par Johanne Bédard

Il y a 15 ans de cela, fraîchement diplômée de l'Université de Sherbrooke, Chantale Morasse mettait le pied chez Gendron Lefebvre. Elle avait été engagée comme ingénieure pour concevoir des stations d'épuration et des systèmes de filtration. Au cours des ans, ses responsabilités ont progressivement augmenté. Elle a d'abord dirigé des projets directement liés à son domaine de spécialisation, le traitement des eaux, puis géré des projets plus larges, nécessitant l'expertise d'ingénieurs d'autres domaines.

Franchir les étapes une à une a été, pour Chantale Morasse, la meilleure façon d'assimiler des connaissances globales dans les domaines connexes au sien et d'ainsi comprendre le travail de chaque ingénieur œuvrant au sein de Gendron Lefebvre. L'ingénieure a pu apprendre petit à petit à gérer et à encadrer un groupe, sans trop craindre de faire fausse route : " Ça fait probablement moins peur d'apprendre graduellement que d'être projeté comme ça du jour au lendemain pour gérer des projets d'envergure. "

Élue l'an dernier présidente de la Chambre de commerce et d'industrie de Laval, qui comporte 2000 membres, Chantal Morasse devenait la première femme à occuper ce siège. Pourtant, malgré cet aspect innovateur, l'ingénieure a suivi le même scénario que pour sa progressive ascension professionnelle. Elle a d'abord été membre du conseil d'administration, puis elle a fait partie du bureau de la direction avant d'être élue présidente.

Aujourd'hui Chantale Morasse ne souhaite rien de moins que de " développer une synergie avec le groupe Tecsult " pour en arriver à ce que 50 p. 100 du chiffre d'affaires de Gendron Lefebvre provienne du marché international pour les secteurs de l'assainissement des eaux et de la géomatique. Il atteint 15 p. 100 tout au plus à l'heure actuelle ! Faut-il aimer les défis pour accomplir un tel travail ? " Je pense que oui ", répond-elle en riant.

Loin d'avoir connu de la discrimination dans son entourage parce qu'elle était une femme dans un milieu d'hommes, Chantale Morasse dit avoir été choyée, et ce, même lors de ses études universitaires : " Nos confrères masculins étaient toujours intéressés à ce qu'une fille se joigne à eux, parce que notre façon de faire était un peu différente. Il y a toujours eu une bonne chimie entre nous. " Les bonnes relations entre la diplômée de Sherbrooke et ses collègues du sexe opposé se sont perpétuées sur le marché du travail. Elle confie avoir eu une collaboration tout à fait extraordinaire de la part de ses collègues et supérieurs. Quant aux fondateurs de l'entreprise, elle explique que, peut-être parce qu'ils avaient décelé du talent en elle, ils l'ont continuellement encouragée à prendre sur ses épaules des défis de taille : " Je les appelle mes mentors. En fait, j'ai toujours senti que j'avais leur appui. "

Si les heures de travail que Chantale Morasse a investies pour en arriver à occuper aujourd'hui une tel poste au sein de la firme Tecsult ne se comptent plus, elle avoue tout de même ne pas trouver si difficile de concilier la vie familiale et professionnelle. Son mari et elle vivent dans la complicité, puisque lui aussi est ingénieur, au sein de la même entreprise. De plus, elle n'a d'enfants : " J'ai une disponibilité que n'ont peut-être pas la majorité des femmes ingénieures. "

Comme bien d'autres femmes, Chantal Morasse n'aime pas imposer des décisions. Plusieurs personnes de son entourage lui ont dit avoir remarqué que les femmes en général seraient plus enclines à adopter une telle philosophie lorsqu'elles jouent un rôle de premier plan au sein d'une entreprise. Elles rechercheraient avant tout l'esprit d'équipe auprès de leur entourage en s'efforçant de trouver les moyens qu'il faut pour obtenir la collaboration de tous. Que ces dires soient justes ou non, il reste que la présidente de la Chambre de commerce et d'industrie de Laval a toujours gardé en tête la conviction que " l'aboutissement d'un projet n'est pas le fruit du travail d'un seul individu, mais de l'équipe en entier ". Et cette philosophie lui réussit.

