EN SOMME
Douze ans en compagnie des diplômées et diplômés de
Sherbrooke
En mai 1988, quelques jours seulement après mon entrée au service de l'Université
de Sherbrooke, mon patron d'alors, Roger Clavet, me donnait ma première
assignation pour un magazine conçu pour ses diplômées et diplômés que l'Université
devait lancer quelques semaines plus tard, SOMMETS. « Une étudiante de la
Faculté d'éducation physique, Sylvie Daigle, a remporté trois médailles en
patinage de vitesse aux Olympiques d'hiver à Calgary. Voici son numéro de
téléphone. Je veux deux feuillets. »
J'ai paniqué pendant quelques instants. Sylvie Daigle ! C'est une
vedette ! Elle avait été interviewée des dizaines de fois par des
journalistes chevronnés ! Quelles questions allais-je bien lui
poser ? Puis, je me suis rappelé ce que mes profs m'avaient maintes fois
répété : « Ce sont les lecteurs qui importent ». Encore la
panique ! Combien y en aurait-il de ces lecteurs ? 40 000 ! J'avais peine à
imaginer…
L'histoire finit bien. L'entrevue avec Sylvie Daigle s'est bien passée,
sans doute davantage grâce à ses réponses qu'à mes questions et l'article,
malgré quelques maladresses, a été publié. Et il y en a eu d'autres par la
suite. Plusieurs centaines, sans doute…
Je n'ai jamais fait le compte, mais je crois être celui qui a rencontré le
plus de diplômés de l'Université de Sherbrooke : des jeunes, des plus
vieux, des riches, des moins riches, des gestionnaires, des sportifs, des
scientifiques, des profs, des curés, des poètes, des musiciens… Pendant
douze ans, ces gens ont accepté de me rencontrer, m'ont raconté leur
histoire, ont partagé avec moi – et avec vous, bien sûr
! - leur vision du monde.
Douze ans plus tard, je rédige mon dernier mot du rédacteur. Sans trop de
nervosité, cette fois. L'Université vient de me confier de nouvelles tâches
et quelqu'un d'autre me succédera d'ici peu comme rédacteur en chef de
SOMMET. À cette personne, devant 65 000 témoins, j'offre à l'avance mes
meilleurs vœux de succès et ma plus entière collaboration. Aux centaines de
diplômées et diplômés qui ont accepté que je les interviewe, je veux
transmettre, en même temps que mes remerciements, mes meilleures salutations.
Je crois n'avoir oublié aucune de ces rencontres. À vous, chers lecteurs,
chères lectrices, je vous remercie de m'avoir lu pendant toutes ces années.
J'espère que la future ou le futur rédacteur en chef de SOMMETS me fournira
l'occasion de vous écrire encore. Et à toi Roger, où que tu sois, merci
pour ces douze belles années !
Bruno Levesque
Rédacteur en chef
Nos excuses !
Une erreur survenue dans la manipulation des fichiers, lors de la préparation
du numéro printemps-été 2000 a fait en sorte que certains documents n'ont
pas été révisés par notre correctrice avant d'être publiés. Nous
demandons à nos lectrices et lecteurs de nous pardonner les fautes d'orthographe
qui ont ainsi échappé à notre attention.