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Une nouvelle espèce fréquente les Mines Capelton

Si vous visitez un jour le Musée des mines Capelton, situé sur la route 108 dans la municipalité du Canton d'Hatley près de Sherbrooke, vous pourrez y admirer des formations géologiques saisissantes et enrichir vos connaissances historiques sur ce complexe minier jadis fort important. Ne soyez cependant pas surpris si, dans les profondeurs du souterrain, comme dans les sentiers pédestres, vous arrivez face à face avec un Homo estudiantus. Cette espèce issue de l'ère postindustrielle ne dessine pas dans les grottes. Elle y mène des expériences pratiques qui permettront à ses membres d'obtenir ce qu'on appelle un diplôme ou de se tailler une place sur le marché du travail.

C'est l'élaboration d'un plan de mise en valeur du site par une étudiante à la maîtrise en géographie et aussi employée des mines, Véronique Orfila, qui est à l'origine de la participation étudiante à Capelton. Le plan dresse pour les mines cinq vocations, soit les vocations culturelle, patrimoniale, éducative, scientifique et récréotouristique. En plus de contribuer à la diversification des activités offertes, le plan a permis à des étudiantes et étudiants de génie, de géographie, d'histoire et même d'éducation de mettre en pratique leurs connaissances et de s'inscrire à leur tour dans le patrimoine estrien.

L'Homo estudiantus s'affirme

La contribution de la Faculté des sciences appliquées est très significative. D'une part, des étudiantes et étudiants de la maîtrise en environnement travaillent à mettre au point des techniques de laxivation du sol, afin de minimiser les effets néfastes des résidus miniers qui y sont présents. Les recherches sont menées en collaboration avec le Conseil national de recherches du Canada et d'autres universités à travers le monde. D'autre part, Marco Quirion, un étudiant au doctorat en génie civil poursuivant des études en mécanique des roches, a installé un fissuromètre à l'intérieur des parois rocheuses de la mine. Cet appareil mesure le mouvement des roches et facilite la détection de problèmes qui requièrent une intervention. En plus de permettre au futur docteur de mener ses expériences dans des conditions favorables (on ne pratique pas de dynamitage aux Mines Capelton; les lectures du fissuromètre ne sont donc pas faussées par des secousses non naturelles), les mines se sont dotées d'un système de sécurité économique et fiable.

Pour leur part, les étudiantes et étudiants de géographie ont participé à l'aménagement touristique de quelque 20 km de sentiers pédestres. Ceux et celles d'histoire ont travaillé à la rédaction du texte historique figurant sur les plaquettes d'interprétation le long des sentiers. Ils ont aussi effectué les recherches nécessaires pour en déterminer le contenu.

Quant aux futurs enseignantes et enseignants, on leur a confié la responsabilité de développer des approches pédagogiques nouvelles pour rendre plus vivantes les discussions portant sur la géologie et l'histoire lors des visites guidées destinées aux élèves du primaire.

L'Homo estudiantus demeure

Pour les gestionnaires des mines, le parrainage de projets étudiants constitue une façon d'assurer la mise en oeuvre des objectifs du plan de mise en valeur, mais aussi, de recruter du personnel compétent dans des domaines spécialisés. Pour les étudiantes et étudiants, il s'agit d'une excellente occasion d'acquérir de l'expérience pratique, soit par le biais de recherches sur le terrain, de stages ou d'emplois d'été.

À Capelton, si le gisement de cuivre est depuis longtemps épuisé, les étudiantes et étudiants, eux, constituent une véritable mine d'or.

 

 

Faculté des sciences appliquées

Silence, on creuse!

 

Vous êtes-vous déjà laissé bercé par le son apaisant d'une foreuse à percussion? Ce sera peut-être un jour possible grâce aux innovations de chercheurs qui ont a coeur le bonheur de nos petites oreilles fragiles. Noureddine Atalla et Rémy Oddo, du Groupe d'acoustique et vibrations de l'Université de Sherbrooke (GAUS), ont conçu un prototype de tige de foreuse qui pourrait permettre de réduire de 8 décibels (dB) le bruit intense auxquels sont exposés, au Québec, plus d'un millier de travailleurs.

Le problème des foreuses à percussion

Les foreuses portatives à percussion, utilisées pour percer la roche dure dans le secteur minier, les carrières et les chantiers, génèrent des niveaux de bruit de 115 à 125 dB, soit l'un des plus élevés de tout le secteur industriel. Selon Noureddine Atalla, le port de coquilles parvient mal à compenser ce niveau de bruit. Or il n'existe aucun appareil moins bruyant qui permettrait d'accomplir la même tâche. C'est ainsi que les chercheurs se sont rendus à l'évidence : il leur fallait nécessairement modifier les composantes de la foreuse afin de parvenir à réduire le bruit qu'elle émet. Mais à laquelle d'entre elles devaient-ils s'attaquer?

