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Formation supérieure des ingénieures et ingénieurs
La Faculté de génie s'allie aux entreprises de la région

Faisant montre de son sens de l'innovation coutumier, l'Université a mis au point une formule de partenariat qui permet aux entreprises estriennes de se doter d'un personnel hautement qualifié, tout en faisant progresser leurs projets de recherche-développement.

Appelé Régime de partenariat pour des études de maîtrise et de doctorat en milieu de travail, ce régime d'études adopté en juin connaît déjà un succès inespéré. Une douzaine d'entreprises se sont engagées ou se sont montrées très intéressées, dont Cascades, Pratt & Whitney, Mitel, Waterville TG et Bombardier. Quelques étudiants ont entrepris des études de maîtrise et une quinzaine d'autres devraient les imiter au cours des prochaines semaines.

Le nouveau régime de partenariat offert par la Faculté de génie comporte plusieurs avantages pour les entreprises de la région qui emploient des ingénieures et des ingénieurs. En facilitant l'accès aux études de maîtrise et de doctorat aux diplômées et diplômés en génie, le régime de partenariat leur permet de disposer d'une main-d'œuvre hautement qualifiée capable d'assumer des responsabilités de gestion ou encore de diriger des projets de recherche-développement. Autre avantage non négligeable, le nouveau régime peut constituer un incitatif pour conserver ou même attirer dans la région les ingénieures et ingénieurs les plus compétents.

De la recherche en industrie
Les deux caractéristiques principales du nouveau régime de partenariat pour les études de maîtrise et de doctorat en milieu de travail de la Faculté de génie sont sa souplesse d'application et, comme l'indique son nom, le fait qu'il exige que le projet de maîtrise ou de doctorat soit réalisé en milieu de travail. Cette dernière caractéristique offre aux entreprises la possibilité de faire progresser plus rapidement certains projets de recherche-développement en bénéficiant, à travers l'étudiante ou l'étudiant inscrit, de l'expertise de l'Université de Sherbrooke.

La souplesse d'application du régime de partenariat permet à l'entreprise et à l'étudiante ou l'étudiant de déterminer la durée des études selon leurs priorités. Ainsi, une entreprise qui désire des résultats rapides pourra, dans le cas d'une maîtrise, dégager entièrement l'étudiant et voir celui-ci terminer le projet en une seule année. Une entreprise qui désire que son employé puisse continuer d'assumer un certain nombre de tâches tout en étudiant pourra étaler les études sur une période allant jusqu'à quatre ans.

Le régime de partenariat est offert dans plusieurs domaines en génie chimique, génie civil, génie électrique et informatique et génie mécanique. Les programmes d'études offerts sont la maîtrise professionnelle, la maîtrise de recherche et le doctorat de recherche.

Une idée qui pourrait faire des petits
Le concept du régime de partenariat pour les études de maîtrise et de doctorat mis au point par la Faculté de génie reçoit un accueil si chaleureux et semble répondre à un besoin si urgent que quelques facultés, notamment celles des Sciences et d'Administration, étudient actuellement la possibilité de l'adopter. Si ces premières tentatives sont concluantes, le régime de partenariat pourrait devenir, comme c'est le cas du régime coopératif pour les études de premier cycle, une caractéristique importante de l'Université de Sherbrooke.


Les Estriens peuvent boire l'esprit en paix

Les résultats de récentes recherches effectuées par des collègues américains sur des lacs de l'ouest des États-Unis ont incité une équipe de chercheurs de l'Université de Sherbrooke à s'inquiéter du degré de contamination aux hydrocarbures de lacs estriens constituant d'importantes sources d'eau potable.

L'équipe, dirigée par Subba Narasiah, professeur au Département de génie civil, et qui comptait des étudiantes et étudiants en environnement et en génie de l'Université, a commencé par analyser l'eau du lac Bowker pour en connaître les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques. On voulait avant tout déterminer si ses eaux contenaient de l'essence ou de l'additif et, s'il y avait lieu, d'en mesurer la concentration. L'inquiétude concernant ce lac venait des similitudes qu'il présente avec certains lacs américains qui comportent de fortes concentrations de contaminants. Fort heureusement, les résultats des analyses effectuées jusqu'à maintenant se sont tous avérés négatifs. Les études sur les eaux des lacs Memphrémagog, Massawippi et Orford devraient normalement être réalisées au cours des prochains mois.


