Le Vert & Or champion canadien
Lors du week-end des 11 et 12 mars, l'équipe masculine d'athlétisme Vert
& Or de l'Université de Sherbrooke a remporté, pour la quatrième année
consécutive, le Championnat universitaire canadien lors de compétitions qui se
sont déroulées à la piste d'athlétisme de l'Université McGill.
Récoltant un total de 79 points, le Vert & Or a non seulement remporté un
quatrième championnat, mais il l'a remporté de fort belle façon, devançant
par 25 points ses plus proches rivaux, les porte-couleurs de l'Université de
la Saskatchewan. Alexandre Marchand s'est une fois de plus démarqué en
remportant une médaille d'or aux courses de 300 m et 600 m ainsi qu'au
relais 4 x 200 m. Il a été nommé athlète masculin par excellence, tandis que
l'entraîneur Richard Crevier a reçu le titre d'entraîneur par excellence
en athlétisme chez les hommes.
L'équipe féminine Vert & Or a elle aussi fait très belle figure lors de
cette compétition, en remportant la médaille d'argent. Les équipières Vert
& Or se sont battues jusqu'à la dernière épreuve, le relais 4 x 400 m,
avant de s'avouer vaincues par l'Université de la Saskatchewan.
Faculté de médecine
Encore première aux examens du Conseil médical du Canada
La Faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke s'est de nouveau
classée de façon très nette au premier rang des seize facultés de médecine
canadiennes aux examens d'aptitude du Conseil médical du Canada de 1999.
Pour la première partie de l'examen, les étudiantes et étudiants de
Sherbrooke se sont classés au premier rang général, ainsi qu'en
gynéco-obstétrique, en psychiatrie, en pédiatrie, en médecine et en
chirurgie. Pour la seconde partie, un examen oral passé après un an de
résidence, les diplômées et diplômés en médecine de l'Université de
Sherbrooke ont obtenu le plus haut pourcentage de réussite à chaque mise en
situation (résolution de problème, communication et cueillette de données),
obtenant ainsi la deuxième place du classement général canadien.
Le docteur André Plante, vice-doyen aux études de premier cycle de la Faculté
de médecine, est fier de rappeler que c'est la deuxième fois consécutive
que l'Université de Sherbrooke se classe au premier rang au Canada : «
La philosophie d'apprentissage par problème qui nous anime commence à
rapporter à long terme. Elle a maintenant fait ses preuves au Canada et elle
nous vaut une réputation internationale qui s'affirme d'année en année.
»
Télogène et le cancer : le duel commence
Guérir le cancer et prolonger la vie. Voilà les objectifs de Benoît
Chabot et Raymund Wellinger, professeurs à la Faculté de médecine, qui
viennent de fonder Télogène, une nouvelle entreprise de
recherche-développement en biotechnologie née à la suite de découvertes
scientifiques majeures. Des objectifs certes ambitieux, mais dont le potentiel
est reconnu par la communauté scientifique et par l'industrie pharmaceutique.
En 1998, les équipes de recherche des deux professeurs-chercheurs du
Département de microbiologie et d'infectiologie ont fait des découvertes
importantes sur une partie protectrice du chromosome, appelée télomère.
L'érosion de ces structures provoque la mort cellulaire tandis que leur
maintien permet aux cellules normales de vivre plus longtemps. Les recherches de
Benoît Chabot et de Raymund Wellinger ont permis de découvrir que la protéine
hnRNP-A1 influence directement la structure des télomères.
Les résultats de ces travaux, publiés dans la revue Nature Genetics, ont
provoqué un grand intérêt auprès de la communauté scientifique et du monde
pharmaceutique, qui voient en cette découverte une arme dans la lutte contre le
cancer et contre le vieillissement des cellules.
« Le démarrage de l'entreprise Télogène est le début d'une grande
aventure pour laquelle nous entretenons beaucoup d'espoir, explique Benoît
Chabot. Le but ultime des recherches que nous mènerons au cours des trois
prochaines années est de démontrer que, grâce à la protéine hnRNP-A1, nous
sommes capables de prolonger la vie des cellules humaines saines et de provoquer
la mort des cellules cancéreuses. »
Potentiel commercial
« Les travaux de recherche qui seront menés par les deux professeurs
pour le compte de la compagnie Télogène permettront de faire avancer les
connaissances sur cette protéine, de prendre des brevets sur leurs découvertes
et peut-être éventuellement de réaliser des alliances stratégiques afin de
développer et de commercialiser des agents thérapeutiques», indique Michèle
Desrochers, directrice du Bureau de liaison entreprises-université, bureau qui
a joué un rôle déterminant dans le montage financier nécessaire à la mise
sur pied de l'entreprise. La création de Télogène est rendue possible grâce
à un investissement de 2,5 millions de dollars en trois ans, fourni à parts
égales par T2C2-Bio, Innovatech/Sud-du-Québec et Sofinov. L'entreprise
Télogène sera logée à l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke et octroiera
un contrat de recherche à l'Université pour ses activités de
recherche-développement.
Faculté de génie
Quantiscript en avance dans la course mondiale pour la
miniaturisation des circuits intégrés
Quantiscript, une nouvelle entreprise du secteur de la microélectronique
située à l'Université de Sherbrooke, a reçu la semaine dernière un appui
financier de 3,7 millions de dollars d'Innovatech du sud du Québec, de
Sofinov, de T2C2/Info et du ministère de l'Industrie et du Commerce du
Québec.