Après une longue et fructueuse carrière qui l'a mené de La Tribune aux Publications Transcontinental en passant par La Voix de l'Est et le Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal, Alain Guilbert a été nommé vice-président, Marketing, pour la Société canadienne des postes. Le défi qui l'attend à ce poste est de taille à l'heure du courrier électronique, du paiement à distance des factures et de la multiplication des entreprises privées de courrier.

Diplômé en marketing, Jean-Pierre Toupin a été nommé vice-président exécutif, Développement corporatif, pour le Groupe Everest. Ses nouvelles fonctions l'amènent à travailler à de nouveaux projets de l'entreprise-conseil en communication et marketing sur la scène internationale.

Titulaire d'un M.B.A., Gustave Potvin est depuis peu vice-président pour le Québec de RoyNat, la plus importante entreprise au Canada dans le secteur privé spécialisée en financement à terme et en services de banques d'affaires.

Quelques années après l'obtention de son baccalauréat en mathématiques, Robert Ganache est revenu à l'Université afin d'y faire son M.B.A., diplôme qu'il a obtenu en 1978. Vice-président exécutif de Palmar inc., une division d'Uni-Sélect, Robert Ganache a été nommé Grand gestionnaire lors du 14^e Gala annuel des nouveaux performants.

Quelques années après avoir terminé son baccalauréat, Claude Désy est revenu sur les bancs d'école afin de s'y spécialiser en fiscalité. Titulaire d'une maîtrise en la matière depuis 1980, il est maintenant premier vice-président, Financement corporatif chez Merrill Lynch Canada.

Plusieurs étudiants de génie civil ont suivi des cours liés au transport au début des années 70, Pierre Bouvier est sans doute l'un de ceux-là puisque, 25 ans après avoir obtenu son baccalauréat, il vient d'être nommé vice-président, Planification et développement, à l'Agence métropolitaine de transport. Ingénieur et spécialiste avantageusement connu du transport en commun, il préside le comité technique de l'Association canadienne du transport urbain.

Directeur du Service des ressources matérielles à la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord, Yves Blouin a été nommé personnalité de l'année de l'industrie du gaz et a reçu le prix Oriflamme 1999 pour sa contribution innovatrice au développement de l'industrie du gaz au Québec.

Après 20 ans de carrière au sein de Bell Canada, ce diplômé en marketing vient d'être nommé au poste de premier vice-président, Québec et ventes au entreprises de Bell Mobilité. À ce titre, Luc Arpin sera responsable de la planification stratégique reliée à l'acquisition et au maintien des comptes majeurs de Bell Mobilité.

Avec les beaux jours qui ont commencé il y a quelques semaines, Josée Pérusse a pu enfin fouler les allées du Club de golf de Sherbrooke, dont elle est devenue professionnelle en titre à la fin de 1998. Après 20 ans passés dans le monde du golf, cette ancienne du Vert & Or est très heureuse de ce retour sur un terrain où elle a connu bien des succès.

Après ses études en génie mécanique, Luc Vanden-Abeele a pris le chemin de Montréal pour occuper plusieurs emplois dans l'industrie manufacturière. S'ennuyant des bancs d'école, il s'inscrit au MBA à temps partiel. Cinq ans, un bébé en préparation, une maison, un chat et un chien plus tard, il complète sa maîtrise au printemps 1997. Depuis février 1999, il occupe le poste de directeur adjoint pour le secteur de l'automatisation au Centre de recherche industrielle du Québec.

Titulaire d'une maîtrise en fiscalité de l'Université de Sherbrooke et directrice des finances chez Procréa BioSciences, une société œuvrant dans le domaine de la fertilité et de la génétique, Johanne Berger a remporté le Prix Jeune CA Décideur 1999 de l'Ordre des comptables agréés du Québec.