L'Université de Sherbrooke abritera un institut de recherche sur les matériaux et les systèmes intelligents d'ici trois ans

Une cinquantaine de chercheurs, dont plusieurs travaillent au sein d'équipes de réputation internationale à la Faculté des sciences et à la Faculté de génie, travaillent actuellement à la création d'un institut qui sera consacré à la recherche sur les matériaux et les systèmes intelligents.

Fabrication et caractérisation des matériaux, auscultation dynamique avec capteurs à fibre optique, nanofabrication, robotique, contrôle par ordinateur, plasmas thermiques, contrôle du bruit, voilà, rapidement résumées, les principales tâches auxquelles se consacreront les chercheurs associés à l'Institut. En fait, ces chercheurs poursuivront leurs recherches actuelles, mais en bénéficiant d'un équipement amélioré, de possibilités de collaborations interdisciplinaires accrues et d'une masse critique d'équipement et d'expertise dont toute la région estrienne ne pourra que bénéficier.

Même si l'objectif premier de l'Institut demeure la formation de chercheuses et chercheurs aux 2e et 3e cycles, les entreprises de la région pourront bénéficier des connaissances concentrées au sein de l'Institut. Cette collaboration université-industrie pourrait prendre la forme de transfert technologique, de contrats de recherche appliquée ou encore d'ententes de formation continue pour le personnel de certaines entreprises. L'Institut comportera un pôle de développement et d'innovation en lien avec l'industrie, qui se consacrera à la veille technologique, la fabrication des prototypes, la simulation, l'assistance technique, etc. L'Institut constituera un guichet unique pour les entreprises intéressées par l'expertise de l'Université de Sherbrooke dans le domaine des matériaux et des systèmes intelligents.

Le financement du projet
Avec en tête Pierre Proulx, professeur au Département de génie chimique et vice-doyen de la Faculté de génie, l'équipe de l'Institut a présenté cet automne une demande de financement à la Fondation canadienne pour l'innovation. Au total, l'Institut demande 8 millions de dollars, ce qui constituerait environ 40 p. 100 des besoins de l'Institut en équipement scientifique. "Nous avons envoyé un projet préliminaire à la FCI et nous attendons une réponse bientôt, explique Jean Nicolas, vice-recteur à la recherche et chercheur associé au projet. Attention! Cette réponse ne sera pas définitive. Le comité nous demandera sans doute des explications supplémentaires ou alors suggérera des améliorations au projet. Mais, à cause de l'originalité du projet, de la réputation des chercheurs qui y sont associés, j'ai confiance que, en bout de ligne, notre projet recevra un accueil favorable."

Malgré cet optimisme, Pierre Proulx et Jean Nicolas sont d'accord pour dire que l'Institut verra le jour même si la réponse finale de la FCI, attendue au printemps, se révélait négative. Trop d'énergie, trop d'expertise, croient-ils, ont été rassemblées dans ce projet pour qu'il n'y ait pas de suites. "Il n'y a actuellement aucun leadership dans le domaine des matériaux et des systèmes intelligents au Canada, ce qui explique l'avance immense des Américains et des Japonais", explique Jean Nicolas. Selon lui, l'Institut, grâce à son équipe multidisciplinaire, pourrait prendre ce leadership. "Les possibilités sont quasiment infinies!", s'enflamme-t-il.


Nominations au Comité de direction

Au cours des derniers mois, le Conseil d'administration de l'Université a procédé à la nomination de quatre nouveaux membres du Comité de direction de l'Université. Celui-ci est maintenant composé du recteur Pierre Reid, de Joanne Sarrasin, vice-rectrice aux ressources humaines et à la vie étudiante, de Bruno-Marie Béchard, vice-recteur à l'administration, de Jean Nicolas, vice-recteur à la recherche, de Luce Samoisette, secrétaire générale, et de Denis Marceau, vice-recteur à l'enseignement.


Le Kudsak succède au Bahut

Près d'un an après l'incendie qui avait contrait la FEUS à fermer le Bahut, le nouveau bar du campus Ouest a ouvert ses portes en début d'année. Situé au même endroit que " feu le Bahut ", soit sous l'École de musique, le Kudsak donnera de l'emploi à une quarantaine de personnes, dont une majorité d'étudiantes et d'étudiants. Les deux gérants, Carl Ward et Alain-Hugues Joseph, sont des diplômés de l'Université, de même que l'un des propriétaires, Frédéric Chevalier. L'autre propriétaire, Daniel Giroux, étudie à la Faculté d'administration.