Issue des laboratoires de génie électrique et de génie informatique de l'Université
de Sherbrooke, Quantiscript est le fruit des recherches en nanolithographie de l'équipe
de Jacques Beauvais et Dominique Drouin, professeurs au Département de génie
électrique et génie informatique, et du chercheur Éric Lavallée, étudiant
finissant au doctorat. Cette entreprise appartient conjointement aux trois
chercheurs, à l'Université de Sherbrooke ainsi qu'aux trois entreprises
qui y ont investi. Jacques Beauvais en assume la présidence.
Les travaux du trio Beauvais-Drouin-Lavallée visent la miniaturisation des
circuits intégrés comme ceux que l'on retrouve dans les processeurs de
micro-ordinateurs. L'investissement permettra à Quantiscript d'optimiser
les travaux effectués jusqu'à maintenant dans le but de valider son
procédé à des fins industrielles.
Le procédé mis au point par Quantiscript permettra d'atteindre dès maintenant
les objectifs qui ont été fixés par l'industrie de la microélectronique pour
les dix prochaines années, en multipliant par 10 la densité des circuits
intégrés. Ce nouveau procédé solutionne les problèmes de fabrication des
masques, principal écueil associé au développement et à la mise en
production des prochaines générations de semi-conducteurs mesurant moins de
100 nanomètres, soit environ 1000 fois plus fins qu'un cheveu.
À cette échelle, on pourrait par exemple transcrire l'ensemble du texte de
la Bible sur une pièce de 10 cents ou concentrer la carte de l'Amérique du
Nord sur un timbre-poste. Cette technologie permettra de repousser encore plus
loin les limites physiques de la miniaturisation des circuits intégrés, d'augmenter
leur performance et de réduire leur coût.
Présent au moment de l'annonce officielle, le ministre délégué à l'Industrie
et au Commerce, Guy Julien, a déclaré que la technologie mise de l'avant par
Quantiscript permettrait d'améliorer l'expertise québécoise en
microélectronique et de la faire rayonner partout dans le monde. « La
microéléctronique est la pierre d'assise de toute l'infrastructure de la
société de l'information et des communications, a ajouté le ministre. Nous
avons donc toutes les raisons de nous réjouir de l'ouverture officielle de
Quantiscript, une société promise aux meilleurs succès et qui témoigne de l'excellence
des chercheurs de l'Université de Sherbrooke. »
Inauguration des nouveaux locaux de la
Faculté de génie
Le ministre de l'Éducation, François Legault, a inauguré, fin janvier, les
nouveaux locaux de la Faculté de génie de l'Université de Sherbrooke. Les
travaux, au coût de 11,4 millions de dollars, ajoutent 4100 m2 aux 21 900
m2 de l'ancienne bâtisse.
Ces rénovations permettent désormais d'offrir aux étudiantes et étudiants
en génie des laboratoires agrandis et plus sécuritaires, de même que des
salles de cours plus conviviales et mieux adaptées aux nouvelles ressources
technologiques.
En plus de s'agrandir, la Faculté de génie a entrepris, il y a quelques
années, une vaste réforme de chacun de ses programmes de premier cycle, afin
qu'ils soient orientés vers une formation par compétences, où les
connaissances sont acquises à travers la réalisation de projets concrets. Les
étudiantes et étudiants suivent donc des cheminements très adaptés à la
réalité du marché du travail.
Lors de sa visite à Sherbrooke, le ministre Legault a aussi annoncé qu'une
importante somme d'argent était déjà réservée pour la réalisation de l'Institut
des matériaux et systèmes intelligents, partie importante de la phase II de l'agrandissement.
Ces nouveaux travaux profiteront à la fois à la Faculté des sciences et à
celle de génie.
Faculté des lettres et sciences humaines
L'histoire du Québec bientôt sur Internet
Grâce au travail d'étudiantes et d'étudiants de l'Université de
Sherbrooke, l'histoire du Québec au XXe siècle sera bientôt disponible sur
Internet. Lancé en septembre 1999, le projet appelé Bilan du siècle a pour
objectif de regrouper et de rendre disponible l'information concernant l'histoire
québécoise de 1900 à 2000. « Le but n'est pas de découvrir de l'information
nouvelle, mais bien de la colliger, explique Jean-Herman Guay, professeur au
Département d'histoire et de sciences politiques et responsable du projet.
Nous voulons simplement structurer ce qui est aujourd'hui un véritable
labyrinthe. »
Déjà, mille séries chronologiques touchant la politique, l'économie, la
culture et les problématiques sociales ont été rassemblées, grâce à la
collaboration d'une cinquantaine d'étudiantes et d'étudiants provenant
principalement du Département d'histoire et de sciences politiques, mais
aussi de ceux de Service social, d'Économique et de Lettres et
communications. Il est par exemple possible d'obtenir une liste chronologique
des premiers ministres, de voir comment a varié le produit national brut au
cours du siècle, de connaître les taux annuels de fréquentation des salles de
cinéma au Québec ou encore de voir l'évolution de la dette du gouvernement
du Québec.
D'ici trois ans, en plus de milliers de séries chronologiques qui pourront
être comparées, jumelées et analysées statistiquement, le Bilan du siècle
comportera des documents textuels et aussi des photos, illustrations et autres
documents iconographiques. Il sera ainsi possible pour les étudiantes et
étudiants d'avoir rapidement accès à de l'information dynamique
concernant un personnage ou un événement et de comprendre son contexte
historique, économique et social. Était-ce une période prospère ? Y avait-il
beaucoup de manifestations ? Quel était alors le parti politique au pouvoir ?
Quels étaient les taux de chômage, d'intérêt, de fréquentation scolaire
ou d'alphabétisation ? Voilà le genre de questions auxquelles le Bilan du
siècle pourra bientôt répondre.