Réduire le bruit à la source

Chacune des parties de la foreuse émet un bruit, notamment l'échappement (dans le cas des foreuses à air comprimé), les vibrations du boîtier entourant le marteau, la pointe de la tige au contact de la roche et la tige elle-même. Après avoir coffré le marteau et fixé un silencieux à l'échappement d'air, les chercheurs ont constaté que l'essentiel du problème résidait dans la tige. Cette constatation les a placés devant un défi supplémentaire : proposer une solution qui ne ralentit pas le rythme de pénétration de la tige dans la roche, et choisir un matériau qui sera suffisamment résistant aux cassures et à l'abrasion.

Des tiges " silencieuses "

Avec ces connaissances en main, les chercheurs ont développé un modèle numérique permettant de simuler une tige de foreuse. Une fois le modèle validé, ils ont conçu puis testé des prototypes de tiges. Ces tiges dites silencieuses sont en fait des tiges standard autour desquelles on a installé un tube d'acier jouant le rôle de barrière acoustique. Les prototypes ont, jusqu'à présent, permis de réduire le bruit émis de huit décibels.

 

Faculté des lettres et sciences humaines

Inauguration du Centre Anne-Hébert

 

Le recteur Pierre Reid, la députée de Sherbrooke à l'Assemblée nationale, Marie Malavoy, le député de Pierrefonds-Dollard aux Communes, Bernard Patry, et le doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines, Normand Wener, ont procédé, le 15 mai, à l'inauguration officielle du Centre Anne-Hébert.

Situé à la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke, le Centre Anne-Hébert offre aux chercheuses et chercheurs des services collectifs essentiels. En tant que centre international d'études, il représente aussi un pôle d'attraction pour les étudiantes et étudiants intéressés par un milieu d'encadrement dynamique, propice à leur formation et à leurs travaux sur l'oeuvre d'Anne Hébert.

En plus de conserver au Québec le patrimoine que constituent les originaux des écrits et des tapuscrits d'Anne Hébert, le Centre va assurer l'animation scientifique et organiser des colloques et d'autres activités qui porteront sur l'auteure et son oeuvre. Toute une documentation portant sur Anne Hébert sera aussi disponible au Centre : revues, coupures de presse, actes de colloques ainsi que mémoires et thèses, etc. Rappelons qu'Anne Hébert a fait don à l'Université de documents aussi précieux que des tapuscrits annotés ou non annotés et des inédits. S'y ajoutent des oeuvres en traduction dans une quinzaine de langues, une vaste collection de coupures de presse et d'articles sur son oeuvre, ainsi que des enregistrements sonores de ses entrevues.

Anne Hébert compte parmi les grands écrivains de langue française du XXe siècle. Reconnue tant en Europe qu'en Amérique, Anne Hébert produit depuis plus de cinquante ans une oeuvre riche et fascinante. D'abord poète, elle a également écrit des contes et quelques pièces de théâtre. Au début de sa carrière, elle a collaboré à différentes revues et créé une série de commentaires à l'Office national du Film. Mais ce sont surtout ses nombreux romans qui ont marqué et influencé la littérature de toute la francophonie. Deux d'entre eux sont encore plus largement connus parce qu'ils ont été portés à l'écran : Kamouraska et Les fous de Bassan.

 

Faculté des sciences

André Cyr lance une vidéocassette sur l'ornithologie

Celles et ceux qui regardent occasionnellement le canal Météomédia sur leur petit écran ont sans doute vu l'une ou l'autre des chroniques sur l'observation des oiseaux qu'y tient André Cyr, professeur au Département de biologie et spécialiste en ornithologie.

Diffusées depuis plusieurs mois, ces chroniques traitant de l'observation des oiseaux dans nos cours saison après saison sont maintenant regroupées sur une vidéocassette d'une durée d'un peu moins d'une heure. Accompagnée d'un petit guide en couleurs, la vidéo intitulée Nourrir les oiseaux avec André Cyr présente diverses espèces d'oiseaux facilement observables au Québec et offre différents trucs pour les attirer autour de sa maison : abreuvoirs, cabanes, mangeoires, aménagement paysager... La vidéocassette d'André Cyr est disponible en téléphonant au 1-888-OISEAUX.

Le Bahut en cendres

Étudiant au début des années 1980, j'ai passé quelques soirées au Bahut. L'une des chansons qu'on pouvait y entendre à cette époque était Ashes to Ashes, interprétée par David Bowie. Eh bien pleurez, diplômées et diplômés qui, pendant plus de 20 ans, ont eu la chance de fréquenter ce haut-lieu de la bière et de la musique ! Le Bahut n'est plus que cendres depuis qu'un incendie y a fait rage l'automne dernier.

L'incendie, qui a nécessité l'intervention de nombreux sapeurs-pompiers, a causé de graves dommages à la discothèque, dommages évalués à . Fort heureusement, personne n'était à l'intérieur de l'édifice au moment de l'incendie. Personne n'a donc été blessé.

Des négociations sont en cours actuellement entre la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke (FEUS), propriétaire du Bahut, et l'Université en vue de l'ouverture d'un nouveau lieu de détente sur le campus Ouest dès septembre 1998. Entre temps, les étudiantes et étudiants n'auront pu avoir accès à leur bar pendant les sessions d'hiver et d'été 1998. Aucune étude n'a encore été rendue publique sur l'effet de cette fermeture sur les dossiers scolaires, ni sur le nombre de couples qui se sont formés ou qui ont rompu durant l'année.