Les 101 bouviers bernois

Diplômé en comptabilité en 1966, Michel Rivard a par la suite œuvré plus de 30 ans au sein des ministères fédéral et provincial du Revenu. À la retraite depuis quelques années, le Sherbrookois peut se consacrer entièrement à sa passion : les chiens. Plus précisément les bouviers bernois.

« Les chiens, je pourrais en parler jusqu'à demain », a prévenu Michel Rivard dès le début de la conversation. Et c'est vrai ! Ce diplômé en administration peut parler de presque tous les éleveurs de chiens d'Amérique, de plusieurs races qu'il connaît bien, de leurs défauts et qualités, des maladies dont il faut se méfier, des façons de procéder aux croisements pour obtenir le maximum de succès.

Tout commence en 1994, quand un éleveur propose à Michel Rivard d'acheter une petite chienne bouvier bernois. « Tu verras, c'est un beau chien », assure le vendeur. Il ne se doutait pas combien il disait vrai, ni jusqu'à quel point l'arrivée de cette petite chienne de huit semaines allait bouleverser la vie de Michel Rivard.

Dès ses premières expositions canines, Vénus s'est mise à collectionner les prix de beauté. Elle s'est rapidement hissée parmi les plus belles chiennes bouvier bernois en Amérique du Nord, terminant régulièrement parmi les dix premières. Bien sûr, Michel Rivard a voulu que cette championne ait des rejetons, si possible des champions eux aussi. « Notre but, résume-t-il, c'est de sortir une autre Vénus ou un chien encore plus beau. »

En plus de parcourir l'Amérique d'exposition canine en exposition canine, Michel Rivard est constamment à la recherche du mâle idéal avec lequel il pourrait accoupler l'une de ses chiennes. Il possède des chiens partout à travers le Canada, chiens dont il est demeuré copropriétaire et sur lesquels il veille à distance. Il les visite, les présente aux expositions, les fait s'accoupler, etc. Et combien valent ces chiens issus de champions ? « Mille dollars ! Plus les taxes », lance l'ex-fonctionnaire au ministère du Revenu. Puis il rajoute : « Quand quelqu'un me téléphone pour avoir un chien et qu'il pose cette question, vous pouvez être assuré que je ne lui en vendrai jamais. » Encore une preuve que, pour un passionné, la beauté n'a pas de prix.

Le conseil de l'éleveur :

Il faut lire beaucoup et savoir écouter.