinées Dessine ta science.
Un extrait du recueil de bandes dessinées Dessine ta science.
Photo : Michel Caron - UdeS

Utiliser la bande dessinée pour vulgariser leur sujet de recherche a permis aux étudiantes et étudiants de mieux définir leur projet et de mieux se l’approprier en l’expliquant en termes simples.

En parallèle, ce projet a été très apprécié par les professeures et professeurs qui y ont participé. « La vulgarisation scientifique est au cœur de mon travail quotidien, et je trouvais que la BD permettait de fournir un support visuel ludique et facilement accessible. Actuellement, la transmission des connaissances scientifiques est souvent très hermétique et un peu mystérieuse pour le grand public. Ce médium permet d'élargir rapidement la diffusion des savoirs et d'augmenter la compréhension des patientes et patients, des personnes que nous formons et de nos collègues », mentionne Catherine Savard, professeure au Département de médecine de famille et de médecine d’urgence de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke.

À retenir

  • Dessine ta science est un recueil comprenant 25 bandes dessinées en français et en anglais.
  • S’adresse aux 7 à 77 ans.
  • Regroupe des styles et des sujets variés.
  • « Une excellente lecture pour la période des Fêtes », suggère le professeur Robin.

Vous aimeriez obtenir un exemplaire?
Le recueil sera disponible gratuitement à compter du 17 décembre dans trois librairies de Sherbrooke : la Coopérative de l’Université de Sherbrooke, la librairie Appalaches et la librairie Les deux sœurs. Il sera également en location dans les bibliothèques. Une belle occasion de partager la recherche en famille ou entre amis, juste à temps pour les Fêtes!


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