SOMME TOUTE… L'UNIVERSITÉ

Paroles de professeurs et de diplômés

(Bas de vignette de la photo des livres)

Qu'ils soient professeures, professeurs, diplômés ou encore les deux, les membres de la grande communauté universitaire de Sherbrooke ont la plume prolifique. Ces dernières semaines, cinq livres (dont un en deux versions) ont abouti sur nos bureaux.

Diplômé en administration, Charles Sirois est président du conseil et chef de la direction de Télésystème. Il a écrit, en collaboration avec Marcel Saint-Germain, diplômé en droit de l'Université de Sherbrooke et maintenant conseiller en communication stratégique, un essai ayant pour titre Passage oublié, De la gestion mécanique à la gestion organique.

S'adressant à ceux qui ont le désir de participer et non de simplement observer la construction d'un nouveau monde, ce livre contient les réflexions de Charles Sirois sur la société, les entreprises et la gestion au moment où nous passons de l'ère industrielle à celle de la créativité.

André Marquis est non seulement diplômé de l'Université de Sherbrooke mais il y est aussi professeur de rédaction française. En parallèle avec les écrits poétiques, les essais sur la poésie québécoise et les romans pour la jeunesse qu'il a jusqu'ici écrit, André Marquis a lancé cette année Le style en friche, un ouvrage contenant 75 fiches et des exercices visant à améliorer la qualité des écrits des étudiantes et étudiants, ainsi que rédactrices et rédacteurs, tant occasionnels que professionnels. Fait relativement rare, ce même ouvrage a été réédité en France pour le public français sous le titre L'art de retravailler ses textes.

Deux collègues d'André Marquis, Christiane Lahaie et Jean Forest, professeurs de littérature à la Faculté des lettres et sciences humaines, ont publié chacun un livre. Pour Jean Forest, il s'agit du troisième volet d'une trilogie consacrée à la langue française au Québec publiée chez Tryptique. Intitulé Jean Forest chez les Anglais, ce livre traite, cette fois sous la forme autobiographique, du questionnement de l'auteur en regard des rapports entre la langue et la société québécoises, questionnement amorcé avec Anatomie du québécois et Chronologie du québécois. Avec La cour intérieure, Christiane Lahaie offre aux lectrices et lecteurs un roman fantastique ayant pour scène un vieux manoir situé à Deadmen Heights en Angleterre. Indispensable pour les vacances d'été !

Diplômée en service social et conseillère en orientation, Michèle Roberge a, de son côté, lancé un essai portant sur le phénomène du changement ayant pour titre Tant d'hiver au cœur du changement, un livre qui amène une vision à la fois conceptuelle et pratique du processus de transition.

Ambassadeurs et ambassadrices de l'Estrie

Une fenêtre sur le monde… des affaires

par Élise Giguère

Chaque année, entre 700 et 800 étudiantes et étudiants partent des quatre coins du globe pour venir étudier à Sherbrooke. Une fois leurs études complétées, ils retournent dans leur pays et, le plus souvent, rompent tout lien avec la région où ils ont étudié. Pour renverser cette tendance, l'Association interculturelle de l'Estrie (AIDE) a lancé en 1997 le concours Étudiantes ambassadrices et étudiants ambassadeurs de l'Estrie. Le but du projet : créer des liens commerciaux entre l'Estrie et le reste du monde par l'entremise des étudiantes et étudiants.

Au nombre de sept cette année, les ambassadrices et ambassadeurs de l'Estrie œuvrent dans des domaines aussi variés que l'administration, l'informatique, la médecine nucléaire, l'économie, le génie et les relations publiques. Plusieurs d'entre eux complètent présentement des études de 2e ou de 3e cycle. Pour accomplir leur mission, ils ont dû d'abord se familiariser avec la région. Leur immersion dans le monde estrien des affaires s'est réalisée par le biais de visites culturelles et industrielles.

Certains d'entre eux sont d'ailleurs jumelés à une entreprise de la région. Ils doivent trouver des partenaires intéressés à négocier avec " leur " entreprise. D'autres connaissaient déjà des gens intéressés par le marché canadien. C'est le cas de l'Algérienne Badia Boudaiffa, étudiante au doctorat en médecine nucléaire et en radiologie. Elle a déjà reçu des commandes pour du matériel médical, chirurgical et de laboratoire. Grâce à son travail d'ambassadrice, des entreprises œuvrant dans le domaine de l'informatique et du multimédia ont également pu être mises en contact.

Le concours des étudiantes ambassadrices et étudiants ambassadeurs de l'Estrie n'est pas le seul projet dans le sac de l'AIDE. Jeunesse Estrie-Maroc (JEM), une autre initiative de l'association, permet à de jeunes diplômés canadiens d'aller représenter une entreprise de chez nous et d'aller explorer pour elle les marchés du Maroc. " L'objectif de JEM consiste à développer des ressources humaines qui pourront aller travailler à l'international ", précise le directeur de l'AIDE, Mohamed Soulami, qui est également diplômé de l'Université de Sherbrooke en génie.